Parmi 17000 coureurs, en relais à quatre Maël, Félix, Yann et William terminent 14èmes ( 10ème relais homme). Première et belle expérience pour quatre copains que leur jeune âge avait empêché de s'inscrire avant 2016. Franck Teyssier, leur coach qui les a accompagnés toute la nuit raconte.

La Saintélyon, c’est 72 km à parcourir de nuit entre le Palais des Expositions de Saint-Etienne et la Halle Tony Garnier de Lyon.

La Saintélyon, c’est 72 km de grimpettes assassines et de descentes usantes à travers les monts du Lyonnais, pour un total de 1730 D+ et 2047 D-

La Saintélyon, c’est 17000 participants animés par la même envie folle de se lancer dans un périple nocturne, d’en découdre, peu importe la distance, peu importe le froid, peu importe la difficulté, tous sont là pour être finishers.

La Saintélyon, c’est aussi et surtout une super expérience qu’ont eu envie de partager 4 copains d’entraînement. Cela fait des années qu’ils entendent parler de cette course mythique dans la région, mais l’accès ne leur était pas autorisé. Trop jeunes. Cette année,  c’est décidé, ils  vivront la course de l’intérieur, et la formule retenue sera la course en relais de 4 coureurs.

19h00, Monistrol sur Loire

Maël, Félix, Yann et William se retrouvent chez le coach pour une pasta party et un briefing d’avant course. Revue du matériel, les étapes clés du parcours sont analysées en détail. A défaut de reconnaissance sur le terrain, chacun étudie les difficultés de son parcours.

21h30 Départ

pour le Palais de expositions de Saint-Etienne.

Les règles du départ sont simples, 6 vagues de 1300 coureurs vont s’élancer à partir de 23h40, toutes les 10 minutes. Le classement final se joue déjà à 22h15. Les premiers participants sont déjà sur la ligne de départ pour garantir un départ en première vague et être bien positionné. L’équipe décide de ne pas prendre de risque et Maël qui assure le premier relais rejoint les premiers coureurs. Il ne reste plus qu’à patienter un peu plus d’une heure sur place et dans le froid. Les copains sont là pour lui tenir compagnie.

23h40 précises, départ de la première vague. Tous les meilleurs sont aux avant-postes et devant ça pousse déjà très fort. Après un kilomètre de course Maël qui s’est lancé pour 16 km, 478 D+, 228 D- est idéalement placé. Le reste de l’équipe file sur Saint Christo-en-Jarez.

00h40 Saint Christo en Jarez

Les premiers coureurs sont là, impressionnants de puissance et de facilité. Félix montre des signes évidents de fébrilité qui trahissent une grosse envie de bien faire. A 00h48, Maël, auteur d’un très bon premier relais est le 11^ème relayeur à franchir la ligne. Félix bouillant d’impatience prend un départ en trombe, qui plus est en côte. Il lui reste à parcourir 12 km, 298 D+, 339 D-.

 Le reste de l’équipe est un peu inquiet.

Aura-t-il les moyens de tenir ?

Maël confie à chaud ses premiers commentaires : à l’aise sur le plat et en descentes, il lui était plus difficile de tenir en côte face à ses adversaires directs, plus aguerris à ce type d’effort. Il prodigue aussi ses conseils aux autres : ne pas se laisser abuser par le froid, on a très vite chaud, inutile de d’additionner les couches, il vaut mieux une tenue légère.

01h40 Sainte-Catherine

Les premiers coureurs sont déjà passés, Yann trottine dans la zone des relais pour s’échauffer. Les minutes passent, l’équipe commence à trouver le temps long, Félix a-t-il eu un problème ? 1h50, arrivée de Félix, changement de la puce et Yann s’élance pour le relais le plus difficile, 23 km, 591 D+ et 927 D-.

Félix raconte sa course, très en jambe il a été l’auteur d’une très bonne course, à l’aise dans tous les registres, montées, descentes, plats. Plus technique que prévu, le parcours explique une moyenne horaire inférieure aux estimations, mais le classement intermédiaire à Sainte Catherine atteste de la performance de Félix. L’équipe est en 8^ème position, 6^ème en relais Homme. 

3h30 Soucieu-en-Jarez

La température extérieure est de -3°C, William hésite entre le collant et le short. Ce sera le short, signe que l’horaire tardif n’a en rien entamé sa motivation et son envie d’en découdre.

3h48 : Yann fait son entrée dans la zone des relais, les traits tirés mais l’aisance de la foulée montre qu’il a su gérer la distance et les difficultés. Dernier changement de puce et William s’élance au petit matin, à 3h48 précisément pour 21 km, 362 D+, 553 D-.

Nouveau bilan intermédiaire : l’équipe est 12^ème au général et définitivement placée sur les rails pour un TOP 20.

Plus tard, Yann confie à l’équipe qu’il a singulièrement manqué d’expérience dans les descentes. Peu à son aise dans les parties techniques, qui plus est de nuit, il perdait régulièrement du temps sur ses adversaires, temps qu’il récupérait ensuite en montée et sur le plat. C’est le métier qui rentre.

4h50 Aqueducs de Beaunant

Après 15 km de course, l’équipe retrouve William au pied d’une grosse bosse qu’il monte avec facilité. William souffre de maux de ventre que ne trahissent ni son rythme ni son aisance. L’arrivée n’est plus très loin et les difficultés sont maintenant avalées.

Tout le monde prend la direction de la zone d’arrivée, la halle Tony Garnier.

5h13, William franchit l’arche d’arrivée

5 heures 33 minutes et 05 secondes après que Maël se soit élancé du Palais des expositions de Saint-Etienne.

L’équipe se classe 14^ème au général et 10^ème relais Homme. Doublé par 2 relayeurs dès le début de son parcours, William explique avoir bien géré sa course, régulier, il n’a faibli a aucun moment et a su conserver le classement jusqu’au bout.

Un très beau TOP 15 pour une première, nos jeunes ont signé une super performance et se projettent déjà sur l’édition 2017. Un grand bravo à eux.

Lien pour plus de détails et vidéo de l’arrivée de William tee-shirt  jaune. 

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