Cyril Butin a repris sa licence à l'ACSM. Il nous donne de ses nouvelles et nous conte sa participation à Marseille - Cassis

 http://www.marseille-cassis.com/fr/course/historique

une des courses qui réunissent le plus de participants en France ( 14232 arrivants en 2016 ) dont 4368 Seniors Hommes.

Mais avant, en toutes petites lettres, comme si ça n'avait pas d'importance, il " avoue " avoir fait le podium au semi de Veauche en 1H19'02" et gagné l'heure de La Terrasse ( 16,410 Km ). 

Après son " escapade " marseillaise il s'accorde une coupure avant de préparer les cross.

Cyril raconte Marseille-Cassis avec sa chérie

 En juin, un collègue (client à la base) me propose de courir Marseille-Cassis fin octobre : il peut m'avoir 2 dossards, j'irai donc l'accompagner avec ma chérie.

Nous voila donc à Marseille dimanche 30 octobre à 7h30 pour un départ à 9h30. J'accompagne ma p'tite femme et mon collègue vers la foule des vagues de départ (nouveauté cette année : départ en 4 vagues). Mes chronos me permettent d'avoir un dossard préférentiel : grand confort indispensable pour espérer faire un chrono.

 Je parie l'apéro

 J'ai dû couper 5 jours, 3 semaines avant la course à cause d'une contracture à la cuisse qui est arrivée à l'heure de La Terrasse (distance la plus longue à courir en 1 heure pile) : donc fin de prépa perturbée mais je reste confiant.

Objectif annoncé à Philou la semaine précédente entre 1h18' et 1h18'30'' ce qui permet souvent de rentrer  dans les 150 premiers. Le samedi midi en annonçant les objectifs je parie l'apéro à moins de 1h18' du coup…

 Plan de course très simple  

 Les 10 premiers km plutôt montants en 41' et les 10 autres (3-4 avec des faux plats montants et descendants +  5-6 descendants) en 37', je mise sur le final sur le port pour passer juste en dessous de 1h18 !!!

 9H30 c'est parti, il fait déjà chaud

 9h30 : il fait déjà chaud et la fraîcheur du matin (11°C vers 7h30) est  déjà loin.

C'est parti : dès les premiers mètres, faux plats montants sur une grande ligne droite, attention au piège. Je me cale tout de suite à une allure confortable : 3'45'' au premier kilo, c'est bon je ne me suis pas fait piéger. Ce sera mon allure jusqu'au 3^ème km pour tomber à 4' au kilo jusqu'au 5^ème kilomètre, commencement de la montée (jusque là c'était du faux plat montant) : 19'19'' au 5000m, ça va pas faire rêver nos jeunes ça J. Les sensations sont moyennes car ça court vite à côté et on me double, mais j'attends la montée avec impatience.

Dès l'augmentation de la pente je double des coureurs (sans avoir l'impression d'accélérer) en tombant entre 4'20'' et 4'40'' au kilo suivant la pente ( la fin est un peu plus pentue ) : j'arrive au sommet de la Gineste (km 9) en 37'20'', vite il faut relancer mais c'est pas facile, même 15 km/h me paraît un gros effort.

La succession de faux-plats est usante

Le premier 10 000m est ainsi couru en 41'19'' : soit 22'00'' pour le 2^ème5000m (doucement les jeunes, ça montaitJ)

Je commence à douter pour le chrono d'1h18… mais je veux me faire plaisir dans la 2^ème partie car je ne me suis pas mis dans le rouge et je laisse dérouler.

La succession de faux plats montants et descendants qui suit est usante et j'arrive au 15^ème kilo en 59'37'' ( je sais maintenant que le vainqueur est alors arrivé depuis 10 secondes…) soit un 3^ème 5000 en 18'18'', pas mal vu le parcours et 10 km dans les pattes.

Rapide calcul, il me reste 18'13'' pour être dans mon chrono visé, vue la fin du parcours, je sais que je vais y arriver à moins d'une crampe ou contracture toujours possible dans ce genre de parcours avec la chaleur ( ça m'était arrivé lors de mon dernier marathon à Arles avec une fin douloureuse ).

Les kilomètres vont s'enchaîner très vite

Entre 3'15'' pour le plus rapide et 3'54'' pour celui avec la fameuse montée des pompiers pour les connaisseurs. Arrivée sur le port, la foule nous porte mais je commence à sentir un coup de chaud, je suis au coude à coude avec un coureur pour les 250 derniers mètres : non seulement je ne peux pas le suivre mais en plus celui juste derrière me tape au sprint, je n'ai rien pu faire (et je n'ai d'ailleurs rien essayé…)

Va falloir travailler le finish car aux cross ce ne seront pas 2 bonhommes qui vont me passer mais 12 ou 15 L !!!

Le chrono officiel affiche 1h17'37'' et je verrai plus tard que ceci me classe 123^ème : je peux donc récupérer tranquillement en attendant ma chérie qui arrivera 46' plus tard (malgré un temps réel de 1h50'57'' mais c'est le départ en vagues…)

Un paysage de désolation, une organisation exemplaire

Désolé pour la description très mathématique  de ma course mais cette année le paysage a été massacré par un ABRUTI (je me contrôle car je sais que de nombreuses personnes consultent ce site) qui a fait mumuse avec un briquet (gros incendie en septembre dernier).

Ça reste une course sur route avec des références kilométriques possibles : c'est ce qu'il me manquait avant la course (pour ceux qui veulent la faire dans les années à venir, ça donne une idée du profil, à extrapoler suivant son propre rythme).

L'arrivée sur Cassis reste magnifique avec le final sur le port tout simplement magique : panorama splendide, spectateur en masse pour une haie humaine…

Organisation exemplaire j'ai trouvé vu le nombre de participants : je ne suis pas adepte des grosses organisations comme celle-ci mais il faut reconnaitre qu'il y a une magie et des sensations assez uniques lors de telles course : ce fut donc un grand moment de plaisir à rallier Marseille et Cassis.