Chaud ! Chaud ! Le marathon...
Le marathon d'Annecy, ce fut chaud pour tous les participants. Cyril Butin était parmi eux...
Dimanche 22 avril, ainsi qu'il l'avait programmé, Cyril Butin s'est aligné sur le marathon d'Annecy. Il visait, raisonnablement 2H45.
Les berges du lac* du Bourget, pas très éloigné, avaient inspiré Lamartine avec " Ô temps ! suspend ton vol, "
Celles du lac d'Annecy n'ont pas eu la vertu de suspendre le chrono. Le soleil estival amical pour la bronzette a été fatal pour les performances. Et pour le moral ?
À l'heure où les guibolles flageolent, quand les questions du genre " Qu'est-ce que je fous ici ? " polluent le mental, comment trouver les ressources pour terminer bien ?
Cyril s'explique :
Une petite appréhension
7h30 arrivée à Annecy avec Corinne Cizeron qui fait le marathon DUO avec ma chérie (Corinne fait le 1er relais).
Pendant l’échauffement, une petite appréhension et une grande incertitude. Appréhension car j’ai passé 3 mauvaises nuits précédentes (sommeil difficile) et appréhension car lors du footing de la veille à 8h30 (pour avoir les conditions similaires à celles du jour de la course) il faisait déjà chaud.
8h15 RDV dans le sas des moins de 3 heures et je retrouve Guillaume Debroucker de Saint-Etienne : il vise 2h33...
Calme-toi Cyril
8h30 c’est le coup de pistolet. Départ légèrement plus vite que prévu (3’40’’) sur les 500 premiers mètres puis je me cale à 3’55’’ : beaucoup de coureurs et coureuses me doublent...calme toi Cyril la course n’a pas commencé.
Vers les 3 ou 4ème km des personnes comptent et m’annoncent vers la 65ème place et je passe les 5 km en 39’03’’ :
Tout se passe comme prévu mais...
...je sais déjà que les 2h45 ne seront pas pour aujourd’hui car il fait déjà très chaud et je ne suis pas aussi facile que je devrais l’être à cette vitesse tellement travaillée. je reprends beaucoup de monde à partir du 10ème et je vais enchainer les 3 premiers 10 km à une allure régulière : 39’03’’-39’07’’-39’30 (ah ça ralentit ?) à la montre mais au semi j’ai un décalage de 300 m avec le km annoncé : 1h23’37 officiel.
L’objectif est alors mon record
soit 2h48’ et une trentaine de secondes ( je ne m’en rappelle plus alors). Ce sera jouable jusqu’au 34ème puis l’allure va descendre régulièrement pour stagner entre 4’15 et 4’20 au kilo : c’est fini pour le chrono. Et là c’est dur de trouver une motivation car finir sans atteindre d’objectif ça sert à quoi ? je me la pose cette question à ce moment, et la réponse vient d’elle-même :
Ne pas abandonner !!!
Je préfèrerai dire après la course “j’ai mis 2h50, 2h55, 3h ou plus (j’y pense vers le 37ème dans un faux plat montant...) plutôt que de dire “j’ai abandonné car c’était trop dur de voir défiler le chrono...”
Les 5 derniers km ont donc été durs mais je n’ai pas explosé non plus puisque je finis en 2h53’27’’ : d’ailleurs j’ai remarqué que malgré mon sous rythme,
Peu de concurrents m’ont doublé
Et les quelques-uns étaient pour la plupart des " Duo " (marathon en relais de 2). La fin a donc été dure pour beaucoup d’entre nous (j’ai pu voir que le classement comptait 2750 arrivants environ alors que l’organisation avait annoncé 3200 inscrits...beaucoup d’abandons ou de coureurs non classés car trop en retard sur la barrière horaire donc ! ). J’ai même vu mon ami Guillaume à quelques centaines de mètres devant moi, pour lui non plus l’objectif n’est donc pas atteint (comme la plupart des coureurs diront après la ligne d’arrivée).
Pas de regrets à avoir
La déception de l’arrivée est passée assez vite car la chaleur était trop forte et présente trop tôt pour arriver à faire mon chrono ce jour là. La prépa et l’alimentation des derniers jours étaient bonnes (1 seule barre d’amande prise en 2 fois au 30 et 37ème km plus pour le côté mental que physio) avec prise d’eau à tous les ravitos et je n’ai donc pas de regrets à avoir (il m’a peut-être manqué du salé ?).
Je remettrai ça !
J’ai pu profiter des kinés en attendant ma chérie de son duo : un peu inquiet car elle avait une douleur type sciatique depuis quelques jours, j’étais rassuré de la voir arriver plutôt fraiche même si elle m’a avoué avoir eu chaud. Ça rassure car d’habitude Marianne ne craint pas la chaleur...les filles étaient contentes et du coup ça m’a fait oublier le chrono !
Je crois en ces 2h45 donc je remettrai ça...après un peu de récup quand même.
Si tu veux changer ta vie...
Peu de courbatures les jours suivants par rapport à d’autres marathons (6 avant celui-ci), mais reprise comme prévue le samedi suivant (pas de séances tout de suite quand même).
Va donc falloir aller les chercher un peu plus tard ces 2h45 : je vais demander conseils à 1 ou 2 de mes copains de club (Phil, Franck, Christophe, préparez vos claviers !!! ) Ce qui est sûr c’est que le marathon est vraiment une course à part, Emil Zatopek disait d’ailleurs :
" Si tu veux courir, cours un kilomètre. Si tu veux changer ta vie, cours un marathon."
Cyril est arrivé 43ème sur 2732 en 2H53'27"
Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !