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7 à 8 secondes, c'est le temps que dure la course de nos compétiteurs sur 60 mètres. C'est bref. Et pourtant, c'est beaucoup plus long qu'il y paraît.
D'abord il faut se rendre à Aubière près de Clermont-Ferrand où se trouve la salle attribuée aux athlètes de notre comité d'athlétisme.
C'est un voyage de 180 kilomètres, deux bonnes heures à rester assis dans la voiture, ce qui n'est pas le moyen optimum pour conditionner les muscles à l'effort fugace et violent qui les attend.
Puis le sprinteur ou la sprinteuse va se préparer, s'échauffer, se concentrer. Elle, il, devra attendre de longues minutes assis sur une des chaises de la chambre d'appel.
Un geste important
Quand enfin les officiels donnent l'ordre, se placer dans le couloir qui lui a été attribué (de 1 à 8).
Ensuite, l'athlète place le starting-block à sa convenance. Geste important pour pouvoir prendre la meilleure position pour un bon départ, moment capital et geste décisif en sprint.
Cela fait, chaque concurrent(e) se place debout devant le plot numéroté de son couloir et derrière son starting-block. Et attend les ordres des officiels. Le temps paraît très long pour ce cérémoniel de quelques poignées de secondes. Chacun(e) trompe l'attente par des mimiques plus ou moins rituelles, plus ou moins automatiques.
On tire son maillot, manière de s'assurer qu'il est bien en place lui aussi et qu'il fera bien sa course.
Ceux qui portent des lunettes les rajustent
On se tape sur les cuisses : il faut bien encourager la monture, voire la stimuler !
On se balance d'une jambe sur l'autre : mentalement l'athlète est déjà dans la course. Tellement que parfois l'un(e) des concurrent(e)s gicle de son starting-block l'instant d'avant le coup de pistolet.
Ça s'appelle un faux-départ et c'est éliminatoire.
Le stress est au summum
D'un coup de pétoire sec, le starter rappelle les coureurs. Instants
d'angoisse. Chacun se dit :
- C'est moi ?
Le juge s'avance jusqu'au couloir du coureur qui s'est montré trop pressé de décamper et brandit un carton accusateur. L'athlète penaud et déçu n'a plus qu'à se retirer. Dépité il ne regardera même pas la course.
Les autres concurrents, interrompus dans leur effort, se replacent.
Il faut, instantanément ou presque, se reconcentrer, se replacer soigneusement
et se préparer à un nouveau départ. Un vrai si possible. Le stress est au
summum.
L'art de partir
Re-coup de feu. Comment partir ni trop tôt, ni trop tard ? C'est tout un art. Puis dans l'instant oublier ce protocole usant pour le mental et délivrer toute son énergie sur quelques décamètres. Enfin, la ligne franchie, c'est à nouveau l'attente pour voir s'afficher les secondes et leurs centièmes sur le panneau lumineux ou chacun(e) verra apparaître, par ordre d'arrivée, son chrono au 1/100ème de seconde. Mais cette fois, l'attente est brève et la tension bien retombée.
Même si son temps est bon, bien souvent l'athlète ne manifeste rien. Mais en elle ou en lui ça explose. Sa bonne performance, c'est la récompense de tous les efforts déployés depuis des semaines, des mois, des années parce qu'il vient de gratter quelques millisecondes à l'impitoyable chrono.
Puis il y a...
...les commentaires de l'entraîneur :
Il ne part pas assez vite. Il devrait gagner encore 3/10èmes.
Il reste un peu " assis " dans la ligne droite, il n'est pas bien positionné et du coup il ne griffe pas, mais il a la distance dans les jambes (après un 200 mètres).
Elle ne part pas assez vite. Elle n'est pas dans un bon jour.
etc.
VIDÉO LE 60 mètres de Hugo Chirat & Gatien Stori
VIDÉO Le 60 mètres de Mélanie Barrallon & Hermance Stori
VIDÉO le 200 mètres de Hugo Chirat
VIDÉO le 200 mètres de Gatien Stori
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