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BON ANNIVERSAIRE PHILIPPE
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27 Octobre 2016 - Jean-Paul Gallot
BON ANNIVERSAIRE PHILIPPE

 À l'approche du 45ème parallèle de son existence, Philippe Zotos avait décidé du présent qu'il s'offrirait pour l'occasion : 100 bornes sur le Causse aveyronnais sous forme d'une participation à l'Endurance Trail des Templiers. Mollets et quadriceps à bloc, les articulations bien assouplies, le camelbak parfaitement arrimé, le réveil en top alarme pour ne pas rater le départ, la famille en soutien, voilà notre ostéo-kiné prêt pour le lancement de cette longue étape.

La suite, il a pris le temps et la peine de l'écrire lui-même.

Arrime ton cardio-fréquencemètre, saute dans tes meilleures chaussures de trail, prépare-toi à l'articulation qui flanche, fais gaffe à l'hypoglycémie mais laisse ta barre énergétique,

Chère lectrice, cher lecteur, cher tout trail,

car tu vas carburer à l'émotion. J'allais oublier, prends aussi un serre-tête ou un bonnet, parce que sur la ligne de départ, les concurrents avaient glissé du gel isotonique dans les poches, et le gel météo offert une petite glace à tous. Munis-toi d'une lampe frontale, au début tu en auras besoin.

ENDURANCE TRAIL DES TEMPLIERS

Vendredi 23 Octobre 4 heures du matin à Millau

Je suis au départ de l’Endurance Trail des Templiers. Cette épreuve est mon cadeau personnel pour mes 45 ans ! Et je ne pense qu’à elle depuis près de 6 mois. J’ai tout fait pour y arriver au top et c’est en pleine forme que j’aborde les 100km et 5000m+ à travers les Causses. Je vise raisonnablement une place dans les 10 premiers pour cent (1350 partants).

Arrivant sous une température de 0°, j’essaye tant bien que mal à me positionner sur la ligne de départ mais n’ayant pas pensé à la masse de coureurs , je me retrouve coincé en plein milieu du peloton, bien loin des premières lignes .Le mythique Ameno Era retentit et à 4h15 le départ est donné à la lumière rouge des feux de Bengale.

Nous grimpons jusqu’au village perché de Compeyre

Les premiers kilomètres sur route plate permettent d’échauffer un peu les muscles, surtout lorsqu’il faut slalomer pour remonter calmement mais sûrement les concurrents un à un ! C’est silence radio, tout le monde semble bien concentré avant d’attaquer les premiers sentiers et la fameuse bosse de Carbassas où je double Véronique Chastel. Je gère mon allure en alternant course et marche d’un bon pas lorsque le concurrent de devant me fait barrage dans cette belle et longue montée. Une dizaine de coureurs me devance mais à la faveur d’une partie roulante puis d’une descente où je n’ai pas l’impression de trop forcer je recolle sur un petit groupe dans lequel je retrouve Caroline Benoit. Nous traversons puis longeons le Tarn sur un bon rythme et rejoignons Aguessac où malgré l’heure matinale il y a foule pour nous encourager. Nous grimpons jusqu’au village perché de Compeyre illuminé au milieu de la nuit et je suis un peu surpris par le rythme de certains qui courent et relancent comme si l’arrivée était proche … Je laisse faire en montant à ma main ( NDLR : on voit bien ici comment Philippe prend son pied ), sans hésiter à courir et marcher par endroit. Une partie plutôt roulante nous emmène à Rivière sur Tarn lieu du 1er ravitaillement (18km 1h46). J’en profite pour échanger un peu au ravito.

La première descente de jour

À la sortie de Rivière sur Tarn , c’est encore assez roulant et nous approchons à grands pas du château de Peyrelade que nous apercevons depuis quelques kilomètres, joliment éclairé au beau milieu de la nuit. Je me sens vraiment bien et sens que la journée va être belle … Une descente sur route que nous négocions à 16km/h nous amène à Boyne où nous attaquons aussitôt la grimpette vers l’Oppidum. Le groupe a réduit un peu et c’est dans le sillage de la première féminine que je négocie cette montée courte mais bien raide. Le rythme imposé par elle est costaud mais me va bien et nous nous élevons rapidement au-dessus des Gorges du Tarn. Au sommet ça relance fort et je reste en embuscade à l’arrière. Mostuéjoul où se tient le 2ème ravitaillement est en vue et après une bonne descente je retrouve les belles ruelles tout en pierres du village puis un peu plus bas une foule nombreuse (34,4km 3h41). Caroline Benoit mène toujours notre groupe et relance fortement sur les zones plates …

