Andrée Margerit et Joël Murgue, sont les deux trésoriers du club. Peu en vue, leurs tâches sont indispensables. Si les chiffres n'ont guère de secret pour eux, nos deux intendants sont moins connus des adhérents de l'ACSM. Extraits de leurs comptes, les deux argentiers du club parlent  du club et de leur mission. Andrée s'exprime la première.

Secrétaire de direction dans un institut médico-éducatif à Lyon, Andrée Margerit a toujours fait du sport, mais pas en compétition. Elle a pratiqué la gymnastique et la course à pied, toujours en loisirs. Elle se souvient cependant d'une participation à Marvejols-Mende et du marathon de Lyon couru avec une copine, suite à un pari.

Andrée a rejoint l'ACSM dès sa création

Démissionnaire dès avril 2012 d'Athlé 43, Andrée rejoint l'ACSM aussitôt après sa création à l'automne de la même année.

Andrée se marre :

- Christophe avait peur que je m'ennuie !

puis elle ajoute :

- Mais je l'ai fait bien volontiers.

Trésorière adjointe, tâche dont elle s'acquitte gracieusement mais sans s'accrocher.

" Si quelqu'un me remplace un jour, je céderai volontiers ma place. Il arrive un moment où quelqu'un d'autre aura envie de se charger de cette mission. Si quelqu'un de plus jeune veut s'investir au poste de trésorier(e) adjoint(e), je céderai ma place. Il faut savoir donner la place à d'autres personnes plus jeunes et qui peuvent aussi apporter autre chose. "

Andrée saisit tous les comptes et chaque mois transmet les résultats au trésorier Joël Murgue qui en fait la synthèse. Elle transmet les données à Joël qui les impute par compte. Il établit ainsi mensuellement le comparatif entre le budget et les dépenses réelles. Ce qui permet aux dirigeants de faire le point à chaque réunion.

Le gros " coup de feu ", c'est en début de saison quand il faut saisir chaque adhésion séparément. Enregistrer opération par opération prend du temps mais il en résulte une traçabilité totale. Les comptes sont très précis. Il faut garder toutes les factures et autres pièces comptables en archive, ce qui finit par faire une belle liasse de documents.

Les athlètes passent avant tout

 " J'apprécie la bonne ambiance au bureau du club et la bonne coordination pour les décisions prises. C'est vraiment de la convivialité. Les choses sont claires, nettes, sans ambigüité.

Quand j'ai une question, besoin d'une précision, je peux en parler. Cette coordination entre nous au bureau, c'est ce que j'apprécie. "

Pour Andrée, les athlètes passent avant tout.

" Même au niveau secrétariat, comptabilité, il faut faire passer les athlètes avant toute chose. "

L'ambiance, c'est fondamental

Et sa vie d'épouse et de mère d'athlète comment l'a-t-elle vécue ? A-t-elle eu une influence sur sa vie de dirigeante aujourd'hui ?

" Quand je vois Estelle Granger, je me revois un peu dans son rôle. J'allais au stade les mercredis après-midi. Nous étions deux ou trois mamans ( Denise Moissonnier surtout, Marie-Jo Reydellet) à participer aux stages où nous retrouvions d'autres jeunes de l'âge de Christophe. Certains, je les ai vus gamins. J'ai l'impression de me revoir en Estelle : les petits soucis, les petits bobos, etc. Nous étions, à certains moments, une seconde maman. On les connaissait tous. On les avait vus gamins, on les a vus grandir. Certains sont maintenant pères et mères de famille. Des liens se sont créés. J'ai toujours aimé cette ambiance de club. "

Malgré les contraintes : athlète d'abord, entraîneur ensuite, son époux devait s'absenter certains week-ends, ce qui n'est pas toujours simple à gérer.

" Il régnait une bonne ambiance entre tous ces enfants qui se sont mis à l'athlétisme parce que  les parents se connaissaient. L'ambiance y fait beaucoup. Peut importent les résultats. Les gosses se sentent bien et du coup tout le monde se sent bien.

L'ambiance, c'est fondamental. Certains gamins sont plus doués que d'autres, mais quel que soit leur niveau, si on les encourage ils progressent. Mais les encourager si l'on n'a pas au fond de soi une ambiance et qu'on les aime, ça ne donne rien. Et puis, être franc avec eux :

- Non cette fois tu n'as pas bien couru, tu pouvais faire mieux. Telle ou telle chose ne va pas. On essaiera de rectifier. Tu aurais pu faire comme ça.

Il faut qu'ils sachent. Il faut leur dire carrément la vérité. Ils savent qu'on ne va pas les rouler dans la farine. Il y a une confiance et l'ambiance. "

 Le club, c'est une chaîne, si un maillon saute...**

 Pour l'avenir du club, Andrée voit les choses positivement :

" Je trouve qu'on évolue bien. Refaire un stage, ce serait super. J'ai l'impression que ça a créé une belle ambiance, tant au niveau des enfants que des adultes, même si les adultes elle existait déjà. Les gens sont aussi très sensibles à l'ambiance qui règne chez les petits ( école d'athlétisme et poussins ) au moment des Kids athlé.

Le club, c'est une chaîne. Si un maillon saute, ça risque de gripper.

 Ce que je peux dire aux jeunes : qu'ils continuent à être tels quels

  On peut toujours progresser, c'est vrai. Je vois l'avenir du club super. Si on avait un stade, ce serait bien pour tout le monde, pour le club, les écoles. Ça pourrait faire découvrir l'athlétisme à des gamins sur un terrain bien adapté.

 Rester dans un club comme ça, ça garde la jeunesse ! Parfois, je ne réalise pas que j'ai mon âge ! Les enfants, ça maintient dans la jeunesse, au niveau du cœur, je veux dire.