Les cadets ont offert un final d'anthologie  aux spectateurs des championnats de la Loire de cross 2022.

Le Roannais Thomas Groseiller (3ème) dépassé par le second Arthur Fabrèges à quelques foulées de la ligne d'arrivée que Loan Roupie avait franchi en vainqueur juste avant.

Le monde de l'athlé

Le souffle à peine repris, tous les trois ont gentiment répondu aux questions de l'intervieweur. Leurs réflexions montrent que l'on peut être adversaires sur le terrain et montrer le plus grand respect pour ses concurrents qui sont aussi des copains. C'est le monde de l'athlé.

Tous les trois sont cadets 1ère année. Les courses cadets promettent d'être relevées cette année et la saison prochaine aussi…

Thomas Groseiller : on est rivaux mais on s'entend bien

À un moment, on a été plusieurs à partir en tête. J'ai essayé de ne pas me faire lâcher mais au début j'étais un peu fatigué. J'avais peur pour ma jambe qui me faisait un peu mal au début. Mais j'ai essayé de m'accrocher, surtout à Loan vu que j'avais déjà couru avec lui, et Arthur que je connaissais. Puis à un moment, je crois au bout de la moyenne boucle, ils sont partis tous les deux. J'ai décidé de les suivre. Et donc là c'était un peu une  bataille entre eux. Mais ils menaient vu qu'ils étaient deux. C'était super.

Loan, c'est super ce qu'il a fait

Ils ont super bien couru. J'ai essayé de ne pas les lâcher puis à l'attaque de la grande boucle, dans la montée, ça s'est un peu distendu entre Loan et Arthur. J'ai essayé de suivre Loan qui est parti en premier. Et donc dans la descente, au niveau du château, j'ai pris un petit raccourci on va dire, qui m'a fait gagner du terrain sur Loan. Sur la descente il menait un peu mais j'ai essayé de le suivre. À 200 mètres de l'arrivée je le collais et là il a relancé, malgré la fatigue. C'était vraiment super ce qu'il a fait. Il a relancé et donc j'ai essayé de le suivre. Il s'est imposé de quelques mètres dans la boue juste avant l'arrivée. Donc ça m'a un peu craqué.

Et Arthur m'a rattrapé à 10 mètres de l'arrivée. C'était vraiment super. Il a sprinté et là, il s'est imposé. 

Depuis quand fais-tu du cross ou de l'athlétisme ?

C'est ma quatrième année. J'ai commencé en novembre 2018. Et le cross…Oui, très très beau cross.

Tu les connaissais pour avoir couru avec eux en UNSS ?

Arthur et Loan, je les connaissais parce que lors de ma première et deuxième année on courait ensemble. Je crois la première année avec Arthur et puis après avec Loan. Je le vois très régulièrement aux compét'. Puis on a fait les championnats de cross ensemble. C'était une super course aussi. Vraiment c'est un très bon coureur et Arthur aussi. Connaître Loan et courir avec lui, c'est vraiment bien. Il tire vers le haut. Il est super.

Vous êtes rivaux sur le terrain, mais vous êtes copains ?

Oui, oui. On s'entend bien. Quand on se voit aux cross, on discute. Franchement, en plus d'être un super sportif, c'est une super personne. C'est vraiment cool à chaque fois.

Arthur Fabrèges : Thomas était solide

Arthur, la fin a été très dure…

Ça s'est  joué à trois pendant toute la course. Et quand j'ai vu que Thomas revenait sur Loan et qu'il n'arrivait pas à le resuivre quand Loan remettait un coup, je me suis dit, il doit être bien cramé, donc je vais essayer de remettre un dernier coup dans la boue pour faire 1 et 2 avec Loan.

Même Loan a eu du mal à décramponner Thomas…

C'est sûr. Il était super solide. On est parti avec Loan et il n'y a que lui qui a accroché. Donc il était solide. Il avait, je pense, l'ambition de revenir sur Loan et passer devant. Mais quand même, Loan était solide, il n'a pas laissé faire et j'ai essayé de revenir à la fin.

Vous aviez déjà couru avec lui ?

On a déjà couru avec lui. Thomas il est solide. Il est bien monté en puissance ces derniers temps.

Donc vous saviez qu'il était à votre niveau ?

Oui. On savait qu'il était solide.       

Loan Roupie : rien n'était fait d'avance

Loan, on est habitué à te voir gagner, mais cette fois ça a été extrêmement dur...                                                                                                                                  
C'est parti assez prudemment. Ça se regardait beaucoup. Quand j'ai  vu Arthur revenir, on s'est retrouvé à deux devant et on a essayé d'accélérer et c'est sorti par l'arrière. On s'est retrouvé à trois avec Thomas. Et après au train ça s'est bien détaché.

Les 500 derniers mètres étaient durs. Et ça revenait beaucoup de derrière. Donc c'était vraiment dur à la fin.

Est-ce qu'à un moment tu as douté de la victoire ?

 Oui. Ce n'était pas du tout sûr jusqu'à la fin. C'était… Les 200 derniers mètres, il fallait être solide dans la tête pour passer la ligne en premier… Rien n'était fait d'avance.                   

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