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En forme de post-scriptum au post du 15 décembre 2016 .
Très cher Monsieur Père Noël,
Comme je te sais lecteur assidu des nouvelles publiées sur le site de l'ACSM - peut-être un peu moins constant dernièrement, mais, comment t'en tenir grief ? Tu as tellement à faire ces temps-ci, que je t'accorde volontiers le cas de force majeure.
Alors, le détail de certains entraînements de nos athlètes t'a peut-être échappé.
J'ouvre ici une longue parenthèse
( Je te dis tu, alors que nous ne nous sommes jamais
rencontrés. Malgré un tutoiement de prime abord, je reste plein de déférence envers toi, comme quoi le tu ne tue pas forcément la révérence.
Si un jour cela arrive qu'on se rencontre, on peut toujours y croire, n'est-ce pas, je veux bien te serrer la pogne mais ne compte pas sur moi pour te faire la bise, même si je t'aime bien. Avec ton imposante barbe bien blanchounette, bien nette, on voit tout de suite que tu es un garçon bien élevé, que tu ne renverses pas son mug en sirotant ton cacao et ne laisses pas tomber de miettes en croquant ton sandwich pain noir - graines de tournesol fourré au saumon pêché dans une ferme aquatique norvégienne.
Mais je m'interroge tout de même, soyons franc, je me demande si ta grosse barbiche, tu l'aurais pas placée là pour dissimuler un embonpoint un tantinet embarrassant. Pourtant, toi, le champion de l'escalade de cheminée, le roi de la promenade sur les toits, toi leste comme pas deux, on s'attendrait à te trouver plus svelte. Du coup, impossible que tu passes en été. Tu aurais trop l'air bidon en short avec un T-shirt qui te remonte au nombril.
Quoi, qu'apprends-je ? Tu prétends faire ta tournée aussi en Amérique du Sud, en Afrique et même en Australie qui sont en été pendant que l'Europe, l'Amérique du Nord et la Russie se caillent dans l'hiver ?
Là, tu m'étonnes vraiment. Parce que j'y suis allé deux fois pour Noël, en Amérique du Sud, et je ne t'ai jamais vu. J'ai vu un jeune homme fringant et mince vêtu comme toi d'un rouge pétant, et affublé d'une fausse barbe en coton. Il se faisait appeler Père Noël, mais je n'y ai pas cru. C'était peut-être un clone à toi pas encore chenu, parce qu'avec les biotechnologies tu as su te faciliter le travail ces dernières années. Mais toi en personne, non, c'est impossible. Une telle ubiquité, on n'a jamais vu ça que dans les contes de fée de notre enfance.
Mais toi, on voit bien que tu t'es un peu laissé aller. D'ailleurs, on ne t'as jamais vu au Mazel pratiquer le squat avec le groupe de Stéphane pour te refaire les muscles. Ni te glisser le samedi matin avec les demi-fondeurs de Franck pour te regonfler un peu le souffle.
Enfin, au cas où, fatigué, usé d'une si longue fréquentation des tuiles de nos toits, tu désirerais prendre ta retraite, tu as un successeur tout désigné au club : Philippe. Certes sa barbe n'atteint pas encore le volume de la tienne, mais, patience, ça viendra. À lui, c'est comme à toi, je ne lui fais jamais la bise.
Autre chose : si jamais l'idée saugrenue te prenait de vouloir te rajeunir, rase-toi et fais-toi tirer la peau comme une starlette sur le retour si ça t'amuse, mais surtout, ne vas pas la teindre en noir parce qu'avec le plan Vigie Pirate, tu te retrouverais avec le RAID et le GIGN sur le traîneau en moins de temps qu'il t'en faut pour zapper la cheminée d'une masure de pauvres. Et même avec un maillot jaune, tu ne ressembleras jamais à Philippe Prost. Je clos ici ma parenthèse ).
Ce que je voulais te dire, c'est que si tu avais besoin d'aide, pour suppléer tes rennes eux aussi vieillissants, nos sprinteurs pleins d'énergie et idéalement préparés à la traction avant pourraient te dépanner. Contre juste rémunération, cela s'entend.
Car il ne t'a pas échappé qu'avec des sprinteurs aussi véloces que les nôtres, ta troïka glissera avec célérité, entraînant ton traîneau avec entrain.
J'écrivais précédemment ne t'avoir jamais vu pour de vrai. Je dois admettre cependant que tu as souvent laissé des traces tangibles de ton passage. Mais enfin, tu es toujours parti sans laisser d'adresse. Et à propos d'adresse, au cas où tes rennes ne t'auraient pas informé, sache qu'à Monistrol, on avait installé une boîte à lettres où les enfants pouvaient déposer les lettres qu'ils t'avaient écrites. Figure-toi qu'un sagouin ( avec des complices peut-être ) a volé la boîte et son contenu. Tu ne recevras jamais les gentilles missives de nos pitchounets. Alors, surtout, n'oublie pas, viens déposer de jolis cadeaux pour les enfantelets des Marches du Velay. Et pendant que tu y seras, laisse tomber une belle poignées d'euros dans la caisse de notre Com' de Com'. Elle sera plus à l'aise pour verser son écot à la construction d'un stade d'athlétisme dont nous avons grand besoin.
Ainsi, tu peux te rendre compte,
( tu peux aussi nous rendre conte... de Noël )
Très cher Monsieur Père Noël,
que même si nous semblons un poil ( de ta barbe ) exigeants, et que tu puisses nous trouver taquins, au club nous t'aimons bien. Note, au cas où tu n'aurais pas eu le temps de le mirer en détail, que le logo de notre club porte du rouge, comme ton cher manteau. C'est le rouge de la piste que tu déposeras sûrement un jour auprès des arbres du Mazel ( à moins que, facétieux, tu optes pour le bleu, le jaune ou le vert. Nous ne serons pas pointilleux sur ce point. )
Et puis, si le cœur t'en dit, une fois les fêtes passées, les papillotes épuisées, le fois gras évacué et le champagne dégazé, tu peux venir avec nous les samedis matins pour de belles sorties de marche nordique ou de jolis footings dans les bois. Nous serons tous ravis.Juste un petit conseil quand même : taille ta barbe ( elle aura bien le temps de repousser d'ici l'an prochain ), largue ton manteau rouge et chausse tes plus belles baskets, celles que tu viens de trouver au pied de ton sapin à toi.
De la sorte, tu passeras incognito. Ça évitera à tous ceux qui ont cassé leur jouet et qui voudraient le retourner sous garantie à ton service après-vente de venir te bassiner au passage en disant qu'il n'a jamais marché. En quelque sorte, nous t'offrons une garantie gratuite et illimitée de pouvoir marcher tranquillement. Les râleurs, eux, ils pourront toujours courir.
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