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Daniel Bocuze, son rêve s'est mis en marche
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1 Mars 2017 - Jean-Paul Gallot
Daniel Bocuze, son rêve s'est mis en marche

Daniel Bocuze, bénévole des championnats de France de cross est retraité de La Poste où il a été facteur.

Il a aussi conduit une belle carrière de sportif amateur, spécialiste du grand fond, et il la poursuit toujours. Il a décroché le Graal des marcheurs athlétiques : la marche mythique entre Paris et l'Alsace, autrefois Paris-Strasbourg puis Paris-Colmar.

" J'ai commencé par le vélo, raconte-t-il. J'ai fait beaucoup de vélo, 16 ans à l'ASPTT Lyon. L'hiver, je n'aimais pas faire du vélo, il faisait trop froid. Donc je me suis mis un petit peu à la course à pied. Et comme j'ai vu que ça m'allait très bien, je partageais l'année en deux : 6 mois de vélo, 6 mois de course à pied.

Après Lyon, j'ai été muté à Montbrison où je n'ai fait que de la course à pied. J'étais au SA Montbrison. Je faisais beaucoup moins de vélo.

Après, je suis parti à Saint-Chamond. J'ai continué l'athlétisme. Puis je suis venu habiter à Saint-Galmier en faisant toujours de la course à pied avec le FAC Andrézieux.

En 1990, j'ai vu Paris-Colmar à la TV. Et je me suis dit que c'était un truc qu'il fallait que je fasse, parce que je suis plus porté vers le sport de grand fond et que je me suis dit cette  épreuve m'intéressait et que j'avais envie de la faire. "

Ce n'est donc pas si compliqué qu'on pourrait croire de se mettre à la marche de grand fond !

" Je me suis bien renseigné, parce que ce n'est pas si simple d'entrer dans le cercle des marcheurs de grand fond. C'est un cercle très réduit et nous sommes très peu nombreux à disputer ce genre d'épreuve. "

Bon, alors ce n'est pas aussi simple que ça.

" J'ai réussi à trouver quand même les personnes qui m'ont aiguillé pour faire les 24 heures, les sélectifs car il faut se sélectionner avant de participer Paris-Colmar.

On ne fait pas Paris-Colmar par hasard

Le ticket d'entrée n'est pas à la portée du premier venu.

" À l'époque, se souvient Daniel,  il fallait s'aligner sur deux 24 heures : un à l'automne, un au printemps et parcourir 175 à180 Km en 24 heures pour être sélectionné. Seuls les trente meilleurs sont retenus. "

Bon, très bien Daniel, mais pour commencer, avant de marcher 24 heures, comment on fait ?

 " C'est vrai que ce n'est pas évident, mais c'était plus ou moins dans la continuité de ce que je faisais à vélo. J'ai pratiqué le vélo seize ans à l'ASPTT Lyon, c'étaient déjà des longues distances, des diagonales de France : Brest-Menton, Dunkerque-Hendaye. J'ai toujours été dans ce milieu de sport de longue distance. Donc, les 24 heures ne me faisaient pas peur. Je savais que j'avais le physique pour le faire comme je sortais du vélo. Il fallait s'entraîner tout de même parce que le vélo et la course à pied c'est différent. Mais avec un bon entraînement presque quotidien et un bon mental surtout, on y arrive."

Les stages, c'est très important 

Pour acquérir la technique de la marche athlétique, Daniel s'est tuyauté, il a suivi des stages.

" C'est très important, souligne-t-il, c'est un peu comme faire des stages en course à pied, c'est très enrichissant. Là, on apprend plus précisément la technique, parce que la marche athlétique, c'est une technique : avoir la jambe tendue tout le temps, attaquer du talon. La technique une fois acquise, il faut la mettre en pratique."

Belle mise en pratique de la part du postier puisqu'il a été sélectionné trois fois à Paris-Colmar. Malheureusement, il n'a jamais terminé.

" Chaque année j'allais un peu plus loin, raconte-t-il. Mais comme c'est une épreuve assez dure... Il me manquait un peu d'expérience et puis il faut habituer les pieds à ne pas prendre d'ampoules, le gros souci des marcheurs. Au fur et à mesure des années, je me suis aperçu que mes pieds se blessaient de moins en moins. En 2015, j'ai enfin réussi à finir Paris-Alsace, l'arrivée se situe à Ribeauvillé. Je me suis classé 6ème au terme de 63 H 19' pour 427 Km (6,74 Km/heure)."              

 J'ai réalisé mon rêve

 Daniel prévoit-il une nouvelle participation ?

" Notre région compte très peu de marcheurs de grand fond puisque je suis le seul à couvrir de grandes distances dans toute Auvergne-Rhône-Alpes.  Trouver des personnes qui font la même chose que moi dans la région, ce n'est pas possible."

Prendre le départ d'une telle épreuve, c'est une logistique lourde à gérer : il faut une équipe de dix à douze personnes pour accompagner le compétiteur, il faut louer deux camping-cars.

