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Chère lectrice, cher lecteur, cher(e) tout court,
tu ne l'ignores plus, dimanche dernier 3 décembre 2017 nous étions à Aubière pour une compétition en salle. Une compétition donc, c'est un maelstrom d'impressions, un kaléidoscope de faits et gestes anodins en apparence ( quoique, certaines fois... ), une trame d'instants et de mouvements, le tout prétexte à des performances et source de bien d'émotions. Beaucoup de joie, quelques peines minimes, même chez les benjamins, de l'amitié, de la complicité,
de la bienveillance et de la bien vaillance.
Comme j'ai eu la chance et le bonheur de me balader librement dans l'arène, j'ai capté quelques échantillons et je le ai ramenés pour toi, si tu disposes d'un créneau de détente dans ton emploi du temps sous pression.
Des mots trop imprécis pour signifier parfaitement l'évènement, des photos nombreuses mais pourtant très en dessous de ces milliers de flashs magnifiques enlevés par le courant bouillonnant d'une journée hyperactive, c'est tout ce que je puis te communiquer pour traduire la beauté de notre sport et de celles et ceux qui le pratiquent.
Si tu le veux bien, je te conduis au bord de la piste multicolore.
C'est un entraîneur, Stéphane Fertin, qui après avoir pronostiqué avec justesse les chronos de ses deux élèves se risque à jauger les chances que le record du 50 mètres plat ( 7,61 secondes par Chanel Giraud ) tombe chez les benjamines. Pour cette fois, la prévision de l'oracle Stéphane ne s'est pas accomplie. Mais quelle Pythie aurait fait mieux quand on sait que les candidats au départ du sprint sont restés figés de longues minutes derrière leurs starts en attendant une possible communication entre le starter et la cabine de chronométrage, faute de talkies-walkies ?
Une fois le courant des séries ( on monte des séries sur ce circuit d'Auvergne ) envoyé, les commentaires des coaches suivent.
Léa Auplat sort un joli 8"34 sans pointes.
" Elle s'est relevée de suite ( NDLR : donc trop tôt ) puis elle ne s'est pas assez redressée. " commente Christophe Margerit qui sait déjà comment faire progresser la jeune benjamine.
Nicolas Mialon vient de franchir 4,22 m à la longueur. L'entraîneur bienveillant s'approche :
" Retiens tes marques et rajoute un pied pour la prochaine compétition."
Le minime assidu repart avec une précieuse consigne pour la prochaine fois.
Les résultats s'enchaînent sur le tableau électronique. Sur la ligne de départ, on s'enquiert du temps que vient de mettre une copine.
Ilona Gaillard, 8"22 au 50 m :
" Tu iras plus vite en utilisant mieux tes bras. "
L'observateur a mis en évidence le prochain axe de perfectionnement.
Ne regarde pas le bac à sable
En 7"90 dans sa série sur 50 mètres, Lou Badol se qualifie pour la finale. 7"72 en finale. Belle progression d'une course à l'autre. Est-ce elle qui éclatera le record de Chanel ? Elle franchit les haies en 9"69
Valentine Januel, 7"97 au 50 mètres plat, 9"45 sur les haies. Belles perfs' aussi.
Pauline Voute, c'est un sourire sur pointes.
" Pauline, elle court en rigolant ! C'est bien " se marre Christophe.
Au bord du bac à sable :
" Pousse longtemps. Monte ton genou libre. "
Estelle Granger précise :
" Ne regarde pas le bac à sable. "
Jules Bernard. Il vient de courir son premier 1000 mètres en compétition. 3'36
" Au départ, ça jouait surtout des coudes. C'était compliqué. Je me suis retrouvé dans les dernières positions, en difficulté du coup. Je me suis dit : Je vais y aller à mon rythme, si ça se trouve j'en rattraperai quelques uns et... j'aurais bien joué. "
C'est ce qui s'est produit. Jules a redoublé des concurrents. À l'arrivée, tout de même l'effort pèse encore.
" Je me suis un peu affalé. J'ai marché un peu. "
3'36 c'est une base.
" Il faudra essayer de l'améliorer. "
La course restera sans doute un bon souvenir pour Jules. 5 tours ( en extérieur ce sont 2/12 tours ) sur une piste aux virages relevés, c'est particulier, surtout pour un néophyte.
