Jo Perbet revient sur sa marche entre Le Puy et Firminy. Il espère bien d'ailleurs y revenir en 2018. Son ressenti ses explications en exclusivité pour le site de l'ACSM :

" Dans l'ensemble les conditions étaient bonnes sauf sur la Loire, vers Confolent, Pont-de-Lignon où l'on a trouvé pas mal d'humidité. Il ne faisait pas excessivement froid. Les chemins étaient assez secs. L'itinéraire comporte  beaucoup de route ce qui est un peu embêtant. Mais au total, les conditions étaient très très bonnes.

J'en ai bavé un peu mais j'ai été épaulé par Laurent Escudero, Lydia Darles et Cédric Bellet qui sont venus m'attendre à la sortie de La Chapelle d'Aurec. On a fait le trajet ensemble jusqu'à Firminy. Et bien sûr il y a cette fameuse descente dans les derniers kilomètres, la descente d'Oriol suivie de la montée de La Fayette. C'est très éprouvant, surtout quand on a déjà des kilomètres dans les jambes.

Dans l'ensemble, ça s'est très bien passé. J'ai mis un peu moins de temps que l'année dernière.  Je n'ai pas pu contrôler mon temps réel en raison des ravitaillements, mais en temps réel je pense être passé en à peu près 9^1/2 heures. Il y avait quand même 7 ravitaillements. En plus, arrivé à La Fayette...

 j'en ai profité pour manger une crêpe...

pour me remonter un peu.

Après Ouillas on passe Oriol. On descend sur la Semène par la tour d'Oriol. On ne passe pas à la Tour d'Oriol mais on la voit. La descente sur la Semène est dangereuse, très éprouvante pour les genoux. C'est ce que je crains le plus. J'ai ralenti un peu à la descente. Ensuite, ça remonte jusqu'à La Fayette jusqu'au château d'eau qui se trouve sur la gauche en allant vers Firminy. Ensuite ça redescend vers Firminy, dans les bois, sous un lotissement à main gauche.

Jo était parti du Puy, à minuit comme les 300 autres marcheurs et coureurs, avec une idée bien arrêtée : faire mieux que l'an dernier.

" Du Puy à Beaux ça fait 30 Km. L'an dernier, quand je suis sorti du ravitaillement de Beaux, 4 heures sonnaient. Donc j'avais mis à peine 4 heures pour parcourir les 30 Km. Cette année, je suis arrivé à Beaux à 4 heures moins 25. J'avais donc 25 minutes d'avance.

Une moyenne de 7,3-7,4 Km/Heure

Quand 4 heures ont sonné j'arrivais en dessous de Courenc qui se situe à peu près à 3 Km de Beaux.

J'avais dit à Laurent Escudero que je pensais arriver autour des 7H1/4 à Monistrol. Quand je suis arrivé à Monistrol, il était environ 7 heures moins quart. J'avais une demi-heure d'avance à Monistrol. J'étais content de ma marche parce que j'ai tourné à une moyenne à peu près de 7,3-7,4 Km/Heure jusqu'à Monistrol.

Après, j'étais avec Laurent, Cédric et Lydia. Ça m'a fait énormément plaisir qu'ils viennent m'attendre. J'ai senti quelques séquelles au genou dans la descente d'Oriol, cette descente très dangereuse avant d'arriver à la Fayette, avant de traverser la Semène. Après, on a pris notre temps.  Je pense que j'ai dû tomber Le Puy-Firminy en à peu près 9 heures 50 à 9 H 55, en comptant les arrêts. J'ai dû mettre à peu près 15 à 20 minutes de moins qu'en 2016.

Dans la descente d'Oriol, il faisait déjà jour. J'ai dû voir le jour  vers la Pont de Tranchard, avant d'arriver à la Chapelle d'Aurec ( NDLR : le ruisseau Le Tranchard  marque la limite entre Monistrol et La Chapelle d'Aurec ).

J'avais une lampe avec une batterie derrière la tête, arrivé devant chez moi ma femme est venu la changer pour une plus petite, je l'ai quittée quand je suis arrivé à Ouillas. En fait, j'aurai pu la quitter avant. Sur certaines photos prises par Laurent, j'ai encore la frontale sur la tête.

Je me suis arrêté à tous les ravitaillements sauf celui de Confolent

La première fois que j'ai fait cette marche ( NDLR : Joseph en était à sa troisième participation ) les gilets réfléchissants étaient obligatoires.  Maintenant, on n'en a plus. On a des équipements adaptés,  pantalons,  chaussures et vestes. Cette année, je m'étais équipé d'un pantalon avec des bandes fluorescentes, pareil pour mon sac. Ma veste était très très bien signalée par des bandes.

Ce qui ennuyeux avec cette marche c'est qu'il y a beaucoup d'enrobé,  énormément de route. C'est un peu dommage parce que la marche sur l'enrobé occasionne d'autres points de choc que sur un chemin.

Je me suis arrêté aux ravitaillements où il fallait se pointer.  Il y avait six points de contrôle sur les 7 ravitaillements. Je me suis arrêté à tous les ravitaillements sauf celui de Confolent qui ne comportait pas de pointage. Donc à tous les autres ravitaillements il fallait donner sa fiche  pour la faire contrôler au passage : Malrevers, Beaux, Monistrol, La Chapelle d'Aurec, La Fayette, Firminy.

Je me sentais bien

En plus, j'avais emporté mon Camelbak qui contient 2 litres d'eau. Donc je buvais assez fréquemment.

