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Franck Teyssier, grand manager de l'entraînement des courses de demi-fond, tire le bilan de la sortie remarquée de l'ACSM à Tournon-sur-Rhône.
Rigueur, discipline, investissement et bonne humeur
Le bilan est plus que positif. La quasi totalité du groupe a battu son record. Nous nous étions vraiment fixés ce 10 km comme objectif. On a fusionné les ressources du groupe hors stade et du groupe demi-fond, même si aujourd'hui ce n'est plus qu'un même groupe avec un entraînement collectif, un entraînement construit sur un programme de six à sept semaines. On a eu juste un petit épisode neigeux qui a un petit peu interrompu la préparation mais ça n'a pas été préjudiciable.
On a eu de la rigueur, on a eu de la discipline, on a eu de l'investissement, on a eu beaucoup de bonne humeur.
Quand on ne se disperse pas, les résultats suivent
Quand tous les ingrédients sont réunis, ça donne ce que
ça donne aujourd'hui, à savoir que de nombreux athlètes font les minimas pour
les championnats de France et la quasi totalité bat son record, et de très très
loin. Ce qui a été gagné, ce ne sont pas des poignées de secondes.
Hédi Sonnallier, la valeur montante du groupe
Ça se compte en minutes : Fanélie 4 minutes, Lucas fait un bond énorme, Hédi marque son territoire en quelque sorte et se positionne comme la valeur sûre montante, Cédric qui est à un niveau qu'il n'avait même pas envisagé au départ, Philippe Prost qui est encore sous 35 minutes alors que sans le groupe il disait que jamais il ne renouvellerait une telle performance. C'est très chouette. Et au delà de ça, ce qui me plaît, c'est que c'est un très très bon indicateur pour nos jeunes. Ça leur montre que quand on ne se disperse pas, quand on suit cette discipline, forcément les résultats suivent. C'est pour moi la plus belle réussite .
La course, la météo, le parcours...
La météo était plutôt acceptable. On n'a pas eu des conditions idéales. On avait un gros degré d'humidité. Un peu frustrant parce que quand on est arrivé on était sous le soleil et dès qu'on s'est rapproché de la vallée du Rhône et du Rhône, on a eu plutôt brume, brouillard. Conditions humides mais pas de vent. Le coureur à pied a plusieurs ennemis. Son premier ennemi c'est le vent. Aujourd'hui pas de vent du tout. son deuxième ennemi c'est la chaleur, la chaleur forte. Il faisait plutôt frais mais pas suffisamment pour que ce soit pénalisant. Son troisième ennemi c'est le dénivelé. Et c'était un parcours relativement plat, sans véritablement de tête d'épingle. Quelques petites relances mais pas plus que ça. Donc on va dire que les conditions étaient plutôt favorables. En terme de parcours on doit sans doute pouvoir optimiser sur un parcours encore plus roulant, mais dans l'ensemble à 80% tous les ingrédients étaient réunis pour faire un beau chrono.
Un 10 kilomètres qui en mesurait un peu plus
Oui, mais tous les GPS des coureurs ont trouvé une distance supérieure à celle annoncée, entre 100 et 180 mètres.
En effet, le parcours était sans doute un peu plus long mais il n'y a qu'un résultat final qui fait foi, c'est le chrono de l'organisation, donc c'est celui qu'on va retenir. Ça veut dire aussi qu'on doit tous pouvoir descendre les chronos réalisés d'une vingtaine de secondes, entre 15 et 25 secondes suivant les participants.
La lecture des résultats officiels sur le site FFA montre d'ailleurs deux temps pour chaque arrivant.
RÉSULTATS COMPLETS DE LA COURSE ( 690 arrivants )
RÉSULTATS ACSM ( 21 athlètes )
Parmi les " protégés " de Franck Teyssier, en 42'09 Fanélie Boyer a remporté le 10 Km de Tournon dans sa catégorie et s'est qualifiée pour les championnats de France. Ce 25 novembre,
13 concurrents de l'ACSM ont réussi les minimas qualificatifs
: Fanélie Boyer, Cédric Fournel, Guillaume Girodet, Anne-Carine Guillaud, Bruno Januel, Lucas Massardier, Philippe Prost, Myriam Roche, Christophe Roupie, Nathalie Roupie, Hédi Sonnallier, Nelly Zotos-Soulas. Ils rejoignent Cédric Astier et Mathieu Barrallon qualifiés le 18 novembre à Vénissieux et Jean-Paul Gallot le 4 novembre à Riorges.
Fanélie, des progrès considérables en 15 jours
Franck Teyssier, meneur d'allure pour Fanélie parle de l'avant-course et de la course :
Fanélie a repris l'entraînement officiellement depuis 3 semaines seulement. Le groupe ( 1/2 fond et hors stade ) était sur une dynamique de préparation du 10 km. Au premier entraînement collectif où elle s'est retrouvée, nous faisions une grosse séance, un 3000 m - 2000 m - 1000 m. Du coup je lui ai dit de faire la séance avec les filles. Elle a été un petit peu en difficulté. Forcément quand on reprend. Mais assez rapidement, la semaine suivante, elle était déjà sur un rythme beaucoup plus intéressant. la semaine dernière, sur une séance de volume, 25 minutes d'effort réparties en 3'37 - 3'37 - 3'30 en équivalent de 1000 m - 2000 m - 1000 m - 2000 m - 1000 m, elle était plutôt sur un rythme de 4'10/Km. Donc en seulement 15 jours elle avait déjà fait des progrès considérables.
Je lui ai dit : Je fais la course avec toi
Les minimas pour les championnats de France Junior
n'étant " que " de 46 minutes, pour moi c'était évident qu'elle
était capable de le faire. La semaine dernière je l'ai vivement encouragée à
venir faire le 10 km avec le groupe, l'idée étant d'aller chercher les minimas.
Et comme je savais qu'elle était pas mal, pour la rassurer, je lui ai dit
" je fais la course avec toi ", comme on faisait les années
précédentes. Tu te contentes de me suivre. J'ai vraiment fait le meneur
d'allure. On a été d'une régularité vraiment... 4'15 - 4'15 - 4'15. On termine
en 4'10 et le dernier km en un peu moins de 4 minutes. Elle était bien,
vraiment pas du tout en souffrance.
Avec sa sobriété coutumière,
Fanélie commente sa course
Fanélie, 42'09, c'est ton meilleur temps ?
C'est la première fois que je fais 10 kilomètres. Il fallait que je fasse moins de 46 minutes pour être qualifiée au France. Alors j'ai suivi Franck.
Sur quelle bases aviez-vous décidé de partir ?
4'20 /Km je crois. Je ne sais pas trop. Au final, je crois que j'ai fait 4'10 - 4'15.
Quel a été le moment le plus dur de la course pour toi ?
Franchement ça allait parce que j'ai toujours gardé la même allure. J'étais dans une allure qui me convenait bien.
Tu as eu de la ressource pour accélérer dans le dernier kilomètre ?
Oui, dans le dernier on a accéléré un peu. Il est parti devant, du coup ça m'a fait accélérer.
Les prochaines sorties en compétition pour Fanélie, comme pour beaucoup d'autres, ce seront les cross. Elle aimerait bien se qualifier pour le France. Comme de coutume, Fanélie reste prudente.
Côté études, où en es-tu ?
Je fais un IUT Génie biologique à Lyon.
C'est compatible avec l'entraînement ?
Franck m'envoie des entraînements pour que je m'entraîne à Lyon deux fois par semaine, au Parc de la Tête d'Or. Et les week-ends je viens à Monistrol avec le groupe.
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