" Le virage est surélevé. Ça fait bizarre. Il doit y avoir une technique pour mieux le prendre que se mettre à la verticale. "
En fait, pendant la course, Jules n'y a pas trop pensé :
" J'essayais de suivre l'adversaire qui se trouvait devant. "
Jules était auparavant licencié dans un autre club. Il avait déjà couru le 1000 mètres, mais à l'entraînement seulement. Il va maintenant disputer les cross.
C'était cool, je me sentais bien
Maël Prieto. Il vient de terminer sa part de 4 quarts. Dernier relayeur de l'équipe 2. Cent mètres pour lui, comme pour les 3 autres. Il n'est pas disert, mais il livre quand même :
" J'ai reçu le témoin en 2ème position et je suis arrivé 2ème. J'ai essayé de revenir sur le 1er. "
Ce n'était pas son premier relais. Qu'a-t-il pensé pendant la course ?
" C'était cool. Je me sentais bien "
Il s'esclaffe.
Loan Roupie a gagné le 1000 mètres en 3'13"99. C'est son record personnel qu'il améliore de 16 secondes, un ample pas en avant. On saura un petit peu plus tard que c'est le nouveau record du club catégorie Benjamins. Sur la ligne d'arrivée, il raconte sa course :
" Je suis parti 3ème. J'ai attendu à peu près deux ou trois tours. Après, j'ai essayé de passer devant. Il m'a rattrapé. Du coup, je me suis mis un peu derrière jusqu'à la fin, à moitié du dernier tour, et après j'ai accéléré. "
A la fin du 4ème tour, son adversaire a sprinté. Qu'est-ce que Loan a pensé à ce moment ?
" Je ne sais plus trop. Je l'ai suivi et je n'ai pas ralenti. "
L'autre concurrent s'est grillé dans cette tentative désordonnée et Loan a géré sans à coup.
Gabin Rajot a intégré le même peloton.
" Devant, c'est parti vite, mais ça allait encore. J'ai accéléré dans à peu près le dernier 100 mètres. "
Gabin Rajot a
gagné une place à ce moment là. Il termine en 3'43. Il améliore son meilleur
temps de deux secondes.
J'ai réussi à gagner plein de places, à remonter.
Arthur Fabrèges Il finit juste en dessous des 3 minutes et demie : 3'29"88. Il pointait précédemment à 3'35.
La course ?
" Dure, comme d'habitude. "
C'est parti trop vite ?
" Ça allait encore. Mais je m'attendais à ce que ça parte moins vite. C'est parti vraiment vite. Mais sinon, ça va. Je suis content. J'ai bien géré. J'ai réussi à gagner plein de places, à remonter. "
Courageux Arthur, avec son 1000 mètres dans les mollets, il a aussi pris sa part d'un relais 4x100 mètres, comme...
...Nicolas Mialon qui s'était lui aussi s'est fadé le 1000 mètres. De ses jambes déjà éprouvées il extrait ce qui reste d'énergie pour s'aligner sur le 100 mètres et permettre à une 3ème équipe d'entrer en lice et d'inscrire 1'00"34 au tableau lumineux. Nico, c'est le courage et la solidarité. Nico le Généreux, minime 1ère année, n'avait pas encore récupéré du quintuple tour accompli en 3'23"83.
" Le 100 mètres, c'était dur parce que les autres allaient super vite. "
Je suis parti trop vite. Dans les 500 derniers mètres je me suis fatigué en essayant de rattraper les autres et à la fin j'étais mort. "
Pas de record personnel. Un onglet de plus dans son fichier d'expériences de la compétition. Mais bravo Nico pour ton rendu synthétique et sans faux-fuyant de cette course éprouvante.
Et surtout, ne t'étonne pas,
Chère lectrice, cher lecteur, cher(e) tout court,
si un minime ne gère pas toutes ses courses parfaitement, car courir à la bonne allure du début à la fin, c'est un art. Et qu'il faut s'adapter à chaque compétition.Et qu'ainsi qu'en tout art, on s'améliore au fil de la pratique sans cesser de travailler.
PHOTOSLes relais
Chaque équipe comprend une benjamine, un benjamin, une minime et un minime.
Equipe 1 : Lillie Drevet - Yoann Ressicaud - Mélanie Barralon - Nicolas Mialon
Equipe 2 : Valentine Januel - Loan Roupie - Line Montana - Maël Prieto
Equipe 3 : Lou Badol - Arthur Fabrègres - Alice Dupuy- Hugo Chirat.
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