Sur l'hippodrome hôte des championnats de France 2017 de cross-country, la Société Hippique de Saint-Galmier-Saint-Etienne organise des courses de chevaux qui depuis 1899 déplacent des foules de passionnés.

Comme l'indique son président, Claude Bayard, dans l'ouvrage qui retrace 115 ans d'histoire de l'hippodrome " l'organisation des courses hippiques n'est pas une mince affaire. Si tout semble se dérouler avec facilité, cela est dû à une poignée de bénévoles. "

Le bénévolat, moteur des courses. En athlétisme aussi on connait ça. La preuve, 580 personnes mobilisées à l'occasion du France 2017 de cross.

Pour le site de l'Athlétic Club de Monistrol, le président de la société hippique présente sa passion, l'élevage des chevaux, l'hippodrome, les courses. 

Claude Bayard président de la Société Hippique de Saint-Galmier-Saint-Etienne :

Dès l'âge de deux ans il était déjà sur un cheval.

La réussite pour un éleveur, c'est un jour d'avoir un cheval qu'on fait naître et qui court à Vincennes. L'élevage Bayard a mené plusieurs montures jusqu'à l'hippodrome parisien.

" J'en ai un qui a gagné à Vincennes et c'est ce qui m'a fait le plus plaisir puisque c'est le sommet de la réussite. Ensuite, au niveau de l'élevage, j'ai obtenu deux premiers prix à Vichy avec des juments qui couraient à l'âge de trois et quatre ans. Et à quatre ans j'ai eu un 9ème prix à Vincennes. Rien à voir avec les compétitions, c'était en élevage mais elle faisait de la compétition.

Pour le moment, mes chevaux, ce sont tous des retraités, mais j'ai eu jusqu'à huit chevaux.

Mes petits-enfants ont appris à accoucher les juments

Actuellement, j'ai constitué une société et c'est mon petit-fils qui s'occupe des chevaux."

Les petits-enfants de Claude Bayard ont attrapé le " virus équin "dès leur naissance.

" Ils étaient toujours chez moi, se souvient avec tendresse le grand-père, ils ont même appris à accoucher les juments. Ils m'ont aidé au moment des poulinages. Donc ils ont eu aussi la passion. Mais, les études prenant le dessus, ils n'ont pas continué. Il ya cinq ans, mon épouse arrivant à la retraite, c'est mon gendre, malheureusement décédé en 2016, qui avait repris l'exploitation et s'occupait des chevaux.

Personnellement, je ne travaille pas sur l'exploitation. "

L'élevage équin, une tradition forézienne  

" L'élevage équin a connu un grand développement dans le Forez. À une époque, il était considéré comme le deuxième pays d'élevage après la Normandie. On ne peut pas dire maintenant qu' il y ait une accélération de ce  point de vue. Non. A mon avis, l'élevage est plutôt en diminution dans la région mais nous avons quand même de bons petits éleveurs. Et l'on a des écoles de formation , notamment la Maison Familiale Rurale de Mornand-en-Forez qui prépare aux métiers du cheval. Les lycées agricoles de Chervé et Ressins ont aussi des chevaux. " 

Claude Bayard est président de la Société Hippique de Saint-Galmier-Saint-Etienne depuis 2010. La Société organise les courses de chevaux et tout ce qui les touche, notamment des épreuves de qualification des trotteurs.

" Pour faire plaisir aux professionnels, nous organisons aussi deux séances d'entraînement par mois, ajoute le président.

Dans l'année, nous avons quatorze réunions de courses soit à peu près 90 courses de trot et onze courses de plat (de galop). Jusqu'il y a deux ans nous avions les obstacles, mais France Galop ( NDLR : organisme de gestion des hippodromes et courses hippiques de galop ) a supprimé les courses d'obstacles sur beaucoup d'hippodromes.

Nous organisons des réunions nocturnes et des semi-nocturnes. Du fait de la réfection récente et complète de la piste, de l'éclairage, nous avons des nocturnes et des semi-nocturnes, ces dernières imposées par le PMU ou du moins la société-mère du trot.

Nous faisons tout pour que la Société Hippique de Saint-Galmier-Saint-Etienne se développe. Toutefois, des contraintes nous sont imposées par la société mère, notamment le PMU et les horaires nous handicapent beaucoup particulièrement pour les réunions en semi-nocturne .Les forfaits d'organisation sont payés par la Fédération Française du Cheval mais en semaine, on ne peut pas obtenir un public à partir de 17 heures. "

Ce sont les contraintes des clients, notamment de la télévision.  

Après le cross, il faudra refaire la piste en herbe

L'hippodrome de Saint-Galmier comporte deux pistes : une piste en herbe de 1300 mètres réservée au plat. C'est celle empruntée par les crossmen du championnat de France les 25 et 26 février 2017.  La seconde piste de 1200 mètres en pouzzolane, refaite en 2014, dévolue au trot, attelé ou monté est rigoureusement interdite aux coureurs et au public. Néanmoins, les circuits de cross-country ne peuvent faire autrement que la traverser. Afin de la protéger, une grosse épaisseur de pouzzolane a été temporairement ajoutée à ces endroits bien précis et sera retirée après les championnats. Un des administrateurs de la société hippique, Michel Bes, est chargé de s'occuper du cross.

Amoureux des quadrupèdes, le président émet toutefois une crainte pour sa piste en herbe après le passage des bipèdes :

" Chaque fois que j'ai rencontré un président qui a reçu des championnats de France de cross, ils m'ont tous dit, la piste en herbe, partout où passe la course, il faut toute la refaire. "