Pour Lucie
Escudéro, comme pour Anaïs Roche, le
championnat de France du 27 septembre à Dévoluy (Hautes-Alpes) a été une
première expérience de course de montagne.
Elle
confie ses impressions quelques jours après être redescendue (de la montagne, mais pas à cheval).
Depuis
un an à un an et demi Lucie s'est mise au trail. Elle explique pourquoi.
J'ai arrêté la piste et les cross qui ne me plaisent pas du
tout pour me focaliser sur les trails et pourquoi pas les courses de montagne
par la suite.
Comme c'était une première, j'étais un peu stressée,
forcément, surtout que c'étaient les championnats de France, donc avec du beau
monde et de jolies concurrentes.
La reconnaissance m'a apaisée
En plus avec les conditions climatiques, la neige s'était
invitée, j'étais un peu paniquée. Mais le samedi, une fois qu'on eu fait la
reconnaissance tous ensemble avec Philippe en mode petit footing, ça m'a permis
de voir l'état du parcours, les difficultés. Ça m'a apaisée un peu et nous étions dans les bonnes
conditions pour le dimanche.
Des chaussures de trail normales
Je portais des chaussures de trail normales avec une
bonne accroche quand même dessous mais ce n'étaient pas des spéciales montagne
comme ont certain(e)s avec de gros crampons. C'était largement suffisant.
Le déroulement de la course : un peu dur sur la
fin
Le début de course, ce n'était que de la côte. Il ne
fallait pas s'affoler dès le début et pas chercher à suivre les premières dont
la championne du monde en trail. Il fallait vraiment y aller à son rythme. Le
début s'est plutôt bien passé. Le milieu de parcours aussi avec une longue
descente. Là j'ai senti les jambes qui commençaient à s'alourdir.
La descente
m'a pas mal coupé les jambes
Arrivée vers le 9-10ème kilomètre (NDLR : le parcours mesurait 12,5 Km)avec à nouveau
de la montée et c'est là que j'ai pris un petit coup au moral parce qu'il n'y avait
pas beaucoup d'encouragements. On était peu seul(e) au monde dans la forêt.
Mentalement c'était un peu dur de reprendre à la côte. Après j'ai retrouvé les
encouragements des copains donc ça a remis un petit coup. Oui, c'était un peu
dur sur la fin.
C'est à ce moment qu'il faut lâcher les
chevaux...
Le dernier kilomètre est en descente. C'est à ce moment
là qu'il faut lâcher les chevaux et ne plus penser à rien.
Question boisson ?
Nous avions seulement un ravitaillement de petites
bouteilles d'eau. Pas de ravito solide, c'était seulement liquide. Nous
n'avions pas droit au sac à dos pour les gourdes, etc. Il ne faisait pas très
chaud, 2°C voire 0°C. Ce n'est pas comme s'il avait fait 30°C et que l'on ait eu besoin de boire
régulièrement.
Question nourriture ?
Je n'en ai pas ressenti le besoin, je ne me suis pas
sentie en hypoglycémie. J'avais quand même bien déjeuné le matin, la course
était assez tôt à 9H15.
J'avais déjeuné à 7H30. Chacun(e) s'est levé à son heure
habituelle. Je suis habituée comme ça, ça ne me gêne pas plus que ça et j'étais
bien. En fait, je n'avais pas beaucoup déjeuné. Avec le stress, j'avais une
petite boule au ventre mais j'ai mangé un minimum pour avoir quelque chose dans
le ventre.
L'ambiance de groupe sur un week-end c'est...
L'ambiance de groupe sur un week-end comme ça, c'est
vraiment top. Toutes les filles on est là à s'encourager pendant la course.
Donc c'était vraiment chouette. Certes, il n'y avait pas une ambiance de
championnat comme on pourrait l'attendre, amis avec les conditions sanitaires
COVID on peut comprendre que ce soit limité.
Franchement, j'aimerais
bien, pourquoi pas, l'année prochaine, refaire avec plaisir. C'était chouette.
Et des courses de montagne pourquoi pas en faire un peu plus.
Plus aucun cross depuis les cross scolaires
Le cross, c'est un effort que je n'aime pas du tout. Ça ne me plait plus. Nelly
Zotos et Myriam Souchon disent que les cross sont une super préparation mais
c'est un effort que je n'aime pas du tout, beaucoup plus court. Il faut aller
vite. Ça ne me plait pas du
tout.
La
reprise de l'entraînement
La récup' a été un peu dure quand même. Assez mal aux
jambes et la cheville où je m'étais fait deux entorses en 2019 a un peu ramassé
dans la caillasse, les descentes. J'avais une petite douleur cette semaine,
mais rien de grave. Philippe Zotos me l'a manipulée et c'est tout bon.
Les entraînements ont repris et je ne la sens plus.