Chère lectrice, cher lecteur, cher(e) tout court, 

Il est des soirs où l'on se dit que les pas de certains coureurs de grand fond pourraient bien fouler les mêmes embruns que ceux sillonnés cinq siècles plus tôt par d'illustres navigateurs.

Par exemple, Fabrice Néel. Dimanche 18 octobre, il sera parmi les quelques 3000 participants du marathon de Lisbonne.

Fabrice n'est pas un néophyte des grands marathons puisqu'il s'est déjà aligné à ceux d'Amsterdam, Venise et Paris, le plus beau selon lui.

Le parcours du marathon lusitanien commence sur la plage de Cascais, à 30 Km à l'ouest de la capitale. Premier lieu de douceur et de rêve.

Sur les traces de Magellan, Vasco de Gama et Christophe Colomb

Il suit la route côtière qui traverse les villes de Carcavelos, Estoril (célèbre pour grand prix automobile), Oeiras (ville jumelle de Saint-Etienne) dont il traverse les beaux jardins avec une vue imprenable sur la mer. Ses foulées le conduiront au pied de la tour de Belém, lieu d'Histoire (avec un grand H).

C'est de là, sur la rive du Tage, que les explorateurs portugais, encouragés au départ par Henri le Navigateur, se lancèrent à la découverte du monde aux 15e et 16e siècles : Magellan, Vasco de Gama,  Cabral, premier européen au Brésil. Christophe Colomb aussi a fréquenté cet endroit puisque c'est là qu'il débarqua de retour de l'Amérique. Aventuriers de l'inconnu, ils visitèrent l'Afrique, l'Inde, le Brésil, la Chine, Terre-Neuve, le Canada. Le regard bleu du marathonien monistrolien aura de quoi s'égarer et rêver sur ces horizons, aujourd'hui devenus familiers grâce à l'aviation et à la technologie, mais toujours enchanteurs.

Fabrice longera encore le monastère des Jeronimos, traversera la "Praça do Comercio'' (place du commerce) et poursuivra jusqu'au Parc Expo (Parque das Nações).

En 2016 il s'inscrira au Marathon d'Athènes

Inscrit de longue date pour le Maratona de Lisboa, il s'envolera de Lyon. Il se prépare spécifiquement depuis deux mois. Jeudi soir, il a "enquillé" une série de 13 fois 300 mètres.

L'an prochain, il aimerait participer au marathon d'Athènes, l'origine de la course mythique.

Mais il se souviendra certainement de celui de Lisbonne où la douceur nostalgique des grands horizons et les airs de fado imprègnent le voyageur de telle façon qu'il ne peut plus les oublier.

 Chère lectrice, cher lecteur, cher(e) tout court, 

Il est des soirs où l'on se dit, en scrutant les lointains depuis les hauts du Mazel

il est des soirs où l'on se dit, que la course à pied peut s'ouvrir sur des horizons insoupçonnés.

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