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Dès qu'on l'a fini, on est bien
Participer à
un championnat de France, c'est toujours quelque chose de spécial. D'abord
parce qu'il faut se qualifier… donc réaliser de très bonnes performances.
Ensuite
parce que chaque participant se mesure à ses homologues potentiellement
meilleurs voire au moins aussi bons que lui. Enfin, parce qu'il arrive dans un
environnement qui lui est inconnu : un stade où, sauf exception, il n'était jamais venu avant. Bastien Millet, qui avait
déjà affronté deux décathlons, raconte son ressenti.
Arriver dans un
environnement nouveau, qu'est-ce que ça fait ?
Déjà, rencontrer un stade tout nouveau.
C'était grand et très joli. C'est un stade extrêmement spacieux avec de très
jolies tribunes. Il fallait prendre notre dossard. Montrer sa pièce d'identité
et sa licence.
On a son propre dossard et la compétition
commence comme tous les décas par le 100 mètres. À la fin de la journée le 400
mètres. La 2ème journée c'est le 110 mètres haies ; elle se finit par le mille
mètres.
À force de faire des compét'…
Quand tu attaques le 100 m, comment tu te sens ? Tu
as de l'appréhension ou tu es bien tout de suite dedans ?
Non, pas plus que ça parce que ça fait déjà le
3ème décathlon que je finis. L'année dernière j'en avais fait deux mais je
n'avais pas réussi. Le premier j'avais fini mais j'avais fait zéro au javelot.
Au deuxième, je m'étais fait la cheville, donc je n'avais pas pu finir.
Cette année, c'est le troisième que je finis…
Non, pas plus de stress. À force de faire des
compét' on devient de moins en moins stressé.
Si on se met trop la pression…
Le problème c'est qu'on est aux France, mais ce n'est pas pour autant qu'il faut se mettre la pression. Si on se met trop la pression, après on peut vite faire des erreurs.
Donc tu as réussi à ne pas subir la pression… parce qu'un championnat de France ce n'est quand même pas ordinaire.
Et puis il y avait Maxence et Célian. Donc en soi, je n'étais pas tout seul. On se connaissait. Il y a une bonne ambiance. On se met à l'aise les uns les autres.
C'est un peu une réunion
entre copains…
Oui, c'est ça. C'est un peu une réunion entre jeunes.
Quelle est pour la première
journée l'épreuve qui pour toi a été la plus difficile ?
Comme chaque déca, souvent c'est la fin du
premier jour, le 400 mètres. Il est assez dur mais dès qu'on l'a fini, on est
bien.
Et le 1500 m (NDR: qui clôt le deuxième jour) ; ça reste toujours les deux épreuves qui sont dures parce que c'est la fin des journées. On est un peu fatigué.
On les sent dans les jambes
Ce que je trouve le plus difficile, c'est le 400 mètres et le 1500 mètres, c'est le plus compliqué.
Le 400 m quand on ne connait
pas, ça n'a l'air de rien mais c'est une course très très dure…
Oui. On ne dirait pas. On se dit que c'est un seul tour. Mais c'est un seul tour en sprint et souvent, on finit bien mal.
400 mètres, c'est quatre
fois 100 mètres. Dit comme ça, ça fait rire mais.. On fait 100 mètres, ça va.
Un deuxième cent mètres, ça va encore. Après ça commence à se compliquer…
C'est ça ! C'est ça ! Un 100 mètres, en réel,
on le fait en 11 secondes30 environ. Un 400 mètres… on ne fait pas quatre fois
100 mètres en 11"30. Sinon, ça voudrait dire qu'on courrait environ en 44… environ 45 secondes.
C'est ça qui est compliqué : réussir à tenir l'allure du 400 en étant au sprint. Donc, le premier 100 mètres et le premier 200 mètres, on les tient bien. Les deux autres, on les sent dans les jambes.
Tu finis lactique dans le
dernier 100 mètres ?
Euh… J'arrive à retenir le lactique en ce
moment. Mais les premiers 400 mètres que j'ai faits, le lactique il était bien
présent et on le sent bien quand il arrive. Mais après, je le sens de moins en
moins. Ça, ça me fait plaisir. Parce
que j'arrive à finir bien - c'est un grand mot - mais mieux je pense que
certains à la fin de la course.
Après, je me dis que des fois c'est peut-être
parce que je ne me donne pas assez… Mais je me dis, par rapport à mes chronos,
ça va. J'arive quand même à tenir ce lactique.
Après, des fois, il arrive. Pour moi, il
arrive souvent vers les 300 - 350 mètres.
C'est sans doute le résultat
de l'entraînement, si tu le supportes…
Ça se peut aussi que ce soit le résultat de l'entraînement. Exactement. Parrapport au début de ma course… Si je pars très très fort dès le début, j'aurai le lactique le plus tôt possible. Si je pars le plus doucement et que je relance de plus en plus, j'arrive à retarder le lactique.
Si tu pars trop vite tu te
grilles…
C'est ça. Plus on part vite, plus le lactique arrive.
Ils sont là pour nous encourager
Et le 1500 mètres, une des
épreuves renommées du décathlon pour être extrêmement difficile ?
Elle n'est pas si difficile que ça. C'est
juste en fait que c'est la dixième épreuve. On est tous un peu fatigués… Quand
on se dit : -
-On a
neuf épreuves dans les jambes
Et quand il faut se dire qu'on doit aller
courir 1,5 kilomètres… on n'a pas vraiment envie. Après, quand on y est dedans,
il y a quand même une grande ambiance. On a quand même des gens autour qui nous
accompagnent. Ils sont là pour nous encourager. Donc quand on est dedans, on
entend un peu les personnes aux alentours et donc ça fait plaisir.
Ce n'est pas l'épreuve, quand on est dedans, qui met le plus mal. Elle est compliquée à se lancer dedans mais quand on a fini, on sait qu'on a fini tout le déca, et c'est quand même un grand soulagement.
La plus dure, ça reste le 400 m ?
Oui ! En terme de fatigue, c'est le 400 quand
même le plus dur.
À SUIVRE...
Photo de présentation Arnaud Mangin
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