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Il est d'usage, aux abords des passages à niveaux, de placer un panneau d'avertissement mentionnant " ATTENTION UN TRAIN PEUT EN CACHER UN AUTRE ". La maxime peut désormais s'appliquer au trail puisque dimanche en plus d'Anthony GAUTHIER très large vainqueur du trail des Piqueurs sur 52 Km, Cédric FOURNEL a pris la 1ère place du 25 Km ( D+ 1130 m ).
Anthony a été imité par Cédric vainqueur de la version 25 Km avec 9'10 d'avance sur le second. Lui non plus n'a pas fait les choses à moitié !
Après une longue interruption en 2016, Cédric a repris l'entraînement en novembre et plus sérieusement mi-décembre.
Pour sa reprise en compétition, il s'est classé 2ème à Rochebaron le 19 février puis 2ème au trail des écoliers le 5 mars à Champdieu.
Je voulais reprendre la saison de trail rapidement
Le trail des Piqueurs s'inscrivait dans son plan de saison car, explique-t-il, " puisque je n'avais pas fait les cross, je voulais reprendre ma saison de trail plus rapidement et surtout je voulais faire des trails techniques en prévision de la montagne, et ce bien avant les autres années. D'habitude j'attaque ça en mai. Vu que mes grandes échéances, notamment le Mont-Blanc, arrivent en juin, j'ai décidé de commencer tout de suite avec des trails techniques pour habituer le corps. "
Dimanche 26 Cédric s'est présenté pour la première fois au trail des Piqueurs. La réputation de la course fait que chaque année il entendait dire que c'est une épreuve difficile et technique. Mais habituellement, à cette époque il se trouve à la sortie des cross ou des courses sur route. Il n'aurait pas été indiqué pour lui de se mesurer aux difficultés techniques et aux dénivelés de cette course les années précédentes.
1H45 de route pour se rendre au départ
Départ de la course à 9H30. Pour cela Cédric a quitté Monistrol à 6H30, ce qui équivalait à 5H30 la veille puisque dimanche matin tout le monde a avancé son horloge de une heure pour passer à l'heure d'été.
" Il y avait un peu l'horaire difficile mais surtout 1H45 de route, surtout de petites routes, module-t-il, et quand on arrive sur la ligne de départ, on se demande si l'on est bien réveillé. Pour Anthony, avec deux heures d'avance, j'imagine... "
Arriver à 8H15 donne une 1H1/4 à Cédric pour se remettre du voyage.
" Pour une course autour de chez nous, je me donne 3/4 heure de préparation. Quand c'est loin, il me faut bien une heure à une heure et quart. Cela me donne le temps pour marcher 1/4 heure, me réveiller avant l'échauffement. Je trouve ça pas mal. Ne pas hésiter à marcher un petit 1/4 d'heure avant de s'échauffer. "
J'ai pris un très mauvais départ
La course a été une sorte d'épreuve à handicap. Cédric en parle avec détachement.
" J'ai pris un très mauvais départ. Avant le départ, j'étais en train de discuter avec des Monistroliens des Flying Carpets. Je me suis mal placé sur la ligne de départ. Or il y avait un départ neutralisé qui faisait que les coureurs étaient contenus pendant 200 mètres. À la sortie du départ neutralisé arrive une descente d'un Km en monotrace. J'étais 50ème et je n'ai pas pu remonter. Ça m'a mis un coup de stress. Mauvais départ. Au bout d'un Km et demi je suis remonté en 3ème position. Là on bascule sur une descente. La personne devant descendait vraiment pas mal. En dévalant fort on a loupé une rubalise. Le temps qu'on fasse 20 mètres dans les bois sur le monotrace, et nous sommes repartis 10èmes. Deuxième péripétie ! "
J'ai décidé de me mettre aux avant-postes
Ce sera la dernière. À partir de là, notre Monistrolien a changé de braquet. Il explique comment :
" Après, nous sommes arrivés sur une côte et tout de suite j'ai décidé de me mettre aux avant-postes et de mettre le rythme. Finalement je me suis vite échappé parce que sur les faux-plats-relances j'ai rapidement creusé l'écart. "
À partir de 2,5 Km Cédric a fait la course seul en tête après avoir doublé dans la côte.
" Je me suis vite retrouvé seul, j'ai fait ma course ".
De bonnes sensations sur les relances et les faux-plats
381 autres concurrents ont fait la leur, tous largement derrière. Aucun ne reverra Cédric qui termine avec plus de 9 minutes d'avance sur le deuxième. Un vrai " gap ". Le coureur de l'ACSM avait bien étudié le profil et s'est rendu compte qu'il éprouvait de bonnes sensations sur les relances et les faux-plats.
Un terrain de jeu assez difficile
" J'avais de bonnes jambes. J'ai décidé d'en profiter pour maintenir mon écart, moins forcer dans les côtes qui sont normalement ma préférence, et travailler toutes les descentes techniques où j'ai essayé de vraiment m'engager pour profiter de la compétition pour m'entraîner sur un terrain de jeu assez difficile qu'on ne trouve pas à Monistrol."
Ce qui se passait derrière ? Notre traileur s'en est
soucié comme d'une guigne.
Peur de louper la victoire pour une erreur d'inattention
" Je n'ai pas voulu en tenir compte, lâche-t-il. J'ai préféré rester dans ma course. Au 18ème Km, des collègues des Flying Carpets m'attendaient. Je leur ai posé la question. Ils m'ont dit qu'ils ne le voyaient pas derrière ( NDLR : le second ). Je ne m'en suis vraiment pas occupé. Je suis resté concentré sur le travail de mes appuis du fait de la technicité du terrain. Je suis resté super concentré parce que j'avais super peur, du fait d'être tout seul, du fait d'être beaucoup dans des monotraces, d'être énormément sur du hors-piste de louper la balise et de louper la victoire pour une erreur d'inattention. Ça arrive souvent dans ce genre de course. "
Le balisage en rouge se présentait sous forme de petits drapeaux rouges triangulaires plantés au sol. Le parcours était tellement sauvage. On rencontre parfois cela en montagne, un peu comme pour le slalom au ski, tous les 15 mètres on plante au sol des petits drapeaux. À aucun moment le premier ne connait son écart sur le suivant. la description qu'en fait le coureur est parlante.
On ne rencontre pas souvent la civilisation !
" Comme l'environnement est très sauvage et le parcours hors-piste, on ne rencontre pas souvent la civilisation. Aux deux premiers ravitaillements, je ne connaissais personne. J'avais juste quelqu'un à 7 Km de l'arrivée, mais je n'ai pas reçu d'indication. La première information je l'ai eue à 1 Km de l'arrivée quand on m'a indiqué que le second était loin Je ne me suis vraiment pas préoccupé des concurrents. ".
Cédric dit avoir bien récupéré et il apprécie.
" J'ai plutôt bien encaissé au niveau des chevilles, je suis assez content. J'en ai remis une couche cette semaine. "
Prochaine étape, le trail de l'Ardéchois 36 Km le 30 avril.
" Suivant ma phase de préparation, je ne sais pas encore, j'irai peut-être faire la Marcellinoise le 9 avril ( NDLR : 20 Km ). D'autant que le week-end de Pâques je vais faire un bloc d'entraînement. Je déciderai ça le matin même. "
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