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Samedi 14 janvier, première journée des championnats régionaux d'épreuves combinées et de marche Cadets-Juniors-Seniors en salle à Aubière. La marche a lieu dimanche 15 janvier*.
Deux cadets du club, Bastien Millet et Mathieu Nezey ont
concouru accompagnés par Samuel Intilla qui était juge
et n'a donc pas pu les coacher. Samuel raconte la journée.
Bastien bat son record sur 60 mètres d'un
centième de second et égale son record à la perche. Ensuite, il a ressenti une
gêne à l'adducteur droit ce qui a un
petit peu gêné sa course d'élan pour le saut en longueur. Il a eu un
concours à la longueur compliqué. Il mord deux sauts autour des six mètres. De
pas grand-chose… de 3-4 centimètres. Il assure un dernier saut à 5,58 mètres.
Sans être sur la planche, à 25 cm de la plasticine. C'était un saut à 5,80 m. Il
a assuré une planche. Et après, au poids il avait du mal à pousser sur son côté
droit. Il assure un jet autour des 9 mètres, à 8,93 m. Il a décidé de ne pas faire la 2ème journée.
Il avait un impératif familial et avec sa gêne à l'adducteur, ça lui a confirmer
de ne pas faire la 2ème journée. Il n'aura fait qu'une journée sur deux, un
demi-heptathlon.
Il peut aller beaucoup plus loin
Pour Mathieu, ça a été un peu en dents de scie. Il fait un 60 mètres correct, à 6/100èmes de son record, 7"95. À la perche, il fait 0, mais de pas grand-chose. Il touche la barre en montant (elle est à 2,35 mètres). Même s'il est au dessus de la barre. La barre tombe parce qu'il n'est pas dans le bon timing. C'est un peu le tarif d'hiver pour la perche. On y va comme ça. On bossera ça cet été. Ensuite il fait une longueur correcte, 5,33 mètres. En salle ça doit être sa meilleur performance. Il a bien sauté. En plus il a bien géré son concours. Il fait des fautes dans le sable. Il atterrit mal. Il n'arrive pas à optimiser son saut. Mais la course d'élan et l'impulsion, c'est super intéressant ce qu'il est en train de construire. Je pense qu'il peut aller beaucoup plus loin cet été, autour des 5,80 m sans problème s'il continue comme ça.
Prendre de l'expérience
Donc, bien au 60 mètres, moins bien à la perche, bien à la longueur. Au poids, emporté par son élan, il a fait zéro aussi.
Je lui ai donné des conseils, mais ça n'a pas suffi. Je ne voulais pas qu'il fasse un jet sans élan pour assurer.
On était aussi là pour prendre de l'expérience. Il fallait qu'il lance avec élan et qu'il lance à 100%. C'est ce qu'il a fait, même si ce n'est pas passé. Ce n'étaient que des jets à plus de 8 mètres. Il était chaque fois au-delà de son record personnel. On savait qu'il était en forme. Peut-être trop d'envie… Le trop, c'est comme le pas assez.
Il a fait une première
journée en dents de scie, mitigée. Il repartait un petit peu déçu. Sachant que
son gros point fort c'est les haies.
Une découverte, dans le but d'apprendre
C'est dimanche. Je n'y serai pas. Il sera accompagné de son père. Il va devoir gérer un peu en autonomie. Il sera un petit peu esseulé. Mais il sait exactement ce qu'il a à faire. Il est déjà très mature dans son échauffement. Il a les pieds sur terre. Je ne me fais pas de souci pour sa journée.
Je leur avais dit que ce serait plus une découverte qu'autre chose, l'hiver en épreuves combinées. Parce qu'il y a tellement d'épreuves à travailler, surtout chez les garçons. Des épreuves un peu techniques.
Je leur avais dit que le
but du jeu c'est aussi d'apprendre. L'hiver, ils ont fait exactement ça, ils
ont beaucoup appris. Et ils ont réalisé des minimas pour les Régionaux sur des performances individuelles. Donc pour
l'instant tout est positif.
image : : Getty Images/iStockphoto
Ils sont jeunes pour faire des épreuves combinées
Il faut quelques années pour les réussir toutes…
Tous les cadets 1 en épreuves combinées faisaient déjà des épreuves combinées en catégorie Minimes. Ils faisaient les Régionaux d'épreuves combinées. Ils avaient tous fait de la perche en minimes. Ils avaient fait des haies en compétition. Ils avaient tous des repères sur ce qui devait être fait et ce qu'ils avaient à faire.
Quand on a un cadet 1 qui saute 4 mètres à la perche et un qui n'a jamais fait de perche de sa vie… Mais ce sont des choses qui se comblent avec le temps, avec la pratique. Ils ont juste un peu de retard d'apprentissage. Chose qui va être vite comblée. Sachant que déjà on voit qu'ils affectionnent certaines disciplines plus que d'autres. Déjà des disciplines avec une forme de stagnation et de non envie de faire.
Les épreuves combinées : une spécialisation
Je leur ai dit qu'on
peut déjà commencer à amorcer peut-être un virage sur des disciplines
individuelles, sur une orientation autre que les épreuves combinées. Les
épreuves combinées, ce n'est pas tout faire et n'importe quoi. C'est une
spécialisation à part entière. Une spécialisation avec plusieurs épreuves, mais
une spécialisation. On ne peut pas dire je veux faire un peu de tout, je veux
faire des épreuves combinées. Ce n'est pas possible. Ce serait comme vouloir
faire du 100 mètres et faire 90 mètres parce que c'est ce que je préfère sur le
100 mètres. On fait la discipline dans
son entièreté. S'il y a des choses qui ne vont pas ou qu'on fait en traînant la
patte, où on ne se fait pas plaisir et qu'on ne performe pas, il n'y a pas de
raison de vouloir poursuivre.
Crédit .istockphoto.com
Le but du jeu : développer des qualités athlétiques
Je vois que Mathieu
adore faire des haies, du sprint court. C'est quelque chose vers laquelle on va
tendre petit à petit. On va essayer de resserrer l'entonnoir. Pareil pour Bastien
qui est nouveau. Il prend un plaisir dingue à faire de la longueur. Sur 100
mètres et 200 mètres il va vraiment se faire plaisir également. Je ne vois pas
bien l'intérêt d'aller faire des lancers, de la perche, des haies et un 1500
mètres si c'est pour juste le faire.
Poursuivre dans cet élan
On va quand même poursuivre dans cet élan parce que le but du jeu c'est vraiment de développer les qualités athlétiques. C'est pour ça qu'ils se sont engagés. Et moi aussi envers eux. Par honnêteté, on est obligé de finir l'année. Mais on peut déjà commencer à amorcer un virage pour l'année prochaine. Pour ne pas stagner.
Pareil pour Gaston qui a un profil un peu… Il marche dans les pas de Jules Montagne. Naturellement, sans forcer les choses, on sent qu'il a un truc pour la hauteur, qu'il a un truc pour le 400 m haies. Petit à petit, les choses se font naturellement, sans qu'il y ait besoin de forcer quoique ce soit.
* Le 15 janvier 2023 Simon Petiot s'est classé 7ème du championnat AURA sur 5000 mètres marche en 26'19"59
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