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Esteban Teyssier dirige un chantier de fouilles sur le site du château vieux. Site qu'il a identifié et dont il est officiellement reconnu comme le découvreur ( en archéologie on dit " inventeur " ).
Le château vieux a précédé de plusieurs siècles celui dit des évêques que nous utilisons encore actuellement. Depuis 300 ans les historiens monistroliens recherchaient l'emplacement de ce château disparu dans la nuit des temps.
Esteban l'a trouvé. Le jeune
archéologue ouvre les portes de " son château " aux visiteurs du site
de l'ACS Monistrol.
Une voie pavée très ostentatoire
La calade, voie d'accès au château
Le château vieux avait deux points d'accès : l'accès par le fossé et l'accès par les gorges. Automatiquement, on a un chemin qui serpente jusqu'aux gorges, ce qui permet de remonter sur le château. Le fait d'avoir une calade totalement aménagée et structurée, c'est-à-dire une voie pavée, laisse supposer que l'on entre sur une structure seigneuriale qui a pour but d'être très ostentatoire puisqu'il est très probable qu'à l'époque ils utilisaient plutôt les chemins de terre battue qui pour la plupart ne devaient pas toujours être très bien entretenus. Et là, le fait d'un coup de se pointer sur une voie pavée avec des blocs dont certains sont quand même monumentaux, cela a pour objectifs :
* Démontrer la puissance du seigneur, démontrer qu'il a de la main-d'œuvre, qu'il a de l'argent pour pouvoir réaliser ce type d'infrastructure et de construction.
* Mais également une vision extrêmement ostentatoire pour imposer son pouvoir au regard de la population juste par l'utilisation de la construction bâtie.
Dans quoi vivait le reste de la population ?
Pour l'instant cela reste difficilement attestable mais très probablement dans des constructions de matériaux périssables, sans doute que du bois.
L'équipe de bénévoles des fouilles de l'été 2019
Nous sommes une dizaine de bénévoles à travailler sur le site. L'objectif était de constituer une équipe mixte filles garçons puisqu'à mon sens il était extrêmement important d'avoir une parité dans tous les milieux, celui de l'archéologies notamment. Il y a eu un appel à candidatures pour venir sur le site. J'ai reçu de nombreuses lettres de motivation et CV : 115 candidatures, soit un nombre très important. J'ai été moi-même étonné d'avoir autant de monde intéressé par les fouilles. Sur les 115 candidatures, 85 filles ont postulé. J'ai quand même pu constituer l'équipe de manière à ce qu'elle soit en parité, autant de filles que de garçons, juste une fille de plus.
Tous sont étudiants en archéologie
Ils viennent se former à cette discipline puisque le reste de l'année ils sont sur les bancs de l'université à apprendre de façon théorique. Il faut savoir que l'archéologie reste quand même un travail de pratique et que c'est en se confrontant à la terre, à la stratigraphie et aux niveaux de sol, que l'on devient un archéologue aguerri.
Ils nous viennent de l'ensemble de la France : de la baie de Somme, de Paris, de Montpellier, de Poitiers, de Lyon, donc un peu de tous les coins de France. Mais également de l'étranger puisque une jeune fille vient de Liège ainsi qu'une autre de Moscou.
Dans le groupe, deux sont en phase de terminer leurs études archéologiques :
Samuel le responsable du secteur du fossé est sur la fin de son Master 2 à Poitiers.
Rémi lui est
plutôt responsable du secteur de la plateforme située juste au dessus du fossé,
laquelle correspondrait au possible bâtiment défensif. Lui aussi termine son
Master en archéologie à l'université de Lyon.
Les autres sont plutôt de plus jeunes archéologues :
Tiphaine nous vient de Montpellier. Elle va attaquer son Master en archéologie. Elle est plutôt spécialisée sur la protohistoire.
Ksenii vient
de Moscou. Elle suit son cursus d'archéologie à Moscou.
Avec Ksenii,
Mathilde fouille et prépare une licence d'archéologie à La Sorbonne.
Alissa originaire de Belgique, plutôt spécialisée dans la restauration d'objets historiques. Elle voudrait se spécialiser en céramologie.
Manon se dirige plutôt vers l'enseignement avec le concours pour être professeure des écoles en lettres.
Loïc a suivi puis arrêté un temps des études d'archéologie. Il les reprendra vraisemblablement dans les années à venir.
Emmanuel et Nassimo eux ne sont pas archéologues. Ils suivent des études d'histoire à Lyon. Ils apprécient de venir sur le site puisque ce sont des locaux.
Roxane passe en 2ème année d'archéologie à l'université de Poitiers. Très motivée elle en est déjà à son 4ème chantier ce qui démontre une volonté d'en apprendre plus et de se former directement sur le terrain.
L'archéologie, une discipline " jeunes "
Je pense que l'archéologie se développe de plus en plus et ce pour plusieurs raisons.
Déjà, on a quand même plus de médiatisation sur l'archéologie, l'Histoire, le bâti, le patrimoine. Ce sont des images dont on est abreuvé en permanence dans les médias. Ce qui peut expliquer que les jeunes s'intéressent de plus en plus à l'archéologie et au patrimoine.
Les filières deviennent de plus en plus scientifiques. L'archéologie est un agrégat de différentes sciences et de différentes spécialités. Et donc de plus en plus de jeunes apprécient cette formation et souhaitent se lancer dans le métier d'archéologue.
* Les passionnés de l'histoire du château pourront lire un article d'Esteban dans Les chroniques Monistroliennes n°47 de 2017 pages 7 à 11.
Ils pourront aussi consulter le n°40 des Chroniques monistroliennes intitulé " Tout sur le château " contenant une série d'articles de Philippe Moret.LA COLLECTION COMPLÈTE DE PHOTOS
FIN
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