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Un monument en Uruguay
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16 Janvier 2016 - Jean-Paul Gallot
Un monument en Uruguay


El Centenario, monument historique


Un monument,

Chere lectrice, cher lecteur,

je vais te parler d’un monument. D’ailleurs au cas ou pas informé, ou bien vraiment de mauvaise foi footballistique, tu en douterais, el Estadio Centenario de Montevideo est un “Monumento del Futbol Mundial” c’est gravé près de l’entrée. Je l’ai vu, j’y étais l’autre soir.

On a mis un an pour le construire en 1929. Il fallait en 1930, accueillir la première Coupe du Monde de football et célébrer les cent ans de la République Orientale d’Uruguay.

¿ Comment je me suis trouvé là ?

C’est l’été ici, et comme en France, les footballeurs marquent une longue trêve à la moitié de la saison. Avant la reprise des matchs officiels, comme chez nous, ils disputent des matchs amicaux. Jeudi soir, c’était un tournoi quadrangulaire. D’abord, à 20 heures, un match entre une équipe argentine et une paraguayenne. Puis, à 22 heures, LE match, entre Peñarol et Nacional, les deux plus grosses équipes du pays, avec toutefois un budget plusieurs fois inférieur à celui de St-Etienne ce qui explique que les meilleurs joueurs du pays évoluent à l’étranger dans des clubs plus argentés : exemple, en France Cavani (PSG) Diego Rolan (Bordeaux). Au niveau international, Suarez et Forlan sont les plus connus.

Peñarol et Nacional

sont deux équipes de Montevideo. Et du côté des supporters les plus extrémistes on se voue une haine éternelle, style Celtic et Rangers à Glasgow. Il y a les bleu-blanc-rouge (Nacional) et les jaunes et noirs (Aurinegros). Chacun dispute à l’autre l’honneur d’être le plus ancien, ou encore le plus titré.

Quand tu débarques dans les parages de cet antre de la “pelota” (le e se prononce é en español) déjà, il faut bien savoir dans quel camp tu te places. Parce que si tu es “aurinegro” et que tu atterris dans la zone des supporters de Nacional, tu t’exposes aux pires ennuis. Dans le sens inverse, ça marche pareil.

Dehors, ça sent la marijuana

Au moment de te garer, des types de la rue en profitent pour se faire de la tune. Ils te raquent 100 pesos (3 euros) juste pour te montrer où il y a une place, que tu avais d’ailleurs repérée toi-même sans rien ne demander à personne. Tu peux toujours refuser de payer. Mais ça te coûtera sûrement très cher à l’auto après la fin de la partie. Alors, à toi de voir.

Les abords du stade sont divisés en deux zones bien séparées : une pour les supporters de chaque club. La police, fort bien équipée, veille. Et en plus la Guarda Republicana, équivalent de nos CRS mais outillés plus costaud : treillis et casque militaires, matraques et mitraillettes qui n’ont pas du tout l’air d’être en plastique. Avec eux, une brigade à cheval se tient prête à cogner haut et fort sur une foule trop bouillante.

Tout ça parce que lors des matchs à enjeu (jeudi soir ce n’était qu’un match amical) les violences entre supporters sont inimaginables. Un fritage entre supporters de l’OM et du PSG, en comparaison, c’est de la chamaillerie de cour de récréation

Dehors, ça sent la marijuana. Fumer du hasch est aussi légal ici que bourrer une pipe de tabac fine coupe chez nous. Mais plus courant, sans blague ! Des stands vendent des maillots, casquettes, T-Shirts et autres accessoires. Tous de contrefaçon. D’autres proposent Churrasco (grillades), hot-dogs, etc.

Et maintenant le moment est venu de pénétrer dans l’arène

Si tu connais Geoffroy Guichard le Stade de France ou toute autre temple du ballon rond dans notre pays, oublie. Imagine une immense ellipse, pas couverte et qui recevait 100 mille personnes en 1930 année de son inauguration pour la première coupe du monde de foot. 100 mille spectateurs debout, bien sûr. Aujourd’hui, il n’en rentre plus que 60 mille, théoriquement assis. Car dans les tribunes derrière les cages, pas question de s’asseoir. Aussi bien côté Nacional que Peñarol, on danse, on chante, on siffle, on conspue, on fait du bruit par tous les moyens.

