Dimanche 26 mars pendant que ses copains traileurs cavalaient autour de Geoffroy-Guichard, Anthony Cottier avait décidé de se mesurer au trail des Piqueurs à Saint-Jean-des-Ollières ( Puy-de-Dôme ). Une " bricole " de 52 Km pour 2500 mètres de dénivelé avec des chemins boueux au possibles après les importantes pluies des jours précédents et des pierriers à gravir comme on en voit rarement.

Anthony raconte sa course en toute modestie. Pourtant, c 'est un véritable exploit qu'il faut lui attribuer.

" Je voulais faire une sortie de 50 bornes pour préparer les 80 Km du Mont Blanc que je vais courir en juin dans le but de voir un peu plus ce que ça donnait en distance et aussi faire un peu plus de dénivelé. Ça s'y prêtait bien, sur le calendrier ça tombait bien parce que  je n'avais rien de prévu. Je me suis inscrit le jeudi pour le dimanche."

Au départ, un beau plateau avec pas mal de costauds

La météo annonçait du beau temps pour dimanche, mais les jours précédents le ciel ne s'était pas mis sue le même tempo.

" Il a beaucoup plu le jeudi et le vendredi. Les chemins étaient trempés, trempés, des ruisseaux, quoi !

Comme chaussures, j'avais prévu ce qu'il fallait, une bonne paire de trail avec de bons crampons.

Au départ, il y avait un beau plateau avec pas mal de costauds. Thomas Lorblanchet ( NDLR champion du monde 2009, quatre fois vainqueur du trail des Templiers, vainqueur du Leadville  Trail aux USA )

Johnny Lherminier vainqueur de nombreux trails, etc.

Au 2ème ravitaillement j'ai préféré m'arrêter

C'est parti relativement tranquillement. Placé en 4ème position, tranquille, je temporisais derrière. Ensuite, ça a un peu écrémé en raison d'un premier pierrier - il y en a beaucoup dans le secteur la région étant volcanique - Il y avait un gros pierrier montant pendant 500 mètres. Là j'ai commencé à me positionner à la 3ème place. Je remontais tout doucement. On s'est retrouvé rapidement à deux, Johnny Lherminier et moi.

On a couru ensemble pendant un bon moment, jusqu'au 22ème Km, point du 2ème ravitaillement. Au 2ème ravitaillement, il ne s'est presque pas arrêté. J'ai préféré m'arrêter, refaire le plein de mon camel back et manger un peu, manger du salé. Là, il m'a mis pratiquement un kilomètre d'avance. Je ne le voyais presque plus.

Je savais que la course commençait au 30ème Km

J'étais 2ème et je ne me suis pas affolé parce que je savais, d'après le profil vu sur Internet,  que la course commençait à peu près au Km 30. Les 22 derniers Km étaient vraiment les plus durs. Je ne me suis pas affolé et je suis revenu sur lui au bout d'une dizaine de Km. Vers le Km 30-32 je suis revenu sur lui tranquillement, à un rythme régulier mais sans forcer pour revenir parce que je ne voulais pas me crever pour revenir sur lui. Donc je suis revenu sur lui sans accélérer franchement.   Lui commençait peut-être un petit peu à faiblir. Résultat, je suis revenu sur lui au 30ème Km. dans un e grosse bosse, dans les bois, j'ai réussi à faire un peu l'écart et puis je l'ai creusé jusqu'à la fin sur les 20 à 22 derniers Km. "

Bilan de l'affaire, Anthony termine avec 24 minutes d'avance. Oui,  vous avez bien lu, 24 = deux fois douze minutes d'avance. Ce qui veut dire une minute au Km. Enorrrme !

" La fin était vraiment technique, décrit Anthony, peut-être Johnny Lherminier a-t-il a eu un coup de barre ? En tout cas, je ne me suis pas arrêté aux ravitaillements pratiquement jusqu'à la fin. Les 22 derniers Km étaient vraiment, vraiment techniques. C'est la partie que je préfère, quand c'est technique, dans les rochers, les ruisseaux, etc. J'ai vraiment pu faire la différence sur les 20 à 22 derniers Km. Le dénivelé se trouvait sur la fin du parcours. J'avais regardé et je savais que ça commençait au 30ème. "

 Il a fallu se lever à l'heure du laitier

Le départ de la course avait lieu à 7 heures. Pour se présenter à l'heure, il a fallu se lever à l'heure du laitier, 3H30 du matin. Avec le passage à l'horaire d'été, ça n'a pas été une simple formalité !

" La météo a été impeccable. Un peu frais le matin, mais parti en T-shirt, j'ai vite été en grand température. Grand ciel bleu. Les conditions idéales, sauf le terrain vraiment boueux, trempé, sinon le reste, c'était parfait. "