Compétiteur venu à l'athlétisme par hasard, Stéphane Assié reconverti de la religion du ballon rond officie maintenant chez ceux qui vont le plus vite sur la piste, les sprinteurs. Il ne cache pas une grande ambition pour le club et les athlètes. Il l'exprime en toute simplicité et dévoile même sa recette : le  travail.

Doté d'un baccalauréat électrotechnique préparé en alternance chez Renault Véhicules Industriels, Stéphane Assié œuvre en tant que conseiller clientèle pour les particuliers dans la branche commerce d'EDF.

Marié, deux enfants, Etienne 18 ans et Valentine 12 ans, Stéphane entraîne le groupe sprint à l'ACSM.

Footballeur pour commencer, il est venu à l'athlétisme par l'UNSS. Itinéraire d'un enfant imprévu de l'athlétisme, vers la compétition puis l'entraînement de ses successeurs.

 J'ai commencé à pratiquer l'athlétisme en UNSS

  "Je jouais au foot et j'ai commencé à pratiquer l'athlétisme en UNSS au collège à Annonay, dans la catégorie Minimes où j'ai participé aux championnats de France sur 80 mètres. J'ai découvert cela avec un collègue.

 Inscrits par hasard, les deux copains, l'un demi-fondeur, l'autre sprinter, prennent goût  à l'athlé et poursuivent dans cette voie.

Il n'existait pas de club d'athlétisme à Annonay. Le professeur d'EPS qui suivait les deux ados a décidé, avec des collègues de monter un club Annonay Athlétisme. Le club a eu de bons athlètes sur une certaine période, puis a périclité, faute de bénévoles.

" J'étais le seul sprinter, se souvient Stéphane, tous les autres, c'étaient des demi-fondeurs, alors, je me suis un peu entraîné tout seul. "

Depuis cette époque,  Annonay Athlétisme a disparu. Un autre club s'est monté : Annonay Jogging Club plutôt constitué de coureurs hors stade.

Stéphane conserve de très bons souvenirs de cette époque.

" C'est même pour cela, dit-il, que je suis revenu à l'athlétisme. J'ai conservé de bons souvenirs et de bons contacts. Notamment  avec des entraîneurs que j'avais connus quand j'étais jeune. Je les côtoie aujourd'hui. Par exemple, j'ai discuté avec Pierre Carraz, l'entraîneur de Christophe Lemaître.

Mes meilleurs chronos, je les ai réalisés en cadets : 11"45 sur 100 m, 23"02 au 200 m et 52"84 sur 400 m en junior 1.

 Je crois que je suis reparti pour de bonnes années !

Au départ, je suis venu à l'ACSM parce que Franck Teyssier souhaitait que j'entraîne Esteban. Il s'agissait de donner un coup de main pour qu'Esteban, qui avait un niveau assez intéressant, aille chercher la qualif' au France sur 400 m.

Au début, je voulais juste entraîner, sans retomber dans le bénévolat comme je l'avais déjà connu. Et aujourd'hui, je crois que je suis reparti pour de bonnes années !

Je suis entraîneur spécialité sprints. On passe du 60 m en salle jusqu'au 400 m en indoor ou en estival. Il y a 60 m, 100 m, 200 m et 400 m. Dans les haies, 100 m pour les filles et 110 m pour les garçons.

En sprint, le plus important pour moi, c'est d'avoir une base en sprint pur. Travailler vraiment le sprint  pour pouvoir progresser non seulement sur les disciplines un peu plus longues comme le 200 m ou le 400 m.

Mais, je suis surtout axé sur la technique de course.

Ce qui est fondamental pour moi, c'est la simplicité.

Simplicité, cohésion, motivation et plaisir. "

 Les membres du bureau, on s'entend tous super bien

 Entraîneur, Stéphane compte aussi parmi les membres du bureau.

" Aujourd'hui au sein du club, les personnes qui font partie du bureau, on s'entend tous super bien. La ligne directrice que le président indique, on la partage tous. Et, l'on sait, à un moment donné, accepter, qu'on partage ou pas, de se rallier à la majorité. Quand la majorité est d'accord, on accepte aussi. Je trouve que c'est bien. On discute tous ensemble. Chacun ses avis et puis à un moment, il faut bien trancher. "

J'espère un jour un titre de champion de France

Côté piste, Stéphane aimerait bien que l'ACSM puisse disputer les interclubs, importants à son idée " en premier lieu pour l'esprit collectif ".

Pour le futur, Stéphane nourrit de grands espoirs :

" J'espère un jour ou l'autre, dans ma discipline le sprint, ou dans une autre, que le club gagnera un titre de champion de France. Un tel titre serait important pour le club et pour la commune, sur une épreuve marquante telle le 100 mètres. Pour arriver à ce niveau, il faut des athlètes avec de grosses qualités. Aujourd'hui, on n'en n'a pas encore. Dans mon groupe, je ne vois encore personne en mesure de se qualifier pour les championnats de France. Mais par le travail, nous pourrons nous en approcher, c'est sûr. Certains s'approcheront des minimas.

Se qualifier au France et ramener un titre demande des qualités de base. Je pense que ça viendra, il se trouvera des gens du secteur avec des capacités. Aujourd'hui dans le groupe de Christophe ( NDLR : les benjamins et minimes ) je remarque, par rapport à deux ou trois ans en arrière, que les jeunes viennent pour l'athlétisme. Le club marche bien, Christophe fait un super boulot, c'est aussi grâce à lui si on en est là où on en est. Je vois déjà des petits benjamins avec de grosses qualités. Dans le groupe de Christophe certains montrent de belles capacités.

 Ce que j'aime par dessus tout, c'est la simplicité

 de tous les groupes. Le fait de pouvoir se retrouver. Un jour super intéressant, un jour  qui me marque, un soir d'entraînement, c'est le jeudi. Tout le monde se regroupe : la marche nordique, le sprint, le demi-fond, les benjamins-minimes et même les coureurs hors stade. C'est un jour avec une belle ambiance.

Une aide des parents, ça facilite la vie du club

Pour les parents, une aide, même simple, accompagner ou faire juge, cela donne des facilités au club. On a des athlètes, on a quelques bénévoles pour entraîner. Mais on aura aussi besoin de juges. Il est nécessaire que les gens s'investissent beaucoup plus, sachant que des parents aujourd'hui donnent déjà un bon coup de main. Il faut pérenniser tout cela, c'est hyper important. Le bénévolat au sein du club, ce n'est pas que si l'on est parent d'athlète. On peut aussi donner un coup de main pour l'amour de ce maillot de Monistrol, de cette commune. Ainsi, un parent m'a proposé de m'assister l'année prochaine pour le groupe sprint, alors qu'il n'est pas sprinter à la base. J'apprécie énormément, c'est sympa.