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Samedi 31 dernière journée de mars 2018, retrouvailles à Retournac pour 19 marcheurs nordiques. Eric Ville est présent mais des soucis de pied et de dos l'écartent encore une fois du plaisir de se mouvoir de manière bi-bâtonnière.

Le rendez-vous était fixé à 9 heures pour les deux groupes. Comme tout le monde était en avance, l'échauffement s'est déroulé en avance et à 8H59 tout le monde quittait le parking face au collège.

Bref arrêt pose photo derrière le préau de l'école, passage devant la mairie. La façade de verre réfléchit au soleil. Les marcheurs passent sans réfléchir et devisent tranquillement. Pour le moment.

La nature des choses changera ou plutôt les choses de la nature changeront. 

Sans se faire prier le groupe longe le chevet de l'église. L'édifice blanchit sa pierre aux vigoureux rayons du matin.

Les jours précédents la météo pessimiste prévoyait la pluie. Les marcheurs s'étaient concocté un plan B. Ben y en a pas eu besoin.

La blanche auto d'Eric suit avec panache

Au delà de l'ombre, sous la route, la vallée. La Loire coule presque tranquille. Un TER ferraille. Son toit bleu se coule sous les feuilles gelées des fourrés. Le groupe marche bien, au train.

Eric connait parfaitement le circuit. Avec sa blanche auto il attend la cohorte étirée sur la petite route qu'il faut quitter pour s'élever sur un sentier monotrace tel que le qualifieraient les trailers.

La troupe chemine sur la sente en pente au début.

Le soleil s'est mis tôt au boulot ce matin mais il n'a pas encore fondu le gel de la nuit pourtant depuis plus de deux heures évanouie. Les dix-neuf crapahutent là où le lichen ressemble à du givre sur les arbres alors que la gelée se prélasse sur les brins d'herbe.

Après les fourrés la vallée s'élargit, le but de la rando apparaît sur les hauts :

- C'est là-haut qu'on va ! pointe quelqu'un du bâton.

- Le panorama est magnifique dit une autre.

- On a le temps qui va avec remarque une troisième.

Là-haut, entre " Madeleine et Gerbizon "

...c'est le château d'Artias flanqué de son indispensable chapelle.

La chronique nous instruit de ce que...

" Au XIIIème siècle, alors qu'il était propriété indépendante, le château d'Artias passe à la baronnie de Roche-en-Régnier en 1267. Quelques années plus tard, le baron de Roche, Guiguon III, rend hommage à Guillaume de la Roue, évêque du Puy-en-Velay... "

Ce même Guillaume de la Roue qui acheta en l'an 1270 le château de Monistrol ( sur un emplacement dont la recherche et les fouilles font l'objet d'un travail d'historien d'Esteban Teyssier ). Mais c'est une autre Histoire.

Le groupe s'éclate, la tête a pris de l'avance :

" Si on les attendait ", suggère Estelle Teyssier.

L'origine du nom Artias

Jusqu'au sommet du piton rocheux où s'ancre le castel ruiné, la montée est rude entre murs de lave et végétation emmêlés. On sourit à la vue du panneau cimetière : des jambes sont fatiguées mais personne n'est " mort " au point de craquer. Tout le monde se hisse au sommet. On marque un léger temps d'arrêt devant les panneaux descriptifs :

- Origine du nom Artias

- l'histoire d'Artias, sa situation

- la chapelle

On devise devant le porche de la chapelle, sans le franchir pour ne pas s'exposer à la chute d'une pierre disjointe.

" On se cultive ". Mélanie commente les blocs calcaires qui forment l'entrée:

" La grande pierre, ça te vide de tes énergies négatives. Les églises du Moyen-âge sont construites sur des nœuds telluriques négatifs. "

Ces considérations magnéto-telluriennes délaissées, ne reste plus qu'à retourner à Retournac. Facile, ça descend presque tout le temps.

Revient le temps des prairies qui éclaircissent la forêt ombreuse. Les premiers bovins qui pâturent entre les pins.

À l'arrivée, Laurent Escudero relève 13,6 Km au compteur.

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La semaine prochaine un groupe se donne rendez-vous à 8H30 devant le gymnase de Sainte-Sigolène et un deuxième à 9H30 à Perpezoux.

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