C’est de suite une bonne grimpée vers le Roc des Agudes. Le jour pointe son nez et le décor qui s’offre à moi est splendide. D’immenses rochers semblables à des statues de toutes formes se découvrent tandis que je m’élève d’un pas rapide le long d’une monotrace serpentant au milieu des cailloux. Mes compagnons de l’aube ne semble pas pouvoir suivre notre rythme avec Caroline et c’est bel et bien avec elle que j’entame la longue descente qui suit où il faut rester concentré car c’est par moment assez technique. Cette première descente de jour est magnifique, alternant passages raides et sentiers en balcon au dessus du Tarn. Par contre

Le ciel est d’un bleu azur ! les Km qui, suivent... un régal

J’arrive donc au Rozier où se trouve un nouveau ravitaillement (43,7km 4h52′).  

Je repars les bouteilles pleines et laisse un concurrent me doubler à la sortie…..au surprise c’est Christophe Malardé ! Mais que fait il là ? Nous allons courir à trois, avec Caroline, les 7 prochains kilomètres.

Ça monte de suite bien raide sur une large route menant au Rocher de Capluc. Je marche et en profite pour manger la banane prise à la volée sur la table de ravitaillement. Les kilomètres qui suivent sont un régal. Nous surplombons le Tarn du haut de la falaise et passons au milieu de rochers toujours aussi impressionnants et portant pour certains le nom de vase. Il faut rester vigilant car c’est parfois très raide et le sol est piègeux avec de nombreuses racines et grosses pierres. Une belle descente technique me ramène dans les Gorges de la Jonte au petit village du Truel où se tient un ravitaillement en eau (52,3km 5h53) et là PATATRAS !

Seul au monde !

La cheville gauche tourne, une douleur fulgurante me fait stopper net et laisser filer mes 2 compagnons. Quelques pas de marche dans cette descente, un petit effort en grimaçant pour trotter, heureusement la route est là et je peux de nouveau ré allonger la foulée. J’aperçois 200m plus loin mes compagnons et espère pouvoir les reprendre au ravito. Je dois recharger en eau et vois que ce n’est pas le cas de Caroline et Christophe, ZUT ! Seul au monde !

Je pense laisser le parcours de l’Intégrale des Causses s’élever sur la gauche et rester le long de la Jonte sur environ 2 km de monotrace où il faut parfois faire un peu l’équilibriste tant c’est sinueux et souvent en dévers comme nous l’avions reconnu avec Nelly, mais là route barrée. Que se passe t il, cela ne correspond pas au descriptif ! Le cardio fait un bond de peur d’une erreur de parcours. Seul je tergiverse et décide enfin de prendre le parcours de l’Intégrale…Un long kilomètre à se poser des questions, faire demi tour ? Enfin je vois un coureur devant et lui demande si il c’est fait doubler par la première féminine…Oui ! Sur cette grimpette d’environ 400m de D+ sur le Causse Noir. J’ai toujours l’impression de bien avancer mais surprise j’entrevois 2 gars un peu plus bas en train de revenir à vitesse grand V. Ils ne tardent pas à me rattraper et je reconnais à leur allure que c’est moi qui suis en train de ralentir. Ils me passent et impriment un rythme vraiment costaud. Je ne prends pas le risque de suivre à tout prix et préfère marcher le plus souvent possible et relancer de temps en temps plutôt que de me fatiguer à courir partout. Les premiers signes de Fringale apparaissent. Le froid du matin à épuisé plus vite mes réserves ! Vite en panne sèche je vide mes réserves alimentaires car le ravito n’est que dans 6 kilomètres qui vont être un vrai calvaire !

Nelly seconde au Marathon du Larzac

Je double encore et toujours des participants de l’Intégrale des Causses mais me fait doubler par mes concurrents directs ainsi que par la seconde te troisième féminines qui se font la guerre. Je rejoins assez lentement le village de St André de Vézine qui grouille de spectateurs et de coureurs (63,4km 7h42). J’appelle Nelly pour lui signaler mon ennui mais me regonfle de bonheur en m’apprenant sa belle seconde place sur le marathon du Larzac. Je décide pour elle de finir au plus vite après avoir pris un bon moment pour me refaire la fraise !

