Dans une première partie d'entretien, Régis Juanico, athlète lanceur (il a lancé le disque et le marteau mercedi soir en compétition à Firminy) du Coquelicot 42, ex-député, conseiller départemental de la Loire, constate que l'activité physique chez les jeunes a diminué et parallèlement leur espérance de vie. Dans la suite de cet entretien, il encourage ses concitoyens à pratiquer une activité physique.

C'est quand même rare de voir un homme politique sur un terrain de sport en tant que pratiquant...

J'ai été athlète avant d'être homme politique et élu. J'ai commencé à pratiquer à 5-6 ans dans mon club de Chalon-sur-Saône à l'époque l'ECA 

Toutes mes années de jeunesse, de collège, je les ai passées notamment sur les aires de lancers, de disque, de marteau, de poids.

Et puis j'ai toujours continué. Que ce soit au lycée, que ce soit dans l'enseignement supérieur à Lyon avec l'Institut d'Études Politiques.

Et ensuite dans les clubs où je suis licencié essentiellement au Coquelicot 42 depuis 2001 à peu près.

Pour moi, c'est une respiration. C'est une possibilité aussi de rencontrer d'autres athlètes, mes collègues de club que je côtoie assez peu à l'entraînement, parce que je ne m'entraîne pas. Mais il m'arrive de courir par ailleurs.

6 heures : une épreuve compliquée pour un lanceur

Là c'est bien parce que j'ai pu enchaîner les 6 heures de Roche-la-Molière (NDR : samedi 25 juin), une épreuve assez difficile, assez compliquée quand on est  lanceur et qu'on pèse plus de 95 kilos, et un bon lancer de disque ce soir, en attendant le marteau.

pais ça va ! Avec le 1,5 Kg on arrive à peu près à passer la barre des 30 mètres. Et je pense m'améliorer dans les prochains mois et aller plutôt entre 35 et 40 mètres dans ma catégorie Masters. Parce que maintenant j'ai plus de 50 ans. C'est une activité complémentaire mais c'est bien que des élus continuent à pratiquer du sport et même à l faire en compétition.

J'encourage nos concitoyens à pratiquer une activité physique

En France on n'est pas très sportif, et vous montrez qu'on peut concilier une profession extrêmement prenante, celle de député, et le sport. Comment inciter les gens à aller dans ce sens ?

Je n'encourage pas forcément aujourd'hui nos concitoyens à pratiquer en compétition. Par contre, à pratiquer une activité physique, une activité sportive si  possible aussi… Ça peut être du sport santé, bien-être, pour s'entretenir. Ça peut être de la marche nordique. Ça peut être de la marche tout court. Aujourd'hui c'est sans doute la discipline qui a le plus le vent en poupe au niveau de la pratique. Comme le fitness, comme le Pilates*. Comme un certain nombre de disciplines telles le yoga. Beaucoup plus que les disciplines traditionnelles comme le running, le vélo ou la natation. Parce que c'était surtout dans ces disciplines là, avant, que les gens trouvaient un moment de respiration.

Commencer dès la maternelle

Et puis, je les encourage surtout à s'inscrire dans un club, à avoir une pratique encadrée. À être suivis par des entraîneurs, par des éducateurs diplômés, qualifiés  qui sont là pour avoir un entraînement adapté à la capacité physique de chacun. Parce que chacun a une capacité physique très différente.

Au moins 30 minutes d'activité physique par jour

Ce qui est important, c'est de pouvoir pratiquer tout le long de la vie. Commencer dès la maternelle et pouvoir le faire jusqu'à un âge avancé, y compris dans les établissements sociaux et médico-sociaux comme les *EHPAD.  C'est vraiment ce qu'on encourage aujourd'hui. C'est-à-dire : que vous soyez à l'école, que vous soyez dans l'enseignement supérieur, que vous soyez en milieu professionnel, parce que là aussi c'est très important, au moins 30 minutes d'activité physique par jour. Plus d'une heure pour les enfants, pour les adolescents.

Et puis une activité adaptée tout au long de la vie, jusque dans les EHPAD aussi.

Que pensez-vous de l'athlé dans le département de la Loire  ?

On a un département riche de ses clubs, de Roanne, du FAC Andrézieux, du Coquelicot Saint-Étienne. Bien évidemment, quand on se compare aux très très gros clubs qui aujourd'hui sont les Formule 1 de l'élite en interclubs, c'est difficile de rivaliser parce que ce sont des bassins de population dans les grandes agglomérations où ils ont réussi à faire des ententes et des fusions de clubs avec un très haut niveau de performances et une densité d'athlètes dans toutes les épreuves qui font que c'est compliqué à aller chercher.

Dans la Loire, on a de bons clubs

Par contre, je trouve qu'ici dans la Loire on a des bons clubs formateurs. Ce n'est pas évident de garder des jeunes longtemps parce que bien évidemment, du fait de leurs études dans l'enseignement supérieur, du fait de leur parcours de vie, ils vont être amenés à évoluer dans d'autres clubs. Mais en tout cas, on a ici beaucoup de convivialité et je trouve une très très bonne ambiance qui fait qu'on a plaisir à se retrouver sur les différents stades dans la Loire.                     

À SUIVRE…

* EHPAD établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes