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Kader Messaoudi, le père de Sélim, évoque le parcours de son fils, né infirme moteur cérébral.
Propos recueillis par Carole Bouard carole.bouard@leprogres.fr - 08 mai 2016
article du journal le 8 mai 2016
Où en est Sélim aujourd’hui ?
« Sélim a bien grandi, il a 17 ans, il parle beaucoup mieux, il est plus mature. Il a rattrapé un peu son retard, c’est très encourageant. Sélim est scolarisé à l’IEM (Institut d’éducation motrice) Les Combes de la Grange, au Chambon-Feugerolles. Ça se passe très bien. »
C’est donc très encourageant…
« Oui, on voit les résultats, on se dit qu’on a bien fait d’insister, de s’acharner pour qu’il ait accès à toutes ces thérapies. Nous avons eu beaucoup de décisions très lourdes à prendre, on a bien fait. Ce n’est pas le cas de tous les enfants dans la même situation. Certains sont en fauteuil et ont de gros problèmes de colonne vertébrale, doivent subir des opérations. Ce n’est pas le cas de Sélim qui fait beaucoup de kiné tout au long de l’année pour gagner en mobilité et pour ne pas avoir de contractures. »
Depuis trois ans, nous allons exclusivement à Barcelone.
Sélim avec sa mère, sa sœur et l'équipe de thérapeutes de la clinique Essentis à Barcelone. Photo DR.
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Sélim est-il capable de se déplacer tout seul aujourd’hui ?
Il peut se
déplacer avec un déambulateur à la maison mais pas à l’extérieur. Il se fatigue
trop vite et les accès ne sont pas toujours faciles.
Et au
niveau des thérapies qu’il suit ?
Nous avons
arrêté les États-Unis car les Espagnols ont repris les mêmes thérapies. Depuis
trois ans, nous allons exclusivement à Barcelone, à la clinique Essentis, deux
à trois fois par an, pour des séjours de quinze jours.
Comment
se déroulent les soins là-bas
La thérapie a évolué, Sélim fait plus de séances de kiné intensives, c’est-à-dire à la carte, avec un protocole adapté. Le rythme est plus soutenu, avec des séances de balnéothérapie, de kiné au sol, de massages, d’ergothérapie. »
Ces techniques ne sont toujours pas accessibles en France ?
Ces techniques commencent à arriver sur Paris avec l’installation de quelques centres. Nous préférons continuer sur Barcelone où Sélim est suivi depuis plusieurs années par les mêmes thérapeutes.
Vous n’avez pas de prise en charge par la Sécurité sociale ?
Mais, même à
Paris, ce n’est pas remboursé par la Sécurité sociale puisque ce sont des
centres privés. Nous avons une très petite prise en charge, sur des bases très
faibles, à hauteur de 16 euros de l’heure et pour vingt séances maximum. Donc
ça représente 300 euros. Et le coût d’un séjour à Barcelone, c’est 3 000 euros.
C’est-à-dire tout compris ?
Oui, le coût
du transport, du logement et de la thérapie qui coûte à elle seule, 1 800
euros.
Les trajets jusqu’à Barcelone sont déjà plus faciles que jusqu’en Floride…
Oui, nous
avons quelques heures de route contre trente heures de voyage avant. Et puis,
il y avait le décalage horaire qui était pénible. Maintenant, nous partons le
dimanche à Barcelone pour commercer la thérapie le lundi. Le voyage est moins
fatigant. En période scolaire, je pars avec Sélim et pendant les vacances, nous
partons en famille avec mon épouse et ma fille.
3 000 euros, c’est le coût d’un séjour de quinze jours à Barcelone, comprenant le coût des soins de Sélim, le transport, le logement et les frais sur place.
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