La descente vers la Roque Sainte Marguerite est d’abord bien roulante en pente douce puis un peu plus technique et raide lorsque nous arrivons sur la corniche du Rajol. Bien qu’il reste encore plus de 30km je commence à entrevoir sereinement l’arrivée. Les jambes vont encore bien et les prémices de crampes que j’ai eu précédemment ont disparu. Je traverse les jolies ruelles empierrées de la Roque Ste Marguerite et double. On passe sur le pont enjambant la rivière Dourbie et attaquons la côte menant à Pierrefiche du Larzac. Je la passe bien sur un rythme et retrouve donc assez vite ma chérie et le reste de la troupe au ravitaillement de Pierrefiche (74km 9h06). Je prends soin de ne rien oublier car ils ne pourront plus m’assister jusqu’à Massebiau. Je mets une barre ainsi qu’un gel dans mes poches et repars les bouteilles pleines. Je chope sur la table de ravitaillement une nouvelle banane que je dévore illico.

D'un coup, je découvre le viaduc de Millau

Les 18kms menant à Massebiau sont vraiment casse-pattes. Les côtes ne sont pas très longues mais il faut sans cesse changer de rythme et relancer l’allure. Pour le moment il faut rester concentré car certains passages sont délicats et ne demandent qu’à vous mettre à terre ! D’un coup à la sortie d’un passage en forêt je découvre au loin le Viaduc de Millau. Ça commence vraiment à sentir l’arrivée mais je suis tellement bien et content de vivre une telle course. Je double et arrive bientôt au pont de Massebiau je rejoins le point d’eau installé au pied de la célèbre côte du Cade (91,1km 11h28) accompagné par tous les enfants .Nelly m’annonce que je suis dans les 30 premiers….

STUPÉFACTION !

Pas possible avec cette fringale !

Mais si ! Je prends le temps de remplir une bouteille afin de boire et m’arroser jusqu’au sommet car il fait bien chaud. J’avale un gel pour me donner un bon coup de fouet puis attaque l’ascension.

Mais quelques centaines de mètres plus haut alors que le village de Massebiau se fait de plus en plus petit en dessous je suis cuit, je me demande si ça va tenir pour ces 9 derniers kilomètres….Mètre après mètre je me force à garder un rythme en attendant la fin de cette terrible montée. Arrivé en haut le gel doit commencer à faire effet où alors de cogiter sur ce superbe classement, peu importe, mais le moral revient et je suis tellement boosté que, finalement, je relance une fois au sommet et cours jusqu’à la ferme du Cade, dernier ravitaillement de l’épreuve (94,4km 12h13). Il ne reste plus que 6km et je connais  le final car reconnu avec les enfants en randonnée. Il faut encore courir jusqu’au Pouncho d’Agast qui domine Millau avant de se lancer dans la descente vers l’arrivée. Un dernier sursaut me permet de retrouver de la lucidité et je peux ainsi galoper jusqu’à l’antenne relais et attaquer la descente. Je n’ai qu’un truc en tête, dévaler comme un furieux doublant des coureurs et hyper attentif à la pose des pieds. Je traverse la grotte du Hibou, encore un passage mythique du festival des Templiers.

Ça fait presque 13heures  que je cours, les enfants, la famille, les amis sont là

mais les cuisses sont encore solides et peu meurtries et je peux savourer sereinement  cette envie de bien clore une belle année 2016… Voici le large chemin au milieu des champs, l’arrivée est toute proche. Dommage de ne pas pouvoir prolonger ce moment de plénitude… J’entends le speaker et arrive dans les dernières centaines de mètres de course. Les enfants sont là, la famille est là ,les amis sont là ! Encore quelques marches à descendre puis à monter, une formalité, et me voilà dans la ligne droite menant sous l’arche en bois.

Nelly radieuse m’attend derrière la ligne nous venons de réussir ensemble un magnifique 21 octobre 2016 !

Je suis 24ème de l’Endurance Trail des Templiers ! 8ème V1!

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