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Christophe Margerit, professeur d'EPS, comme tous ses collègues de l'enseignement s'efforce de garder le contact avec ses élèves pendant cette période de confinement prévue jusqu'au 11 mai, et de leur faire réaliser des exercices.
Chez nous on prend notre mal en patience. Tous les trois jours je vais courir en bas de chez moi, dans les gorges de la Loire. Je ne croise personne. C'est un peu du crapahut course-rando. Ça maintient en forme.
Sport et travail se rejoignent
Il faut que je me maintienne en forme. Niveau boulot, je donne du travail une fois par semaine à mes classes. Ça peut être des contrôles de connaissances sur ce qu'on a fait jusqu'à présent. À une classe j'ai donné un petit travail à faire en danse. À certaines classes j'ai donné du travail de lecture de cartes en course d'orientation. Je tâche de leur donner des choses en lien avec ce qu'on a travaillé. Mais si ça continue je vais vite me trouver à court d'arguments et d'idées. C'est compliqué.
Je leur ai aussi donné des exercices physiques à faire chez eux. Mais là aussi, on tourne vite en rond. Je ne sais pas comment ce sera suivi. Chacun fait comme il peut.
Du sport en courant autour de la maison
Mon épouse envoie aussi du boulot à ses élèves par l'ENT (Espace Numérique de Travail). Tous les jours elle y passe un temps de fou. C'est compliqué.
Là elle a changé. Elle a fait un dossier (papier) pour la semaine. Elle le
déposera à l'entrée de l'école et les familles viendront récupérer leurs
dossiers personnalisés et ils auront du travail pour la semaine. Mardi elle est
d'astreinte ; elle s'est proposée pour garder les enfants des soignants. Elle
essaie de faire du sport de temps en temps en courant autour de la maison.
Des circonstances extrêmement
particulières...
Nos collègues enseignants eux sont dans une période où ils travaillent peut-être encore plus que d'habitude. Il faut tout numériser, tout mettre sur les sites, récupérer le travail des jeunes...
Je suis professeur principal d'une classe. En début de confinement, j'ai essayé de voir qui avait un ordinateur, qui n'en avait pas. J'ai appelé pas mal de familles parce que nous n'avions pas de retour du travail demandé. Il fallait savoir pourquoi. C'est quand même un boulot important.
Il pourra y avoir une résurgence de contamination
Mes collègues qui sont prof' principal de 3ème vont avoir toute la partie
orientation. Normalement il y a une concertation avec les familles. On fait des
réunions. Là ce ne sera pas possible. Tout se fera par mails, etc. Et par
téléphone aussi. Mais le problème du téléphone, c'est qu'il faut qu'il reste
une trace de ces entretiens. Ensuite, nous saisissons les vœux des familles. Une fiche navette circule. À la fin elle est signée par les
parents et le collège. Ce sera très compliqué.
Après les vacances, un nombre exponentiel de contacts
Un établissement scolaire, c'est ce qu'on appelle un " cluster " (NDLR : un groupe). Quand on a repris après les vacances (la semaine après le Défi Vellave) on a eu une semaine de cours. J'ai eu 200 élèves ce qui représente un grand nombre de contacts. Les élèves entre eux. C'est exponentiel le nombre de contacts. La même chose pour tous mes collègues... L'école est un lieu où il pourra y avoir une résurgence de contamination.
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