La montée vers la Madeleine fut longue, mais pas autant qu'un roman de Proust, malgré son nom. Une grimpée à couper le souffle pour une vue à redonner le souffle car on s'y attarde. Je te préviens,

 Chère lectrice, cher lecteur, cher(e) tout marche,

il n'y a pas d'ascenseur. Pourtant, chemin montant, certaines conversations persistent. On marque parfois une pause pour se dévêtir. Il fait chaud. Dans  la brume ambiante, on échange quelques mots en patois : "Faï tchao", des conseils : "Surtout, ne t'arrête pas dans la côte !" Eric encourage, précise les gestes à faire pour employer au mieux les bâtons et faciliter la progression.

La montée se poursuit encore un moment dans la grisaille, puis récompense de la persévérance : le soleil.

Mélanie arrête la troupe au bord d'un pré, au pied d'un suc volcanique. Le volcan dort. Personne ne prend de précautions pour éviter de le réveiller. Le ciel s'est repeint en bleu vacances. Séance assouplissements. Quelqu'un rigole : "Schnaps !" Alors, c'est l'alcool ou le col ?

La marche reprend, les dernières vestes sont fourrées dans les sacs à dos.

On passe au dessus d'une ferme. La ferme du Pédible. Les terrains se montrent fort escarpés. Cela nous rappelle qu'en Haute-Loire, l'agriculture qui occupe 47% du territoire à 700 mètres d'altitude moyenne, c'est de l'agriculture de montagne.

On traverse le village aux maisons de lave de granit et de lauzes. Un panneau "accès à la Madeleine" : pour ceux qui ne lèveraient pas le nez ou pour les jours de brouillard ?

Un autre explique que la chapelle Saint-Roch, juste au dessus, fut un pèlerinage très fréquenté.

Des pèlerins d'un nouveau genre fréquentent les lieux au XXI^ème siècle.

Plus loin, une chicane en fer barre la route aux véhicules.

La vue sur la couche de coton enveloppant la vallée apaise et cultive le mystère des montagnes dont seule la crête émerge.

La chapelle Saint-Roch, un bois à traverser puis l'apothéose : la vue mirifique sur la vallée de la Loire.

Pour cela, rendez-vous à la rubrique "Tout en haut".

 Les images de la grimpette,  elles se tiennent là    

Elles te montrent comment,

 Chère lectrice, cher lecteur, cher(e) tout marche,

 On peut se hisser d'environ 660 mètres d'altitude au point de départ près de l'école de Jussac à plus de 960 mètres sur le plateau de la Madeleine pour un panorama que les humains "kifent" (ça c'est pour la jeune génération) depuis des millénaires.