Dimanche 2 avril, Nelly et Philippe Zotos ont couru le Trail des glaisins à Annecy-le-Vieux. 33 Km, dénivelé + 1800 mètres.

Les coureurs ont vu la neige mais n'ont pas couru sur la poudreuse, heureusement cantonnée aux altitudes supérieures.

Nelly et Philippe Zotos se sont alignés aux Glaisins dans l'idée de préparer les trails à venir.

" Il faut qu'on travaille un peu plus de dénivelé. On voulait se faire un week-end qu'on appelle le week-end choc. Donc il nous fallait un peu de distance et surtout un peu de dénivelé parce qu'on ne l'a pas du tout travaillé cet hiver.

Les Glaisins, c'était moitié montagne, moitié Tiranges ça monte, ça descend, il y a des racines, il y a des feuilles, il y a de la boue... tout pour jouer!   

Comme prévu, on en a un peu pâti en côte. On n'avait pas du tout d'entraînement, alors le dénivelé nous a bien fait mal aux jambes. On était un peu poussifs. En revanche, j'ai eu d'excellentes sensations en relance, en descente. Mon genou, je sent que c'est reparti, il ne me fait plus peur en descente. Je sens qu'il est vraiment solide. C'était bien.  J'ai eu de bonnes sensations en relance. J'ai gagné beaucoup de temps en fin de parcours sur toutes les gens alors que plein de gens qui se trouvaient en souffrance et bataillaient vraiment en descente. J pense que c'est dû aux entrainements de vitesse. La vitesse m'a vraiment beaucoup apporté. Je me rends compte que j'ai vraiment gagné du temps. La 1ère, championne de raid France ( NDLR : Fanny Frechinet 3H29'52" ) très très bonne. Elle me met une vingtaine de minutes au total. Philippe a regardé dans le détail, je suis plus rapide qu'elle sur la deuxième partie de la course. J'ai vraiment perdu dans les côtes. Maintenant il va falloir travailler au niveau des quadriceps, faire un peu de renforcement musculaire.

La course démarre un peu comme un cross,

dans les champs, tout bosselé, et puis on attaque direct par une bonne côte, 3 à 4 Km. Après c'est la même chose mais en descente. Très très peu de relance. Tout de suite une deuxième côte. Et au 14ème Km, une côte de 7 Km de long qui monte sans relâche et après c'est une grande descente et après ce ne sont que des balcons. Ça fait un monotrace dans les bois, ça monte, ça descend, c'est en dévers. Là, je me suis régalée parce que tout mon travail de cet hiver a vraiment payé. C'était bien. J'ai doublé plein de monde sur la deuxième partie. Je n'ai pas voulu prendre mes bâtons pour travailler le renforcement des cuisses. Si je les avais eux j'aurais peut-être gagné un peu de temps. C'était le jeu.

On avance au pas du montagnard

Le lendemain dimanche, on est repartis pour 1000 mètres d'ascension. On a fait le Mont Baron et puis 15 Km à nouveau. J'ai réussi à pratiquement tout courir. J'étais plutôt satisfaite. Ce qui me manque, c'est que souvent, on met les mains sur les genoux et on avance au pas de montagnard. Là je sens que je manque encore de puissance. C'est ce que j'ai travaillé dimanche matin et que je m'apprête à travailler les jours à venir. Le trail du Roc de la Lune, c'est fin avril. Il va me rester deux semaines de gros entraînements de côte et après il faudra laisser reposer les fibres musculaires.

En récupération, j'ai fait beaucoup d'étirements, de la piscine. C'est surtout repos.   "

Classée 102ème au général, sur 447 arrivants, 6ème féminine, 4ème Master Femme en 3H53'01", Nelly est ravie :

" De toute façon, reconnait-elle, je savais que je ne pouvais pas me classer parce que c'est un très très haut niveau. Mais par rapport à mes temps, à mes sensations, j'étais vraiment très contente. "

profil du 33 Km des Glaisins