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Dimanche, jour de prédilection des citadins pour se réfugier dans le silence et l'air frais de la campagne, il arrive,
Chère lectrice, cher lecteur, cher tout marche,
que certains campagnards procèdent à l'envers.
Dimanche
16 octobre Stéphane
Gaillard, Mireille et Eric Ville ont étrenné un parcours nouveau et original de marche nordique urbaine.
Ils ont embarqué avec leurs bâtons en mode paddle pour une traversée culturelle
de 19 kilomètres dans la ville de Lyon. Ils ont représenté Monistrol à la
première Nordic Walkin Lyon. Une
manifestation bâtie sur deux étages.
Une première marche franchie avec succès
Premier niveau, samedi 15 avec la marche nordique 10Km chrono, en réalité 10,5 Km ( D+ 100 m et D- 100m ).
L'ACSM a été joliment représenté par Joseph Perbet 18ème sur 147 arrivants dans le temps de 1H16'3" à la moyenne de 8,28 Km/H. Une première marche franchie avec succès.
Dimanche, on range les chronos
La journée de dimanche avait été organisée dans un tout autre esprit. Dans ces conditions, savoir qu'un dénivelé positif de 450 m, et autant de son pendant négatif, attendaient les participants que l'on ne nommera pas concurrents n'est pas capital, sauf qu'il nécessite tout de même une forme respectable pour s'en acquitter.
Donc, on range les chronos, on s'équipe comme d'hab, à part les paddles, petits dispositifs fixés au bout des bâtons pour adhérer au macadam puisque les bâtons ne peuvent s'y planter et ainsi assurer la poussée.
Pousser sans planter, c'est fort, non ?
Le départ a été donné à 9 heures du Parc de Gerland. Trois circuits de 7 et 12 et 19 Km étaient proposés. Les deux premiers, trop courts pour nos vaillants Monistroliens ( ces deux derniers mots forment un pléonasme typique ), se sont naturellement orientés sur la boucle de 19 Km comme 480 autres hédonistes de la balade tonique.
L'itinéraire était étudié pour " cheminer à travers les sites emblématiques de la capitale des Gaules : Berges du Rhône et de la Saône, Place Bellecour, Collines de la Croix Rousse et de Fourvière, Vieux Lyon, Confluence… " indiquaient les organisateurs.
des guides, étudiants d'une école lyonnaise de tourisme, intervenaient sur les lieux traversés par les randonneurs :
*
l'Hôtel de Ville (km6) : description du « bâtiment »
* la Place Bellevue (km7) : lecture du paysage urbain et naturaliste
* le Théâtre Antique (km11) : Description historique
* Place Saint Jean (km13) : Description
historique
* Confluence – La Darse (km16) : Architecture et organisation
contemporaine
" Dans une ambiance très conviviale, raconte Eric Ville, nous avons démarré du palais des sports de Gerland. Nous avons longé les quais du Rhône, gravi la colline de la Croix Rousse puis nous sommes redescendus sur les quais de Saône et remontés à Fourvière. À la descente, passage au théâtre gallo-romain puis à la roseraie de Fourvière. "
Plaisante façon de se faire envoyer sur les roses.
Les roses ont moins la pêche que les marcheurs
Contrairement à nos marcheurs, les roses ne sont pas au mieux de leur forme à cette époque. Mais de nombreuses variétés, tout aussi valeureuses que les bipèdes du dimanche matin, flamboient encore jusqu'aux gelées.
" Ensuite, poursuit Eric, retour à Confluence. À ce point-ci, l'arrivée au Parc de Gerland était toute proche. La rando a été rythmée par des interventions de jeunes étudiants en école de tourisme qui nous ont fait découvrir notamment la colline de la Croix Rousse. Si l'on s'arrêtait, on pouvait aller vers eux et leur demander des renseignements historiques, géographiques, économiques.
