Il y aura pléthore de Monistroliens au Canet-en-Roussillon fin septembre 2019 pour les championnats de France des 10 kilomètres : déjà 13 ont leur sésame. Au printemps d'autres s'y ajouteront certainement. Christophe, Guillaume et Nelly déjà dans le train des qualifiés racontent leurs 10 bornes tournonaises.

Guillaume Girodet : à deux secondes près

Guillaume Girodet disputait à Tournon sa première compétition de la saison en individuel après avoir pris part à l'expédition ekiden à Grenoble le 21 octobre. Il était venu sur les rives du Rhône avec une idée précise : battre son meilleur chrono arrêté à 34'25. Il explique comment s'est déroulée sa course dans un peloton compact de 700 coureurs ce qui ne facilite pas toujours la manœuvre, surtout en début de course, tout en offrant l'avantage de ne jamais courir seul :

Je fais 34'13 aujourd'hui, donc objectif atteint. Bien content. Je réalise les minimas pour les France, à deux secondes près. Il sont à 34'15.

Deux secondes, c'est très peu, moins de 1^{0/00 .} Un départ chaotique dans un groupe compact peut suffire à les faire perdre. Pourtant, démarrer dans le groupe des premiers si l'on n'est pas à leur niveau peut conduire à une " implosion " encore plus dommageable pour le chrono. L'art de gérer sa course commence derrière la ligne de départ.  

Nous étions bien calés devant pour être bien placés et c'est parti un peu vite. Nous sommes partis en 3'15/Km avec Cédric, Yann et Hédi. Après, nous nous sommes calés tout de suite dans notre allure. Ça s'est bien passé. Nous avons été assez réguliers, à peu près dans les 3'25 tout le long. Ce n'est qu'entre le 6ème et le 8ème kilomètres que j'ai craqué. J'étais à 3'30. C'est là où Hédi et Cédric m'ont lâché. Puis je suis revenu dans mon allure sur les deux derniers kilomètres.

J'ai été juste sur la limite tout le long. Mais je suis content de ma course, je ne l'ai pas trop mal gérée.

Christophe Roupie : je savais que ce serait limite pour passer

Encore un qui rejoint le club des qualifiés pour le France : Christophe Roupie s'est dit super satisfait de sa qualification. Qualification qu'il aurait pu rater au terme d'un parcours à allure très régulière puisque les boucles du circuit se terminaient au delà des 100 hectomètres réglementaires.

C'était inespéré de me qualifier et de faire moins de 37 minutes pour aller aux championnats de France des 10 kilomètres. Ce  n'était pas dans mes objectifs. Je me suis pris au jeu dans la préparation avec le groupe. De savoir officiellement que les 36'59 sont validées.

À la publication des résultats dimanche c'était encore 37'05, mais comme pour tous les coureurs un rectificatif a été apporté au chrono de Christophe qui ainsi se glisse sous la barre des 37 minutes qualificatives. Correctif justifié et probablement sous-évalué si l'on se rappelle que les GPS ont trouvé entre 100 et 180 mètres de plus que les 10 km officiels.

Au départ, j'avais misé sur les 37 minutes, sachant que j'allais être juste par rapport à mon niveau de préparation. Je suis parti sur ce rythme là et ça a tenu jusqu'au bout. Il y a la satisfaction de pouvoir aller avec tous les qualifiés l'année prochaine aux championnats de France.

Comme beaucoup, tout en courant Christophe surveillait son chrono :

Tous les kilomètres je savais qu'il ne fallait pas que je dépasse les 3'42 au km pour faire moins de 37 minutes. Je n'en ai pas fait un au dessus. Ce qui m'a mis un peu dedans, c'était la distance supplémentaire. Entre 100 et 150 mètres. Et finalement ce sont les quelques secondes qui auraient pu me manquer mais j'avais certainement pris suffisamment de marge, notamment sur certains kilomètres où je suis allé un peu plus vite pour gagner un petit peu de temps et pouvoir faire moins de 37 au final.

Sur la distance, Christophe avait pour référence 37'42 à l'ekiden de Clermont-Ferrand l'année dernière. À Grenoble en octobre il était en 38 minutes.

Je savais que ça allait être limite pour passer. Même si je n'ai pas fait toute la prépa, ça a suffi pour descendre en dessous des 37.

Christophe s'entraîne avec le groupe les week-ends mais pas la semaine : le mardi et le jeudi il joue au badminton.

Je vais essayer de rajouter une séance dans la semaine le mercredi, histoire d'en faire une dans la semaine l'hiver. Autrement, j'ai du mal à y aller, avec le boulot, etc. Et quand il fait y aller tout seul, ce n'est pas très motivant. Quand j'aila possibilité d'y aller avec le groupe le jeudi, j'y vais, mais c'est très rare. Il est vrai que c'est super sympa.

Christophe prévoit aussi de participer aux cross.

Comme il n'y a pas de préparation de trail sur cette période là, je me dis que ça sert toujours l'hiver la préparation pour démarrer les trails à partir de mars-avril.

Nelly Zotos : je suis partie très vite

Les podiums sont habitués à voir Nelly Zotos. Celui de Tournon n'a pas dérogé. Et visiblement, dès le début de la course elle s'est hâtée de s'y rendre !

Oui, mais je ne pensais vraiment pas en faire un aujourd'hui. Le 10 km n'est pas ma spécialité. Ça fait plaisir.

Le 10 km n'est pas sa spécialité, mais le podium si !

Je suis partie très vite. J'ai fait les trois premiers kilomètres bien en dessous de ce que j'aurais dû. Je l'ai un peu payé aux 7ème et 8ème km, mais j'ai joué le jeu. Je me suis dit : ça passe ou ça casse ! Et finalement c'est assez bien passé donc j'étais contente.

Le temps de référence de Nelly datait de l'ekiden de Clermont en 41'52. Ce 25.11.2018 à Tournon elle est créditée de 41'16. Meilleur temps personnel bien nettement amélioré. Quant à la limite qualificative, 48 minutes, malgré ses arrière-pensées pour le trail, Nelly n'avait aucune raison de s'en préoccuper.

Je suis plutôt en période trail qu'en période vitesse. C'est bien, je suis contente.

Comme en 2018, en 2019 on la verra sur la saison de cross.

Cette année on va avoir une équipe filles. Je n'avais pas vraiment prévu. Mais je ne vais pas lâcher le trail, j'aimerais bien faire notamment le trail du Mercantour fin juin, soit le 90 km soit le 145 km. Je ne sais pas encore.