Après les éducatifs à l'abri, les sprinteurs se sont déplacés autour du parking du lycée Léonard de Vinci pour se régaler de la demi-douzaine ( c'est comme les huîtres, 6 minimum )  de 120 mètres que Stéphane leur avait réservée.

Sprinters sous la pluie, sprinters dans la nuit

Parfois le fond sonore des automobiles roulant sur la route couvraient la voix de Stéphane Assié placé à l'opposé, sur le couloir où attendent les bus de ramassage scolaire à la fin des cours. 

Des gaz s'échappaient mauvaisement de quelques pots fumants et malodorants dans les éclaboussures d'eau expédiées de temps en temps par une automobile de passage .

Imperturbables sous l'ondée, nos champions de la vitesse ont obéi à tous les ordres du starter quitte à sprinter quelques instants à la fortune du pot... du pot catalytique des véhicules circulant à proximité, émetteurs d'émanations auxquelles les athlètes n'ont pas pu... échapper.

* à la fortune du pot

Au 18ème siècle, le "pot" était le récipient suspendu dans l'âtre et dans lequel le plat du jour cuisait ou réchauffait. Lorsqu'un visiteur arrivait à l'improviste à l'heure du repas et s'y voyait invité, il pouvait, selon sa "fortune" tomber sur un plat succulent ou un infâme brouet mais, surtout, il était invité sans que les hôtes aient pu s'y préparer, donc sans chichis, à la bonne franquette.
D'où l'expression à la fortune du pot qui, de nos jours, tout en maintenant les idées d'improvisation et de simplicité, a aussi une connotation de bon accueil et de chaleur humaine. (extraits du dictionnaire  Expressio.fr )

Pour nos sprinteurs, c'était le pot à l'envers. Quand une voiture passait, ils n'avaient pas de pot puisque la voiture en est dotée et qu'elle pollue l'air. En l'absence de voiture ( la majorité du temps tout de même ) ils avaient du pot de pouvoir respirer sainement sans avoir de pot ( d'échappement ) mais avec la chance ( au 18ème siècle on disait la fortune, aujourd'hui c'est le pot ) d'échapper au pot d'échappement.

" Comprenne qui peut " aurait dit Boby Lapointe.

Comme tu as du pot,

Chère lectrice, cher lecteur, cher tout court,

tu vas pouvoir voir ça en

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