" Je l'ai fait une fois, j'ai réussi, j'ai réalisé mon rêve. C'est sûr que j'aimerais le refaire, mais c'est trop compliqué. Je l'ai fait une fois. Je suis content. J'ai même bien réussi en me classant 6ème. Je n'aurais jamais pensé faire une telle place. Maintenant j'essaie de faire autre chose. Fin mai, pour le week-end de l'Ascension, je me suis engagé pour le Tour de l'Ardèche : 205 Km à parcourir en 36 heures. "

Deux campings-cars et dix à douze personnes

" Pour Paris-Alsace, j'ai eu la chance d'avoir une grosse équipe. Toutes les conditions étaient réunies pour que je réussisse cette année là. Je ne sais pas pourquoi, mais on sent dès le départ  que quelque chose va réussir ou non. Et là, j'ai senti qu'on allait réussir. On avait une bonne équipe et la cerise sur la gâteau, c'est que j'ai pu amener avec moi une podologue. Dans ce genre d'épreuve, c'est pratiquement indispensable. Dès que j'avais un petit bobo sous les pieds, tout de suite elle me soignait. C'est ce qui m'a permis d'arriver. En revanche, les conditions étaient très dures. En juin 2015, il faisait très chaud. Nous étions 27 au départ, seulement 8 à l'arrivée, à cause des grosses chaleurs. Contrairement à la plupart, je ne crains pas du tout la chaleur, ce serait même un avantage pour moi. La preuve, c'est que j'ai terminé frais, pas du tout épuisé. "  

 Pendant le périple, un camping-car suit le marcheur. Il doit rouler à 7Km/heure. Il assure la sécurité du marcheur. Les passagers préparent les boissons et l'alimentation du sportif.

" Je bois et je mange à peu près toutes les 20 à 25 minutes, détaille l'ancien postier, un équipier, soit à vélo, soit à pied, me passe le ravitaillement. Le 2ème camping sert pour l'équipe de repos, car les coéquipiers forment deux équipes, une qui travaille une qui se repose. Ils se relaient à peu près tous les 50 km. Et l'on avance ainsi au fur et à mesure de la course.

Le départ de la course a lieu devant l'hôtel de ville de Neuilly-sur-Marne. On accomplit une première étape de 15 km jusqu'à Saint-Thibault-les-Vignes. Ensuite, on redémarre de Château-Thierry. De là on repart pour la course proprement dit. Et de là, on doit arriver à Bar-le-Duc non stop. Une fois là, deux heures d'arrêt obligatoires pour tout le monde, peu importe l'heure d'arrivée, tous les marcheurs sont arrêtés deux heures.

Ce qui est dur, repartir au bout de deux heures

Ces deux heures passent très vite. La podologue était avec moi. Elle m'a soigné tout de suite les pieds. Le médecin de l'organisation est venu effectuer la visite médicale obligatoire. Parfois certains marcheurs ne repartent pas au bout des deux heures car ils sont épuisés. Tout cela va très vite, dix minutes à un quart d'heure. Le reste du temps, j'ai dormi.

Ce qui est dur, c'est de repartir au bout de deux heures, remettre les muscles en route. Mais on y arrive, une fois habitué, on se met ça dans la tête et on y va ! "

 Direction Epinal.

" Une fois à Epinal, il faut se préparer à repartir de Plainfaing pour la dernière étape jusqu'à Ribeauvillé. Enfin, un classement est établi sur les différentes étapes parcourues."

2015, je sentais que c'était mon année

Venir à bout d'un tel parcours, ça demande un mental énorme, non ?

" Quand on pense à une course comme ça, qu'on aime un challenge comme ça... C'est une épreuve que je ferais tout le temps. J'aime tellement cette épreuve que je serais capable de la recommencer, je dirais presque tous les mois parce que j'aime ça. Donc, quand on se le met dans la tête...  Pour moi c'est difficile de dire sur le plan mental comment on fait. Le mental on se le forge au fur et à mesure des années et de l'expérience. J'ai du mal à expliquer pourquoi je suis doté d'un tel mental.

Lors du dernier Paris-Alsace, à aucun moment je n'ai eu de défaillance. Il y a des moments où l'on sent que ça va réussir. Là, je sentais que c'était mon année malgré la forte chaleur. À certains moments, on sent que ça va réussir. On ne sait pas pourquoi. En 2015, je sentais que c'était mon année, que c'était pour moi. Je n'ai pas eu de défaillance, malgré la chaleur. Il faut dire que j'avais une bonne équipe. Ça motive aussi de sentir qu'on a une bonne équipe. On sait que l'on n'a pas de souci à se faire. On y va. On marche.

S'entraîner tous les jours, tous les jours, tous les jours

Pour quelqu'un qui voudrait pratiquer ce sport de grand fond, la première recommandation, c'est de s'entraîner.  Ça demande beaucoup d'entraînement et des sacrifices. Parce que les heures qu'on passe sur la route, on ne les passe pas avec la famille. C'est pourquoi je remercie toujours mon épouse et mes enfants de m'avoir permis de faire ce sport là qui prend beaucoup de temps pour l'entraînement.

Pour un débutant, il doit s'entraîner, et surtout trouver une bonne motivation et ne pas avoir peur de souffrir, ne pas avoir peur de se faire mal. Pour les courses de grand fond, il faut s'habituer à souffrir, à s'entraîner dans la souffrance.  

Dans l'entraînement, j'ai vécu plusieurs phases. Avant je m'entraînais trois à quatre fois dans la semaine en parcourant 35 à 40 bornes par sortie. Avec l'expérience, je me suis rendu compte qu'il valait mieux s'entraîner tous les jours, habituer le corps à un effort quotidien, 20 à 25 km mais tous les jours, tous les jours, tous les jours. Ça m'a réussi. Je pense donc que c'était la bonne recette."

 Photo Journal La Marne

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