Deux athlètes porteront le maillot jaune de l'ACSM aux championnats de France de cross de Saint-Galmier : la cadette Fanélie Boyer et le vétéran (comme on trouve le mot vétéran pas bien joli, que ça fait penser aux anciens combattants, on se doit de les appeler Masters ), donc Master Philippe Prost aura aussi cet honneur après avoir arraché sa qualification au terme d'une préparation mûrement réfléchie et menée sans erreur.

Fanélie Boyer chez les cadettes

est qualifiée pour la deuxième fois aux championnats de France de cross. La première, c'était l'an dernier au Mans. Cette année les championnats se déroulent presque " à la maison " sur l'hippodrome de Saint-Galmier, à une cinquantaine de kilomètres de Monistrol.

Comment Fanélie s'est-elle préparée pour cette édition 2017 depuis les demi-finales à Annonay ?

" Je me suis beaucoup entraînée. Quatre fois par semaine. Les samedis (NDLR : avec son entraîneur Franck Teyssier) au Beauvoir j'ai fait des  " Spé cross " sur un parcours hors piste. Les mardis, j'ai fait des 2000 m au Mazel, autour du lycée. Les lundis et jeudis des séries de dix fois 400 m ou des 1000 mètres. "

Il s'agissait de prendre le rythme de la course tout en améliorant la résistance. Le dur de la préparation achevée, un seul petit footing tranquille pour conclure cette semaine et Fanélie n'a plus qu'à attendre tranquillement l'échéance de dimanche : elle a fait le boulot. D'ailleurs, elle se sent bien : " Ça va, résume-t-elle laconiquement en précisant tout de même "Ça va bien ".

Attendre tranquillement, c'est vite écrit, mais dans la réalité de son esprit, qu'en est-il ? Malgré tout, la gamberge lui trotte un peu dans le ciboulot :

" Je suis un peu stressée " reconnait-elle. En raison de l'expérience déjà vécue ?

" Je sais déjà comment ça va se passer. Il y a beaucoup de monde. Dès le départ il faut aller très vite. Franck m'a dit de partir plus vite qu'à Annonay. Je vais essayer de partir vite et après je tâcherai de tenir. "

L'expérimenté Philippe Prost

se présente en néophyte aux championnats de France de cross auxquels il participera pour la première fois de sa carrière sportive. Pour en arriver là, il a fait montre de constance et de sens tactique.

" Pour ma préparation, je viens de faire un gros bloc de quinze jours suivi d'une semaine de repos-régénération. C'était trois séances de fractionné par semaine. Des séances type 30-30 en début de semaine. Après montée en volume. J'ai travaillé les allures au seuil et la résistance, et des footings un peu plus longs. Je me sens un peu fatigué, mais je pense que c'est normal. La qualif' a été dure. Mon pic de forme c'était déjà la qualif'. J'étais bien en forme il y a quinze jours pour chercher la qualif'. Là, je sens que c'est un peu plus dur. Tenir la forme, ce n'est pas évident. Au France, j'y vais vraiment pour le plaisir. C'est la cerise sur le gâteau. Je ne pensais pas me qualifier  ".

Une première pour Philippe qui a déjà disputé des championnats de France à vélo, des championnats de France de marathon, de trail.

" En cross, je ne l'avais jamais fait. Ça va être sympa, se promet-il. En début d'année, j'avais annoncé que je ferais les cross pour tenter de me qualifier, puisque ça se passe tout près de chez nous. Mais je ne pensais vraiment pas me qualifier. Au fil des courses j'ai vu que je progressais. J'avais dit dès le cross de Firminy ( NDLR : le 17 décembre 2016 ) que je savais à peu près la limite de la qualification, que j'avais ciblé à peu près les athlètes qu'il faudrait être capable de suivre pour se qualifier. À Annonay, c'est vraiment sur ces athlètes là que j'ai calqué ma course. En fait, je n'ai pas réfléchi. J'ai essayé de suivre, de les garder en ligne de mire. Et c'est passé ! Dès le début de saison, le but c'était de participer au France à Saint-Galmier et j'y suis. Ça va être rigolo ! "

Le cross, un élan supplémentaire le trail

Autre intérêt d'une belle saison de cross, un élan supplémentaire pour la saison de trail :

" C'est certain, convient Philippe, parce que lorsqu'on fait beaucoup de foncier on s'encroûte un petit peu. Le cross va me donner une base de vitesse intéressante que je n'avais pas les autres années. Si derrière je mets du foncier sans être blessé, je pense que ça peut vraiment être bénéfique. "

Pour Philippe, la saison de trail débutera le 27 mai à l'occasion de la Maxi Race Trail du Lac d'Annecy, dans le cadre de la préparation du Tour des glaciers de la Vanoise (72 Km) début juillet.

" En mars, je vais aller au semi-marathon de Feurs pour profiter un peu de la forme des cross, comme j'aurai une base de vitesse. Après, fin mars, je compte un peu récupérer quand même parce que je sens que ça va fatiguer. Après, en avril je ferai une ou deux courses par là mais pas bien plus. "