Le thermomètre, a sensiblement relâché son effort après la disparition du soleil. Le soleil s’est absenté car l’heure d’été a été supprimée en Uruguay. Mais il nous tape encore un joli 25ºC.

Munis d’un panier, d’un carton ou d’un sac, des vendeurs naviguent inlassablement dans les travées encombrées. Leurs cris tentent de se faire entendre dans le brouhaha pour écouler pop-corn, arachides caramélisées, Churros (beignets). L’un propose, parmi ses accessoires de supporters, des trompettes de plastique jaune. Pas besoin de se casser la voix pour se faire entendre. Un autre braille d’une voix éraillée et entêtée. J’entends ”aipo”.” En fait, il dit ”Hay pop” pour ”Hay pop corn”.

Un spectacle grandiose en tribunes

Comme c’est un match sans enjeu, pendant les vacances d’été, en préparation de la seconde moitié de saison, l’ambiance montre graduellement. Pétards sporadiques qui font sursauter ceux des tribunes tranquilles, fumis jaunes d’un bord, rouges de l’autre. Les roulements de tambours et les chants enflent jusqu’à l’apothéose, l’entrée des joueurs : les tribunes derrière les buts se déchaînent. Tout ensemble et à fond, éclatent fumigènes, tambours, chants, pétards (pas de marijuana, les vrais, ceux qui font boum bien fort, même que ça ruine les oreilles de ceux qui se trouvent tout près) et feux d’artifice. Grandiose. Précision technique : le règlement interdit toute intrusion de ces articles.

Des fils de millionnaires et un millionnaire

Parmi les joueurs de Peñarol, les frères Novick, fils d’un millionnaire enrichi dans le commerce, la construction de centres commerciaux, la restauration et l’hôtellerie. Les footballeurs professionnels ici sont pour la plupart issus de milieux pauvres. S’ils ont hérité d’un peu de talent pour les affaires et du courage nécessaire pour s’y jeter, une voie de reconversion s’ouvrira peut-être aux deux frangins.

Et Diego Forlán, un des meilleurs joueurs que l’Uruguay, pourtant riche en ce domaine, ait connus. Fils d’un joueur de Peñarol, son père a refusé pour lui une carrière chez les “Aurinegros” pour ne pas être soupçonné de réussir en étant le “fils de “. Diego a réussi un parcours exceptionnel et s’est considérablement enrichi, intégrant un nouveau club, celui des millionnaires investisseurs en bourse. Pour le symbole, son père a quand même souhaité que sa carrière s’achève ici. Peut-être pour préserver son prestigieux poulain, l’entraîneur ne l’a pas aligné jeudi soir.

Deux intrus entrent en jeu

Pendant le match deux individus entrent sur le terrain sans demander la permission à l’arbitre. Ni lui, ni les joueurs n’accordent d’importance aux deux intrus. Ce sont des “teros“. En Uruguay, pas un un match sans teros. Ce sont des oiseaux, des vanneaux. Les mouvements sur le terrain ne les dérangent pas. Quand le jeu les cerne de trop près ils sautent un peu plus loin. Et ils se remettent à chercher leur pitance. Repus ou lassés du vacarme ils prennent leur envol quand ça leur plait.

Les débats au tour de la pelota continuent.  Au bout d’une heure et une cinquantaine de minutes, l’arbitre siffle la fin de la partie. On ne joue pas les prolongations. Un but partout. Résultat nul. Comme il faut se départager pour désigner le finaliste du lendemain, on joue les tirs au but. On va jusqu’aux tirs au bout. Ici on les appelle “penales”. L’équipe qui perd aux “penales” ne va pas en finale. C’est la loi “penales”. Peñarol impose la sienne à Nacional.

Enfin libre de rentrer chez lui, le spectateur paisible se glisse dans la quiétude de la douce nuit d’été.

Dans quelques pays d’Amérique du Sud, sous certains régimes, des foules entraient aussi dans les stades. Mais elles n’en ressortaient pas toujours. Ça aussi, c’est de l’Histoire. Une Histoire que l’Humanité aurait bien pu laisser sur la touche.

Des photos ici

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