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Tout a commencé il y a un peu plus de 2500 ans. Un soldat athénien meurt d'épuisement après avoir rejoint sa cité natale et annoncé la victoire des Grecs en grande infériorité numérique face à l'armée du Perse Darius. Fabrice Néel a refait le parcours mythique.
Selon la légende, Philippidès, un soldat-messager grec, a traversé les plaines depuis la ville de Marathon pour annoncer à Athènes, située à environ 40 km, l’issue inespérée d’une bataille dirigée par le stratège grec Miltiade et livrée contre l'envahisseur perse. Après quatre heures d’une course ininterrompue, à peine parvenu sur l’Agora ( la place publique) d’Athènes, au pied de l’Acropole, Philippidès meurt d’épuisement. Il n'a le temps de prononcer qu'un mot avant de s’effondrer, terrassé par l'effort : “Nenikekamen” ( “Nous sommes victorieux ”.
De cette légende est née en 1896 la première course entre le village de marathon et la capitale grecque.
Fabrice Néel a voulu s'inscrire sur les traces de cette légende en participant au marathon d'Athènes. Il avait réservé son voyage dès le début de l'été par l'agence Sportifs à bord. Il a décollé à Lyon Saint-Exupéry direction Athènes le vendredi 11 novembre.
Arrivé le vendredi à 17 heures il a pu profiter du samedi matin pour une visite guidée de la ville en bus.
Samedi après-midi, désireux de humer l'atmosphère de la course, il s'est rendu au point de retrait des dossards.
Dimanche matin, rendez-vous à 6 heures devant l'hôtel pour aller prendre l'autocar et se rendre à Marathon soit une heure de trajet.
Départ prévu à 9H05. Les cars sont si nombreux qu'ils encombrent totalement l'autoroute ce qui génère une heure d'attente. Fabrice a réussi à se placer dans les premiers rangs du peloton de coureurs qui suivent l'élite.
" Nous étions sur une route. Ce n'était pas la bousculade. On était un millier dans le sas. Il y avait huit sas et les deux derniers comptaient 2500 concurrents chacun, eux sur un stade. "
18 mille coureurs au départ. Du vainqueur le Kényan Lobuwan en 2h12'49", au dernier, le septuagénaire grec Kostas Mountakis (8H12'45") 13779 seulement parviennent au stade l’enceinte du Panathinaïko stadio ( Παναθηναϊκό στάδιο ) le stade olympique de l'Antiquité.
Autant
d'abandons, je n'ai jamais vu ça
s'étonne encore Fabrice. Il décrit :
" La course, c'est tout plat pendant les 10 premiers kilomètres. Ensuite, ça commence à monter et au 13ème Km ça redescend jusqu'au 14ème. Ensuite, ça monte en douceur puis une montée du 18ème au 21ème Km. Là ça monte, je n'allais pas bien vite, 5'40 au Km. Puis un peu de plat et après on remonte. Ça monte un peu tout le temps. Puis du 30ème au 31ème Km ça monte dur. J'étais à 10 Km/H. Il y a une côte, pas mal ! Et après, la descente. Mais je n'ai pas vu trop de descentes. J'ai vu trois belles descentes, mais sinon; il y a plus de plat que de descente. Les derniers Kilomètres descendent pas mal. "
Le parcours ne l'a pas esthétiquement emballé.
" Au départ, c'était une piste d'athlétisme. Puis sur l'autoroute, il y a des maisons des deux côtés, ce n'est pas très beau. Mais c'est l'ambiance. On entend de la musique, des gens, beaucoup de monde.
Au 20ème Km, ça commence à craquer déjà. Des concurrents marchent, ils n'en peuvent plus. Et après, ça tombe tout le temps. On courait sur deux voies de l'autoroute. À gauche, sur les deux autres voies, des ambulances passent en permanence. "
Le marathon d'Athènes il l'a trouvé dur.
" Je n'ai jamais eu autant de douleurs des cuisses et vers les fessiers. À partir du 30ème Km j'ai ressenti des douleurs énormes.
Les ravitos étaient pas mal. Tous les 21/2 Km de l'eau, des boissons énergétiques, des gels. Je n'en prends pas trop, je cours sur mes réserves, mais je bois.
Par rapport à celui de Lisbonne qu'il avait disputé l'an dernier, le marathon grec est difficile.
" Je l'ai fait pour le côté mythique, mais pour la performance ce n'est pas un marathon à faire, commente-t-il. On a tous perdu cinq à dix minutes par rapport à nos prévisions de temps. On a tous ramassé. Je voulais faire 3H31. J'ai mis 3H36.
À un certain moment, ça faisait gling-gling-gling-glingJe n'ai pas couru avec des Français. Il n'y avait que des étrangers. J'ai remarqué une petite japonaise qui m'a bien fait rigoler. Elle est partie derrière moi. À un certain moment, ça faisait gling-gling-gling-gling. Elle portait plein de clochettes. Tous les coureurs se retournaient en l'entendant arriver. Elle m'a doublé. Plus loin je l'ai redoublée. Elle m'a doublé de nouveau et... je ne l'ai jamais revue.
Tu peux pas dire Waouh !
Sinon, sur le parcours, il n'y a rien à voir. Il faut le faire parce que c'est mythique, que c'est le premier marathon. Mais c'est pas un truc où tu peux dire Waouh !
L'arrivée a lieu au stade olympique antique, celui où se déroulèrent les premiers JO modernes. Fabrice a aimé.
" Là, il y a beaucoup de monde, c'est bien. "
J'avais tellement mal que je ne savais plus où j'avais mal !
Il connaît quelques soucis avec un tendon d'Achille qu'il va faire opérer.
"Je l'ai ressenti à partir du 5ème Km. Et après j'ai eu mal tout le temps. Mais j'avais tellement mal aux cuisses et de partout... Je ne savais plus où je n'avais pas mal ! "
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