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Lucas Massardier est entré au club il y a moins d'un an directement projeté dans la compétition des interclubs. Demi-fondeur et traileur aux envies éclectiques il s'est aussi mesuré avec ferveur à la difficulté des cross ( 2ème à Firminy, 3ème au championnat de la Loire à Sorbiers ) aussi bien qu'il s'est fait plaisir dans des courses nature locales comme à Beauzac dernièrement.
Dimanche 11 mars à Plouay il a ouvert la porte d'un autre univers, celui d'un championnat de France où il avait gagné le droit de figurer lors d'une demi-finale qui l'avait entraîné au bout de ses forces. Parce que Lucas est ainsi : il met tout dans chaque course.
À Plouay, le contact fut plus rude encore, d'autant qu'il relevait d'une blessure toute fraîche au genou :
" C'est la première fois que je cours dans ces conditions " a-t-il reconnu à l'arrivée.
Le niveau de la compétition, comme dirait Franck Teyssier " C'est pas de la gnognotte ! "
Aux France dans un peloton de 300 à 400 candidats, tout le monde est bon, il n'y a pas de faibles.
Ainsi, chère lectrice, cher lecteur,
Tandis que dans une course ordinaire il y a des bons, des moyens et des participants peu entraînés et que dans ce monde multiple, chacun trouve sa place, aux France, il faut se la faire sa place, à chaque pas d'une course qu'on doit mener à bloc. Pour les Juniors, 7680 mètres. Impossible de se relâcher. Quelques instants de moins bien pour un(e) concurrent(e) et c'est dix autres qui doublent.
Des choix de calendrier à faire et des places à gagner
Dans cette course comme dans toutes les autres, Lucas a mis tout son cœur. Mais cette fois les jambes n'ont pas suivi. Ça fait mal pour un coureur de se retrouver sans jambes.
D'ailleurs il l'a répété à l'envi, peut-être déçu de n'avoir pas figuré plus près des premiers :
" Mes jambes, c'était du béton ".
Il venait de traverser deux semaines sans entraînement à cause d'une douleur au genou.
Et ce n'est pas le parcours qui lui a facilité la tâche : des côtes, du dévers et de la gadoue.
D'ailleurs, il l'avait pressenti. Impressionné par la boue de certaines portions du circuit reconnu dès le samedi, en passant devant le stand d'un vendeur de chaussures de course à pied il avait eu cette réflexion :
" Ils doivent vendre des pointes de 25 ! "
Un peu désemparé à l'arrivée, le représentant junior de l'ACSM a longuement écouté son coach analyser sa performance et pronostiquer :
" Si tu fais des choix de calendriers et que tu fais ce qu'il faut, tu gagneras 150 places l'an prochain. "
Dans les deux dernières boucles j'ai perdu 50 places
Quelques heures plus tard il revivait son baptême des France.
" C'était super dur.
Comme l'a dit Franck, après deux semaines sans entraînement à cause de ma
douleur au genou. Des jambes en béton... Très compliqué... Mais ça m'a fait une
première expérience aux championnats de France, je ressens quand même une
certaine satisfaction. J'essaierai de revenir
l'an prochain plus entraîné et pour faire mieux. "
Le parcours comportait une petite boucle, une moyenne et deux grandes. C'est à l'entame des grandes que Lucas a commencé à souffrir sérieusement.
" Les jambes ne répondaient plus. J'avais l'impression de ne plus avancer. Quand des coureurs m'ont doublé, dans la tête c'était vraiment dur. Dans les deux dernières boucles j'ai perdu facilement 50 places.
Je voyais très bien que je n'avançais plus. Et en regardant ma montre je constatais que je courais à peine à 12Km à l'heure alors que sur un cross je cours normalement à 15 Km/heure environ. "
Malgré tout, Lucas prend du recul et relativise bien :
" Ça ne fait qu'un an que je pratique l'athlétisme. Au bout d'un an j'arrive aux championnats de France. Je suis satisfait de ça. Tout le monde n'y arrive pas dès la première année. Avec l'entraînement, je pense que ça va payer. L'année prochaine ça devrait aller encore mieux. "
Sa constatation est juste. Aux championnats de France, tout le monde n'y parvient pas la première année. Nombreux même sont ceux qui n'y arrivent jamais.
L'expérience ne le démonte pas. Il se projette déjà dans les futures compétitions.
" Je ne me décourage pas. D'autres belles courses arrivent. Les championnats de France pour l'an prochain, j'espère. "
Entré au club de l'ACS Monistrol il y a moins d'un an, Lucas s'est maintenant inscrit dans le club des finalistes des France de cross. Et il a bien envie d'y rester.
De même que celles que Franck a baptisé " les deux cadettes " du club des cinq qualifiés pour le France. Leur France à elles, elles le racontent dans une prochaine parution sur ce site.
Mais avant cela, tu remarqueras,
chère lectrice, cher lecteur,
en mirant les photos que tu trouveras en cliquant ci-dessous, que des concurrents s'écroulent, vidés par l'intensité de l'effort. On les relève aussitôt car il n'est pas bon de se figer subitement à l'arrivée.
Et tu verras même des spectateurs à terre, ils avaient bien du mal à se tenir " de boue " eux aussi.
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