Chère lectrice, cher lecteur, cher(e) tout court, 

Sache que l'Ultra est une espèce qui niche parfois où on ne l'attend pas.

 Ainsi, Nelly Zotos-Soulas. 

Figure-toi qu'en 44mn10sec, elle figure à la 141e place (sur 315 classés) des 10 Km du 70e Tour pédestre de Saint-Rambert, couru ce dimanche dernier 11 octobre. Elle se classe ainsi 11e féminine et 5e V1F.

Cette belle prestation n'était pas une fin en soi pour Nelly mais seulement

une séance de vitesse avant le Belfor Trail dimanche 18 octobre

Suite à une blessure des ligaments croisés en juillet, Nelly s'est attachée  à pratiquer un sérieux renforcement musculaire des quadriceps pour éviter une intervention chirurgicale. Tout ce travail peut être qualifié de belle opération en vue des évènements à suivre.

Durant les 5 derniers Km, je ne savais plus où j'étais

D'abord le BelforTrail, un amuse-mollets et pieds de 55 Km avec D+ de 3000 mètres, lui-même en prévision de la TransMartinique, 133 Km, D + de 5230 mètres D - de 5230 mètres. Nelly ne part pas dans l'inconnu.

En 2012 déjà, elle avait frotté ses semelles aux  165 Km avec D + 10845 mètres  de la Diagonale des Fous (la TransRéunion) en 48H 36 minutes et 58 secondes. Une rude aventure terminée en hypoglycémie avec les cinq derniers Km parcourus "dans le brouillard" : "Je ne savais plus où j'étais" se souvient-elle. Une course qui aurait pu laisser des traces.

Il faudra se hisser sur la Montagne Pelée puis traverser la forêt vierge

Pour les 133 bornes de la Transmartinique, Philippe son mari et coach pense qu'elle peut les couvrir en 24 heures. Et ce n'est pas parce qu'il se hisseront au sommet de la Montagne Pelée que les concurrents vont se les geler : 35°c et 85 % d'humidité. Pas moyen de dire "Ça pèle" sous un climat pareil, tout pour se faire suer. Il faut aussi traverser la forêt primaire aussi connue sous le nom de forêt vierge, traverser des bananeraies, franchir des rivières, courir sur la boue, traverser des zones habitées. L'itinéraire s'achève sur le bord des caps, longe des criques, enjambe des rochers, suit des plages. Comme ils doivent être doux les chuintements de l'océan aux oreilles du coureur qui sent proche l'arrivée, et comme il doit être pénible aux mollets par le périple bien éprouvés.

Mais en attendant de se bercer aux "langueurs océanes" antillaises, Nelly devra se fader le Lion à Belfort trois semaines plus tôt. Puis encore digérer une bonne semaine d'entraînement avant quinze jours de récupération-régénération pour emmagasiner de nouvelles forces.

Philippe "se contentera" du 55 Km en relais à deux avec un copain des Flying Carpets.

 Dès lundi,

Chère lectrice, cher lecteur, cher(e) tout court, 

Tu auras de leurs nouvelles.

                           Des photos de sa séance de jeudi soir au Mazel