" Je suis fière de Lydia et Evelyne " Ainsi parlait par SMS Mélanie Schick, première initiatrice de marche nordique à l'ACSM.

Elle nommait Lydia Darles et Evelyne Guérin fidèles du groupe de marche nordique. Toutes les deux s'étaient fixées un challenge : rallier Beaux à Firminy soit 39 Km, dernier tronçon du raid Le Puy - Firminy, chose inédite pour elles. Accompagnées de Roland, mari d'Evelyne, elles ont réussi.

Lydia fait le récit de leur périple partiellement nocturne, car en effet il fallait mettre sonner le réveil pour démarrer à temps :

" Nous avons quitté Monistrol à 4H15  ( NDLR : en voiture ) et nous sommes partis de Beaux ( NDLR : à pied cette fois ) à 5 heures du matin. Nous sommes partis de bonne heure pour ne pas rentrer trop tard le soir. Nous sommes passés au 1er ravitaillement à Confolent à 7H15.

Quand nous avons quitté Beaux, le temps était plutôt minable. On ne voyait rien. C'était du brouillard.

Notre équipement : lampes frontales et bâtons.

Avec le brouillard, on ne voyait rien. On avançait sans voir ce qu'on faisait. Mais c'était très bien comme ça parce qu'on ne voyait pas s'il y avait de la montée ou de la descente. On a eu du brouillard jusqu'à presque la montée de Vaures.

Le jour se levait. C'était bien.

On était sur le goudron, il y en a beaucoup, puis il y a eu une partie entre la descente de Beaux et la montée de Vaures où ils nous ont fait bifurquer dans une forêt. On ne voyait rien. Il y avait des cailloux, de la boue. Il fallait y aller doucement.

En route il y a plein de ravitos : Confolent, Monistrol, La Chapelle- d'Aurec, La Tour d'Oriol et Firminy. Question ravitos, c'était très bien. Nous avions de l'eau. Evelyne avait une gourde et moi un camelback. C'était suffisant.

Roland marche assez bien. Il donnait le rythme. On suivait. On n'a rencontré pratiquement personne. Très peu de coureurs et on a doublé quelques marcheurs   qui venaient du Puy. Arrivés au ravitaillement de Confolent, il n'y avait pas grand monde.

Après on a fait Confolent-Monistrol. Le jour se levait, c'était bien. Il faisait moins froid. Il n'y avait plus de brouillard.

On a rencontré les gilets jaunes... on a eu un peu peur...

Sur Monistrol on a rencontré les gilets jaunes qui s'installaient au rond-point de Chomette. On a eu un  peu peur parce qu'on commençait à nous dire qu'à Firminy les ronds-points étaient bloqués. C'est mon mari venait nous chercher à Firminy et j'ai craint qu'il ne puisse pas passer. Il est passé par Fraisses et le secteur du garage Ravon ( NDLR : chemin du gué ) pour venir nous récupérer. Mais c'était bouché aussi sur Firminy. Plein de gens venaient de loin et ne savaient pas comment ils allaient pouvoir rentrer. C'était un peu la gêne et le souci des participants.

Monistrol - La Chapelle, ça a été. Après La Chapelle d'Aurec, on a commencé à avoir un peu mal aux cuisses. Dans les descentes, Roland avait mal aux orteils parce qu'il avait pris les baskets de son fils et que ce n'était pas la bonne pointure pour lui.

C'était assez long quand même de Monistrol à La Chapelle, surtout l'étendue vers Antonianes. Après cette route, on est content de récupérer les bois.   

Quand marcher préserve de la grippe

 À La Chapelle d'Aurec on a trouvé une dame de 75 ans qui venait du Puy-en-Velay. Elle nous a dit qu'elle faisait Le Puy - Firminy pratiquement toutes les années. Elle marchait bien. Elle nous a suivis un moment, jusqu'à la descente de la Tour d'Oriol.Elle nous expliquait qu'elle venait toutes les années, que ça évitait d'avoir la grippe. C'était bien sympathique.

Une marche à étapes

Au dessus de la Tour d'Oriol, on avait la crêpe. Ça aussi c'était bien.

En fait, on se faisait des étapes des ravitaillements. Et on validait.

1ère étape Beaux - Confolent. Puis on se disait ( bruit de bip )  c'est bon, on valide. Ça permettait d'avancer sans compter les kilomètres mais simplement en se disant qu'on a franchi une autre étape.

Un peu plein les chaussures

Entre la Tour d'Oriol et Firminy, on commençait à en avoir un peu plein les chaussures. C'est surtout arrivés au garage automobiles Ravon que ça devenait pénible.

Un truc rond, jaune, qui clignote

L'arrivée est au CLCS Firminy ( 29 rue des noyers ) à quelques mètres des pompiers.

Là, on a pointé.  On  eu un petit repas. On a eu une assiette lentilles-saucisses avec un morceau de fromage et une compote.

On a mis 7 heures de marche. Evelyne a constaté sur sa montre qu'on mettait à peu près 10 minutes à chaque ravitaillement, l temps d'aller aux toilettes, de se restaurer un peu, de boire.

Sur le flyer il était indiqué que l'on devait recevoir un petit cadeau. On a demandé ce que c'était. On nous l'avait donné à Beaux mais on n'avait pas compris. C'était un truc rond, jaune, qui clignote et qui se mettait sur les sacs. En fait ça ne fonctionnait pas. Alors on leur a dit que leur cadeau n'était pas terrible.

Ensuite, mon mari est venu nous chercher à une heure et demie.  

Le dimanche des défis

Dans l'ensemble, le sol était sec. On a eu juste un petit peu de boue mais pas de grosses flaques. C'était jute un peu glissant sur la descente de la Tour d'Oriol. Là, des arbres avaient été mis sur le côté et c'était praticable. Ça avait été bien nettoyé. L'année prochaine on fera peut-être Le Puy-Monistrol. Le Puy - Firminy, ça fait trop, trop de kilomètres. Le Puy-Monistrol c'est à peu près la même distance que Beaux-Firminy. Une quarantaine de kilomètres, c'est quand même éprouvant. On n'a pas l'habitude de faire autant de kilomètres. Plus de 40 km je pense que c'est compliqué.

Nous étions contentes, c'était notre challenge du jour.  On a su que Jo Perbet et Laurent Escudero étaient à Saint-Etienne pour le Sainté Urban Trail. Ils ont carburé tous les deux. C'était le dimanche des défis. "