Et zou ! à Perpezoux !

 Tu as remarqué

 Chère lectrice, cher lecteur, cher(e) tout court, 

 que mon élucubration du jour commence avec deux ! Cette répétition volontaire pour te montrer de quoi je vais te parler avant même que mon clavier ne s'y rende.

Comment, tu ne visualises pas ? Deux bâtons, plantés bien à la verticale... ça y est tu percutes. La marche nordique. Samedi matin, un groupe de 22 s'est constitué à Perpezoux. Départ dans la grisaille. Retour par grand soleil. Comme quoi, ce sport, il peut éclairer tes journées.

Echauffement réglementaire, étirements, poignées des bâtons bien en main, dragonnes idéalement ajustées,  boissons en bandoulière ou dans la poche, langues pas dans la poche, tout y était pour une agréable sortie. Et c'en fut une, futée en futaie.

Futaie, selon le Petit Robert de la langue française : Groupe d'arbres de haut fût dans une forêt. Ce le "fût" donc puisque, après l'étang du Villard et la Ponchardière, nous traversâmes le bois de Fruges puis le Bois des Dames. L'expédition frôla même la "Tombeau des lièvres". Comme le groupe ne comptait pas de lièvre, bien que la plupart des marcheurs trottent comme des lapins, personne n'expira en ce lieu.

Dès le départ, Mélanie l'a dit : "Ceux qui ont le geste montrent aux autres".

Le groupe s'étire, se disloque et pour ne pas se louper, les bâtons de tête font des loops pour recroiser l'arrière du wagon.

 Pas la peine d'attaquer le Monsieur avec son panier. On n'a pas de bras libre.

 Pauses étirements. "On maintient quand ça fait mal, indique Mélanie. Et quand ça ne fait plus mal, on va plus loin."

Un peu plus loin : "On tire, on tire. Le but c'est de poser le coude par terre."

Pendant ce temps, les chênes se dorent la feuille au soleil qui en a fini de la dissolution des nuages.

Le groupe n'est ni dissous, ni dissolu. On croise un ramasseur de champignons. Là encore, Mélanie précise la conduite à tenir :"Pas la peine d'attaquer le Monsieur avec son panier. On n'a pas de bras libre.".

 Un étirement bras en l'air au dessus de la tête, tronc incliné sur le côté, donne des airs de danseuses aux "Nordiques".

"Nous donnons notre première représentation à l'Opéra de Paris à la fin de l'année" annonce Mélanie qui poursuit en expliquant quoi faire avec son centre de gravité.

"Pas de cours de maths, on est en vacances" la prie une participante". "Pas les parents" remarque la coach qui ajoute quelques instants après : "On a eu le temps de boire et de respirer".

 Près d'une pause boisson, un abreuvoir pour les vaches

 Près d'une pause boisson, une tonne à eau, abreuvoir des vaches. Les vaches marchent moins mais elles boivent plus. Y a pas de' justice, j'vous dis !

"Pensez à votre dos, conseille encore Mélanie, pliée en avant, lors d'une suivante pause. Il faut du temps pour que ça se lève." Là, elle ne parlait pas du dos mais du soleil.

Note aussi qu'en route, on croise de tout et de tout monde. Les bois sont truffés de voitures aussi nombreuses que les flaques boueuses. On rencontre des ramasseurs de champignons, des chiens, des joggers, des VTT et même des coureurs de demi-fond de l'ACSM.  

À la pâture, comme il se doit, un troupeau de vaches. Curieux, comme chacun sait, les bovins regardent la troupe marcher son train.

Sur la fin, une bande de chasseurs, giletés d'orange, fusil à la main. Brrr... Vite on rentre.....

Le groupe n'ayant produit aucun déchet, aucun de ses membres ne s'est jeté à Perpezoux. Toutes et tous recyclables, elles et ils remettront ça samedi prochain.

 Chère lectrice, cher lecteur, cher(e) tout marche, 

 Tu viens peut-être de lire cet article.

Regarder les photos qui vont avec, c'est ici.

Mais je t'avertis. Tu en as pour un moment, parce qu'il y en a une palanquée. Alors, si tu as quelque chose de plus urgent, diffère. Tu les mireras plus tard. Enfin, c'est comme tu veux. A  toi de voir. Ou pas.

Au cas où tu ne saurais pas voir les photos,

suis le conseil de Mélanie : demande à quelqu'un qui sait de te montrer. Tu trouveras bien une personne bienveillante pour t'expliquer la démarche, maintenant que je viens de te conter la marche.