Un vent embêtant, entêtant et insistant, a soufflé ce samedi d'interclubs. Il a tenu jusqu'au soir. Lorsque la pluie lui a succédé, calicots, accessoires et matériel, tout était rangé. Les athlètes, juges et dirigeants avaient regagné leurs bases.

De ce " vent mauvais " déjà maudit par Verlaine* les athlètes retiendront qu'il a surtout emporté leurs espoirs de records et de belles perfs : quand ils l'avaient de face, il les freinait. Bien trop puissant dans leur dos, l'anémomètre invalidait leurs performances.

Pour les sauteurs, les rafales font changer les marques, arriver pas au bon endroit et mal engager. Un coup de vent pendant le saut décale le sauteur qui passe dessous…

Les frasques d'Éole ne suffiront  pas à faire oublier de très belles réussites de participant(e)s qui garderont à l'esprit leurs réalisations pour les réitérer plus tard, en conditions atmosphériques plus " normales ".

À l'ACS Monitrol :

Mathieu Nezey 14"92 au 110 mètres haies : 906 points à la table de cotation inernationale.

Gabrièle Mangin 14"26 au 100 mètres haies : 986 points à la table de cotation internationale. Cela équivaudrait, chez les hommes, à 10"67 sur 100 mètres plat. Un chrono stratosphérique pour sa première tentative sur cette distance. Ceux qui la connaissent savent qu'elle a réalisé, l'année dernière, le meilleur français de toute la saison sur 200 mètres haies dans la catégorie minimes.

* Chanson d’automne

Paul Verlaine

Les sanglots longs *
Des violons
De l’automne
Blessent mon cœur
D’une langueur
Monotone.

Tout suffocant
Et blême, quand
Sonne l’heure,
Je me souviens
Des jours anciens
Et je pleure

Et je m’en vais
Au vent mauvais
Qui m’emporte
Deçà, delà,
Pareil à la
Feuille morte.

Paul Verlaine, Poèmes saturniens

* La 1ère strophe est devenue culte dans l'Histoire (avec un grand H) depuis qu'elle a été utilisée par les Alliés comme message secret pour annoncer le débarquement en Normandie le 6 juin 1944.

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À SUIVRE…