Notre but n'était pas la performance mais la marche nordique en ville. Ce qui n'est pas tout à fait la même chose que la marche dans le Vercors ! Donc, pas de classement à l'arrivée. "
Toutefois, Eric cite la remarque d'une habituée des trails qui a trouvé que " la marche nordique, ça marche très vite. C'est la première fois que je fais de la marche nordique, a-t-elle précisé, et vraiment, ça allait vite. ".
Quadriceps ramollis s'abstenir !
Quelle impression cela produit-il d'arpenter le goudron citadin lorsqu'on est plutôt acclimaté aux rives des étangs de Bas et aux escarpements de Sainte-Sigolène ou Saint-Pal-de-Mons ?
" C'est complètement différent. En ville, nous avons eu la découverte de lieux historiques. Fourvière, ça a été quelque chose de fabuleux. La roseraie, le théâtre romain... Oui, c'était vraiment différent. "
Et la technique de marche ?
" La technique de marche est identique puisque sur nos bâtons on accroche nos paddles, patins en plastique qui permettent une accroche tout à fait correcte sur le bitume. Ce que j'ai trouvé superbe sur Lyon, c'est de découvrir des endroits que l'on ne fréquente pratiquement jamais. Par exemple, on a gravi 500 escaliers. " Quadriceps ramollis s'abstenir !
Pour l'anecdote, le trio altiligérien a bouclé le périple de 19 bornes en 3 heures et demie. Dans la cité du bouchon, du mâchon et des spécialités tripaillonnes ( rosette, jésus, cervelas, andouillettes et autres gratons ), au royaume de la quenelle, de la poularde, du gratin dauphinois et de la cervelle de canut, on pourrait escompter bien pire. Comptons : cela fait du 5,4 Km/Heure explications didactico-touristiques incluses.
Absolument pas gênés par les voitures
Après une météo poisseuse samedi, les trois amis s'attendaient à une escapade lancée dans le brouillard dominical. Perdu.
" La température est vite montée, corrige Eric. Depuis Fourvière et la colline de la Croix Rousse, nous avions une magnifique vue sur Lyon. Question météo, c'était formidable. C'était une première cette année. Mais cette expérience, il faudra la renouveler et encourager un maximum de personnes du club à s'y joindre l'an prochain. "
Marcher en ville c'est quand même se mouvoir au paradis de la bagnole enfumeuse, pourvoyeuse de NOx ( Oxydes Nitreux ) et CO². Pourtant, Eric n'émet nulle critique sur la ville.
Pour qu'un maximum de gens du club participent en 2017
" Nous n'avons absolument pas été gênés par les voitures, se défend-il. D'abord, comme nous sommes partis de bonne heure, je pense que les Lyonnais dormaient encore. Et puis l'encadrement était tel - bien sûr de temps en temps on nous bloquait un peu sur les trottoirs. On ne nous laissait pas traverser les routes seuls, on nous formait en petits groupes. - mais enfin, l'encadrement était super et surtout, nous n'avons pas eu à côtoyer beaucoup de circulation. Nous avons été longtemps sur les quais du Rhône, longtemps sur les quais de la Saône. Nous avons fait sans encombre le peu de traversées nécessaires. "
Pas du tout intoxiqués par les gaz d'échappement, les Nordic Walkers In Lyon n'ont pas ressenti la gêne de marcher dans une grande ville.
" On avait l'impression de marcher à la campagne en ville " assure Eric qui tient à transmettre le message suivant :
" Pour l'an prochain, ce serait bien qu'un maximum de gens participent. La marche nordique en milieu urbain, à partir du moment où l'on est bien équipé, c'est quelque chose de tout à fait différent car s'y ajoute tout un apport culturel. "
Au terme de ce récit,
Chère lectrice, cher lecteur, cher tout marche,
Si tu n'éprouves pas une ferme envie de te fader Fourvière, la Croix Rousse et tout le toutim pour ingurgiter de grandes goulées de culture lyonnaise ( oui, oui, de la culture en ville comme chantait Bobby Lapointe " ces sons aussi sont de Lyon " ) c'est sûrement que tu as paumé tes bâtons de Nordic Walk. Bon, il te reste presque un an pour les retrouver. Mais ne tarde pas trop. Le temps passe si vite...
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