Un cross qui s'étale sur deux jours : c'était du jamais vu. COVID (COrona VIrus Disease) oblige, il fallait trouver une solution pour offrir aux athlètes la possibilité d'une compétition tout en obéissant à de très contraignants impératifs sanitaires. Franck Teyssier, président de l'ACSM et cheville ouvrière de l'organisation revient sur la genèse de cette évènement organisé sur le terrain de Beauvoir.

13 clubs participants avec 185 athlètes : ce Défi Cross est un vrai succès…

C'est au-delà de ce qui avait été espéré. Pour donner un ordre d'idée, aux championnats de la Loire l'an dernier, c'est un peu plus de 400 licenciés qui avaient participé, toutes catégories confondues. Les championnats de la Loire ont été annulés le vendredi, donc il y a 9 jours. Le temps de se retourner, les clubs ont été avertis de l'évènement pendant le week-end. Ils ont surtout découvert ça lundi. Donc, il y a 6 jours seulement. Ce qui fait que, réussir à mobiliser autant de clubs avec ce nombre d'athlètes en si peu de temps c'est vraiment une performance.

Quand j'ai fait cette proposition au Comité, ils se sont dits que s'ils arrivaient à avoir 60 à 70 athlètes ce serait déjà bien et qu'au-delà de 100 ce serait inespéré. Autant dire que quasiment 200 c'est vraiment très très bien.

Quelque chose qui sera appelé à se renouveler

Un simple exemple. Le défi Cross, c'est un concept qui a été par la Ligue AURA et proposé aux clubs mi-décembre, quand on a vu qu'on ne ferait pas de compétition avant le 20 janvier. Ils ont dit d'organiser des cross sur 10 kilomètres et de faire remonter les résultats auprès de la Ligue pour faire un classement virtuel. Sur 4 semaines pleines, il y a eu 303 participants.   

Nous en un seul week-end on réunit quasiment 200 participants. Donc, avec ça, tout est dit. On voit bien le succès de l'épreuve. On a pensé au concept, on l'a validé ce week-end et à mon avis, au vu du retour de tous les athlètes, c'est quelque chose qui va être appelé à se renouveler à l'avenir.

Les différences d'organisation par rapport à une compétition normale

Déjà, il y a un protocole sanitaire à respecter, au-delà d'une compétition normale. L'idée c'était de permettre aux clubs de pouvoir s'exprimer tout en respectant le protocole sanitaire tel qu'il a été mis en place par le Ministère des Sports et par la Fédération Française d'Athlétisme ; à savoir que les athlètes peuvent s'entraîner entr'eux en stade ou dans un espace public, à condition de ne pas se mélanger avec les autres.

L'idée a été de mettre à disposition un vrai parcours de cross en attribuant des créneaux que les clubs devaient réserver à l'avance. Et, dans leur créneau de une heure, ils pouvaient disposer du parcours sans avoir à se mélanger avec d'autres. Bien entendu en respectant les gestes sanitaires.

Pas de spectateurs

D'ailleurs j'avais demandé à la municipalité de faire une campagne d'affichage pour rappeler les gestes à suivre : port du masque obligatoire en dehors de la pratique de la course à pied, aussi bien pour les athlètes que pour les accompagnants. On avait demandé à ce qu'il n'y ait pas de spectateurs et à ce que les clubs ne restent pas après leur épreuve pour éviter les regroupements, même si la tentation est forte de regarder courir les copains. Le gros avantage du concept tel qu'on l'a fait par rapport au Défi Cross tel qu'il était initialement, c'est que chaque club dans son coin avait son propre parcours et qu'on faisait remonter des chronomètres. Mais, un chrono sur un parcours de cross, les parcours de cross étant tellement différents l'un par rapport à l'autre, ça n'aurait pas grand sens alors qu'ici ils se mesurent vraiment sur le même parcours, ce qui à mon sens est beaucoup plus significatif pour pouvoir se mesurer.

C'est un premier point. L'autre point, c'est le retour des athlètes...

                                                           À SUIVRE

           1ère série de photos