Pour toutes les catégories, depuis Eveil Athlé jusqu'aux vétérans, désormais mastérisés, l'entraînement a pour but de d'améliorer ses performances athlétiques.  

Quelles sont les conditions pour progresser ?

Des entraîneurs donnent leur point de vue. À commencer par les jeunes catégories.

S'ils viennent souvent, s'ils écoutent, c'est énorme

Entourée des jeunes de la troupe des benjamin(e)s et minimes, Estelle Granger énonce les conditions pour que l'entraînement se traduise en progression :

Pour progresser il faut que les jeunes soient assidus, concentrés, qu'ils écoutent les conseils qu'on leur donne...

S'ils viennent souvent, s'ils écoutent, c'est déjà énorme pour nous.

Autour d'elle, la petite bande en mouvement...

Estelle adapte ses paroles à son environnement remuant :

S'ils arrêtent de faire les idiots !

Elle échange quelques mots avec eux, toujours sur le même ton serein.

Après ils vont acquérir la technique. Quand ils auront la technique, ça ira mieux. Mais c'est compliqué  au début.

En plus, en ce moment, on voit tous les lancers : on a vu le poids. Maintenant on voit le disque. On avait fait un peu de javelot en début d'année. Ils ont du mal à dissocier tous les lancers.

Détendue, Estelle apparaît sûre de sa petite équipe :

Ça va venir. Il nous restera le marteau. On le fera ici aussi parce qu'après on a un challenge des lancers en avril. Là ils devront choisir trois lancers sur quatre. Il faut bien qu'on ait vu le marteau, sinon personne ne prendrait le marteau. Parfois certain(e)s se découvrent au marteau et ils adorent.

On a besoin des parents comme juges

Vient alors la question des parents, leur rôle.

On a besoin des parents pour être juges. On en a besoin pour les compétitions. S'il n'y a pas de parents, on ne peut pas emmener les enfants en compétition. Ou si on les emmène, le club se prend des pénalités pécuniaires dans la mesure où le club ne présente pas assez de juges.

C'est important. Les pénalités sont fortes. Ce n'est pas 20 euros par parent qui nous manque ( NDLR : la pénalité se monte à 150 euros par juge manquant. Le club n'a pas vraiment les moyens de gaspiller ainsi les fonds ).  

Estelle évoque aussi le côté convivial des compétitions

 Le déplacement qu'on a fait à Aubière le 8 décembre, c'était sympa. Les parents étaient là. Ils encourageaient les enfants.

Comme je l'ai dit ça dépend des caractères des enfants. Mais souvent quand les parents y sont, les enfants s'appliquent un petit peu mieux. Ils se montrent un peu plus respectueux, sinon ils savent qu'ils peuvent se faire gronder à la maison s'ils font tout et n'importe quoi.

L'intérêt que portent les parents à ce que font leurs enfants ?

Quand on inscrit son enfant dans une activité, généralement c'est parce qu'on a envie de le suivre, de voir ses progrès. Donc si les parents viennent, ça donne envie au jeune de progresser.

Si ses parents ne viennent pas,  il aura moins envie. Mais il n'y a pas que ça. Cela dépend du caractère de chacun(e).  Certains enfants n'aiment pas que leurs parents suivent. D'autres, au contraire, ont besoin de leurs parents. Chacun est différent. On ne peut pas généraliser.

Christophe Margerit : la compétence des entraîneurs

D'abord, certaines conditions ne dépendent pas des athlètes. Ce sont les conditions matérielles. Il faut du matériel suffisant et de qualité.

Pour les benjamin(e)s-minimes et autres, le stade sera un facteur de progrès important.

Ensuite, la compétence des entraîneurs. Il faut des encadrants qui s'y connaissent un peu, qui sont présents, motivés, etc. pour donner envie aux jeunes.

Ensuite, ce sont les conditions qui leurs sont propres : la motivation, l'assiduité, le sérieux... Tout ça.

On a déjà certaines choses : l'assiduité, la motivation.

D'autres choses, qu'on aura bientôt : les conditions matérielles vont s'améliorer.

Et des choses qu'il faut entretenir : la compétence des entraîneurs. Il faut se former, toujours se tenir au courant des nouveautés. Être curieux, essayer de progresser dans sa pratique et sa programmation.

Philippe Prost : si les parents suivent...

Philippe Prost parle des conditions pour progresser

Chez les tous jeunes, c'est l'assiduité, bien sûr, la régularité et l'écoute.

L'écoute des adultes. C'est comme à l'école. L'attention est de moins en moins bonne. Pour la passation de consignes, il faut sans arrêt répéter alors qu'on donne quelques conseils techniques, même si ça reste des petits.

Donc, je pense que c'est vraiment l'écoute. Et la persévérance.

Par exemple, dans le groupe de Christophe, je pense à un jeune qui n'avait pas de facilités particulières dans les Kids Athlé ( NDLR catégories Eveil Athlé et poussin(e)s ). Aujourd'hui il fait de belles choses en cross. Parce qu'il a toujours été à l'écoute et qu'il a toujours persévéré.

Le rôle des parents ?

 Si les parents conçoivent l'activité comme une garderie, s'ils ne jouent pas un minimum le jeu des compétitions, le jeu de l'assiduité...

Si les parents suivent et que l'enfant est motivé, on note des progrès.