Tiphanie Laurenson a été la 4ème relayeuse du 4 x 400 mètres des championnats de la Loire 2019. Ce dernier tour pour l'équipe n'était pas une nouveauté pour elle. Elle l'avait déjà assumé il y a deux ans sous un autre maillot que celui de Monistrol.

J'aimerais revenir sur 800 mètres. Le 400 mètres me plaît, le 800 aussi. J'ai un passé sur 800. J'aimerais bien faire les cross aussi. Et l'ekiden en plus cet été.

Au bord de la piste, le souffle pas encore rétabli, Tiphanie, raconte ce dernier 400.

Comme c'est un relais, je me donne toujours à fond, pour l'équipe... Quand je suis partie j'étais 4ème... ou 3ème. Je ne sais même plus. J'étais tellement dans mon truc...

La 1ère fille que j'ai remontée, c'est celle du Puy. J'ai mis longtemps à la remonter. J'ai craint de ne pas l'avoir mais jusqu'au bout j'y ai cru. Je me suis battue quoi.

Et les autres ?

Celle de Montbrison je l'ai eue au bout de 100 mètres. Celle du Puy je crois dans les 100-150 mètres. Finalement je n'ai remonté que deux places puisque Marine avait fait le travail avant sur l'autre équipe. Donc je suis partie 3ème. Je suis partie trop vite.

Ça, c'est l'effet relais 4 x 400. On voit passer la concurrente un instant plus tôt. Quand on se saisit du témoin elle est encore toute proche donnant l'impression que l'on va la rattraper en 4 enjambées. Et l'on démarre à bloc croyant la rejoindre vite.

Au bout de 200 mètres je me suis dit que je ne pourrais pas tenir.

Ça, c'est l'effet 400 mètres. Jusqu'au 200 mètres les jambes tournent à toute allure sans poser de questions. Puis les muscles commencent à se contracter douloureusement. Suit un virage, il est bien long, c'est celui du 3ème hectomètre auquel succède une  quatrième portion qui ne mesure pas plus de 100 mètres elle non plus mais qui peut sembler bien plus longue que les autres. Parfois ce 100 mètres prend des allures d'éternité.

Finalement avec la gnac j'ai réussi à aller jusqu'au bout.