Yann et William ont couru côte à côte, peu entraînés pour les côtes

La ligne à peine franchie, encore marqués par l'effort, ils analysent leur parcours commun dans les environs de La Fouillouse.

" La bonne tactique de course c'était d'avoir repéré le parcours pour que  le vélo arrive au pied des grosses montées avec 200 m d'avance. Le vélo commence la montée avant. Comme ça, le coureur le rejoint, ils changent. Ça gagne beaucoup de temps.

La montée, on a moins l'habitude

Dès qu'on a attaqué les grosses montées, c'est là qu'on a perdu le plus de temps. À la première grosse côte, on était dans le groupe de tête, et c'est là qu'on s'est fait doubler. On est partis très vite. On a essayé de suivre la tête, mais dans les montées, on est moins entraînés que les autres. On était avec le groupe de tête et on s'est fait distancer au fur et à mesure des montées."

William disputera le championnat de France des 10 Km et lors des triathlons pour Yann, la course à pied a lieu au plat. Ce qui explique leur moindre accoutumance aux grimpettes.

"Nous on ne s'entraîne que sur la piste. Dès qu'il y a de la montée, on a moins l'habitude."

Pour gagner du temps, les deux co-équipiers ne s'arrêtent pas aux ravitaillements.

 On a de bonnes gourdes et on ne mange pas. Sur le vélo on a le temps de boire.

Dès la fin de la première montée, leur place était faite. Classés 6èmes à ce point de la course, ils ont conservé leur place. Derrière les 7èmes  ne revenaient pas. Les deux Monistroliens avaient creusé un gros écart. Ils ont mis 1H31.

 Le Run and Bike de La Fouillouse : une course de haut niveau

 " La course est partie vite et a continué sur un rythme élevé."

L'an dernier, Gilles Guichard et Jérôme Allain l'avaient emporté en 1H29. Cette année ils arrivent 4èmes.

"Sur les deux premiers Km à pied, j'ai essayé de les suivre, mais ils sont partis très fort " reconnait William.

Dans le duo vainqueur de l'édition 2016, on trouvait Thibaud Naël, coureur à pied de très haut niveau : 3'48 au 1500 m - 8'07" au 3000 m et 28'58" au 10 Km route.

Comment se passaient les relais ?

" On discutait. Dès qu'on était bien, on restait un peu plus en course. Les changements se faisaient au feeling, toutes les trois à quatre minutes. "

 Question chaussures, ce n'était pas le pied.

 N'étant pas munis de chaussures de trail, mais de chaussures de piste à la semelle peu dessinée, ils ont abordé les tronçons boueux avec quelques difficultés. " Ça glissait à fond "regrettent-ils.

Les deux coéquipiers se disent tout de même satisfaits de l'expérience : " C'était une première et ça s'est bien passé" clament-ils en duo.

15 jours avant les championnats de France de 10 Km William estime que c'était un bon test, une bonne préparation qui donne du rythme.

Yann sera en compétition le week-end prochain ou dans quinze jours.

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