Et à 15 heures a eu lieu la première course. Celle des catégories cadets, juniors et Masters. Départ commun. Dans cette course là on avait Christophe Roupie et Arthur Fabrèges.

Christophe n'était pas dans son meilleur jour. Arthur avait de très bonnes sensations. J'avais annoncé les personnes que je savais en forme au vu de la préparation démarrée fin juillet. Après une coupure post-championnats de France sur piste avec Laurine. Coupure de deux semaines, avec redémarrege très tôt dans la saison ce qui est assez atypique. Ce n'est pas du tout notre fonctionnement. Mais là, c'est le calendrier qui a dicté la marche à suivre.

Un parcours sollicitant mais relativement rapide

Généralement, c'est une course existante qui sert de support aux championnats de France. Selon la course support, le championnat s'adapte à la date de la course support. Par exemple, il y a deux ans, on avait fait les 10 kilomètres au Canet début octobre (NDR exactement le 6 octobre 2019). La date de la corrida de Langueux a été décalée début de septembre pour raison de COVID. Pas mal de copétitions tombent en ce moment, avec un glissement du calendrier vers la fin de la saison.

Donc, le cheminement a été très simple. On part de l'évènement final, ensuite on remonte le temps et on construit le calendrier de préparation en focntion de l'objectif. Évidemment, ne participent à cette préparation que ceux qui sont motivés pour, sachant qu'on avait toute une palette d'athlètes qualifiés pour participer.  

Il faisait chaud

Il faisait chaud, les conditions étaient très bonnes, pas de vent. Le parcours était à la fois sollicitant, dans le sens qu'il comportait quelques virages un petit peu raides, mais surtout, il y avait un ou deux faux-plats montants qui piquaient un peu. Mais pour autant, si on lit les commentaires d'ensemble, il était somme toute relativement rapide. Pas aussi rapide qu'un parcours plat qu'on peut avoir par exemple à Vénissieux à Saint-Galmier ou à Feurs, mais… Ce n'est pas nécessairement un parcours de records sans pour autant dire que c'est un parcours très casse-pattes. Beaucoup moins que pouvait l'être celui qu'on a fait pour aller chercher les minimas à Aix-en-Provence par exemple.

Il faisait très beau et pour ceux qui ont couru à 15 heures, je dirais même qu'il faisait un peu chaud. Après, les courses étaient plus tard, donc les conditions étaient plus agréables pour courir.

Arthur fait une très belle course

Arthur (NDR : Fabrèges) fait une très belle course, une course très équilibrée, intelligente. Il part un peu vite, comme tout départ de championnat, mais il se recale très rapidement dans ses allures. Il est dans les allures que j'avais estimées. Un peu plus vite que ce que lui s'était imaginé au niveau de son tableau de marche. Mais ça reflète parfaitement sa préparation. Ilest dans les temps qu'on pouvait envisager de par sa préparation. Il a confirmé tout le bien de sa prépa. Et il a joué le jeu. Il a vraiment joué le jeu tout le mois d'août.                                                                                                                                           

Ce qui veut dire que l'assiduité, la persévérance, ça paie…

C'est le maître mot en demi-fond. Incontestablement, le travail a payé.

Ensuite, on avait la course open, un peu avant 17 heures, pour ceux qui n'avaient pas fait les minimas mais qui souhaitaient malgré tout participer.

Il y avait Jérôme Fabrèges et Cédric Massardier. Cédric revient d'une blessure qui l'a handicapé de très longs mois. Il a repris sa prépa tranquillement avec Hélène sa femme. En fait, il l'a accompagnée sur sa prépa à elle et, tant qu'à faire le déplacement, il s'est senti en capacité de faire le 10 km et il l'a couru. Et, avec si peu de préparation, je trouve que ce qu'il a fait, c'est plutôt très bien.

Jérôme a plus souffert. Son chronomètre ne reflète pas sa valeur. Ilvaut très largement beaucoup mieux et tout de suite. mais certains jours on est moins bien que d'autres… Mais il s'est fait plaisir, il a vécu pleinemnt le déplacement. Le fait de pouvoir participer à ce type de championnat, c'est très chouette de participer… avec l'ambiance. Parce qu'il y avait quand même un gros niveau sur les têtes de courses. Et, cerise sur le gâteau, de voir la course d'Arthur. Le temps corrigé d'Arthur, c'est 36'13 (tenant compte du temps nécessaire pour franchir la ligne de départ). C'est de très loin son record personnel. C'est un très joli temps. Il est classé 10ème.

10ème à un championnat de France, c'est bien…

C'est remarquable. Et c'est une très très agréable surprise. Autant le chrono ne l'est pas, de par mes estimations, autant le voir à ce niveau de classement, c'est vraiment très très chouette.

Ensuite à 18H40… La course féminine

La course féminine

Elle comprenait les catégories Cadettes, Juniores, Espoirs, Seniors et Masters. C'était assez compliqué parce que ça faisait beaucoup de filles et, poursavoir le classement dans la course, dans leur dos, les filles portaient un deuxième dossard qui précise la catégorie.En courant, les athlètes connaissent la catégorie de celles qui sont devant elles. Il y a égalemnt des dossards étrangers.

Sur le début de la course, avec un peloton très dense, quand Laurine est passée devant moi, j'ai essayé, très très rapidement d'estimer sa place. Mais ça passe par convois entiers, c'est très compliqué…

Laurine, je savais ce qu'elle avait fait à l'entraînement

Je l'avais estimée dans les dix. Avant la course, je savais ce qu'elle avait fait à l'entraînement, je savais qu'elle était en forme plus qu'ascendante et nqu'elle avait un gros chrono dans les jambes. Et par rapport à son chrono, en regardant la liste des inscrites, je lui ai dit avant le départ qu'il y avait un gros coup à jouer. Je pensais que le podium était accessible. Je le pensais vraiment. Mais entre le penser et le réaliser, il y a un gouffre.

Une vraie force mentale

Elle n'a pas eu trop d'appréhension ?

Non, ça elle sait très bien le gérer. Elle l'a sans doute comme tout le monde mais elle le relativise. Et en tout cas ce n'est pas bloquant, comme ça peut l'être pour certains athlètes. On peut voir sur la photo postée sur le groupe WhatsApp. Elles sont à une ou deux minutes avant le départ de la course.  On voit Laurine, Tiphanie et Hélène. Ça permet de juger le niveau de stress. Laurine est super détendue tout en étant concentrée et déterminée. Elle a une grosse force mentale. Elle ne prend pas la chose à la légère. Elle sait pourquoi elle est là. C'est une force, une vraie force.

Au fur et à mesure que la course se déroulait on y voyait plus clair. Très rapidement je l'ai comptée 4ème, et la 1ère était étrangère. Elle était 4ème mais en réalité 3ème puisque la 1ère ne comptait pas pour le classement final (NDR : naturellement une étrangère ne peut pas être championne de France) Laurine a vraiment joué le jeu. D'ailleurs, elle a pris des risques. Elle s'est mise limite en danger  en n'hésitant pas à partir fort, très fort même.

                        À SUIVRE…