Les ravitaillements étaient très copieux mais je n'ai pas l'habitude de bien prendre excepté des pâtes de fruit. On nous mettait même à disposition des gels énergisants du type de ceux qu'on trouve dans les magasins de sport ( Ben Run et autres ).  Je n'ai pas voulu en prendre parce que c'est très bon mais qu'il faut bien boire après. Je buvais trois verres, d'eau ou d'eau et de sirop. Je prenais trois ou quatre pâtes de fruit que je mettais dans ma poche et repartais comme ça.

Je ne m'arrêtais pas tellement parce qu'ensuite, c'est dur de repartir. C'est mon problème, si je m'arrête, j'ai du mal à repartir... Surtout si je m'assois.

À Monistrol il y avait la soupe

( NDLR : traditionnellement la soupe de vermicelles ) mais je ne peux pas dire de quoi parce que je n'en ai pas mangé. On trouvait de la soupe à pratiquement tous les ravitaillements, à Monistrol, à Beaux, etc. À La Fayette ils avaient des crêpes. Ils faisaient à la demande, crêpes à la confiture, crêpes au sucre, au choix et autant qu'on en voulait. Les ravitaillements étaient très copieux. "

Joseph se tait un instant puis il répète :

" Très copieux. "

Pendant qu'il chemine, Jo se concentre exclusivement sur sa marche. 

" En marche de nuit, on ne connait personne sauf si l'on part avec quelqu'un que l'on connait. En partant du Puy, personne n'était avec moi puisque je ne connaissais personne, sauf des coureurs Monistroliens que je connais bien, des habitués des trails. Certains ont fait La Diagonale des Fous. Ils sont expérimentés. Mais je suis parti du Puy seul dans mes baskets avec mes bâtons.

Côté ambiance, on rencontre des gens. On se dit éventuellement bonjour...

La nuit, on ne voit ni les montées ni les descentes

L'avantage, de nuit, c'est que celui qui ne connait pas le parcours ne voit ni les montées ni les descentes. Celui qui connait le parcours, il sait éventuellement ce qui l'attend.

J'en étais à ma troisième participation et je garde un bon souvenir des trois fois. Je vieillis de plus en plus et je mets de moins en moins de temps.

Quand les trois copains sont venus me rejoindre à La Chapelle, ça m'a donné un grand bol de courage. Parce que, comme je l'ai confié à mon épouse, si je n'avais pas convenu avec Laurent qu'on se retrouverait à La Chapelle d'Aurec, je me serais peut-être arrêté à Monistrol parce que je passe juste devant ma maison, sur la route d'Aurec à Monistrol.  

Quand ma femme est venue récupérer ma lampe, ça allait très bien. Je lui ai dit " Je continue ". Je suis passé à Monistrol je lui ai dit de venir me récupérer vers 9H30 à Firminy. Je comptais; à peu près 2H^1/2 pour descendre à Firminy. Et j'ai mis un peu plus de temps, environ 20 minutes de plus.

Le plat de saucisse-lentilles est compris dans l'inscription

En arrivant à Firminy, il faut donner sa carte pour se faire pointer. On peut aller manger un plat de lentilles-saucisses. C'est compris dans le prix de l'inscription. Je n'y suis pas allé parce que je voulais remonter tout de suite et qu'il y avait Laurent, Lydia et Eric avec moi. Je ne voulais pas les retarder. J'ai discuté  deux minutes avec des collègues partis le matin de bonne heure. L'un deux, le Monistrolien Pascal Jacques,  s'est classé 8ème. Ils étaient encore là-bas à 10 heures. Ils attendaient un des leurs qui n'était pas encore arrivé. Je l'avais rencontré à Monistrol. Il n'était pas certain de continuer, il se sentait vraiment éprouvé.

Dans l'ensemble, je trouve qu'il y a une très très bonne organisation. Pratiquement dans toutes les déviations, tous les carrefours, tous les endroits où l'on devait changer, un véhicule se tenait avec des gyrophares pour nous signaler où bifurquer ou signaler une traversée de route. Sinon, dans l'ensemble, il circule peu de voitures sur les routes aux heures où l'on passe.

L'itinéraire est très très très bien balisé par des panneaux fluorescents qu'on ne peut pas louper avec une lampe frontale. On les voit d'assez loin. C'est super bien balisé.

J'étais un des plus âgés parmi les inscrits

J'espère la refaire l'année prochaine... Je ne sais pas ce qui peut m'attendre. Comme on dit, on en prend un de plus. L'année prochaine, je vais en prendre un de plus.

Quand je me suis inscrit au Puy, on m'a dit que j'étais presque un des plus âgés parmi les inscrits. Je vais sur les 66 ans. Je suis plus près des 66 ans que des 65. Les inscriptions se closent vers 23H30. Je me suis inscrit vers 23 heures. On peut s'inscrire jusqu'au dernier moment, mais c'est un peu plus cher que si l'on s'inscrit à l'avance, 32 euros au lieu de 28.

L'organisation mobilise beaucoup de monde. Aux ravitaillements il y avait six, sept ou huit personnes selon les ravitaillements. À Monistrol, ils étaient assez nombreux, à La Fayette aussi.

J'en garde un très très bon souvenir et j'espère vraiment l'année prochaine le refaire... Je dirais dans les mêmes temps, sinon améliorer encore un peu.

Pour moi c'est un plaisir

Quand j'avais fait la Montbrisonnaise, 43 Km, je n'ai pas eu de douleurs. Dans la nuit de samedi à dimanche pour Le Puy-Firminy, non plus, excepté dans la descente d'Oriol où un genou m'a fait un peu ralentir. Ensuite, j'ai passé une bonne nuit, j'ai bien récupéré. Je sens quelques petites contractures aux mollets. Mais dans l'ensemble ça va très très bien. "