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Nelly et Philippe Zotos sont confinés chez eux, comme tout le monde. Leurs quatre enfants avec eux. Entre les devoirs, la popote pour une demi-douzaine, la course à pied et le nécessaire bricolage pour la maison, ils n'ont guère le temps de s'ennuyer. Nelly raconte :
Nous avons nos quatre enfants avec nous, depuis le début du confinement. On ne s'ennuie pas ! Il y a les devoirs des uns... et puis on essaie de tous faire un peu de sport.
Elian continue à suivre un petit programme que Philippe lui a adapté pour qu'on arrive à faire une heure par jour autour de la maison. On n'a pas le droit d'aller très loin. On s'est fait un tour d'un kilomètre autour de la maison, assez plat. On fait nos séances de vitesses. On choisit des horaires, soit tôt le matin, soit tard le soir, souvent tard le soir. Au début on y allait en fin de matinée mais on s'est vite aperçu qu'il y avait du monde à cet horaire là. On arrive à courir quasiment tous les jours.
Un cercle d'un kilomètre tout autour de la maison
Sur Maps on a tracé un cercle d'un kilomètre tout autour de la maison. Comme ça on sait de part et d'autre jusqu'où on peut aller et on rayonne sur cette portion là. On court tous les jours une heure et on fait du renforcement musculaire, des étirements.
Et comme on a une grande maison, il y a
beaucoup de choses à faire.
On bricole énormément
On ne s'ennuie pas. En plus, les enfants reçoivent leurs devoirs tous les jours, et parfois il faut les aider un peu.
Deux sont en classe de 1ère, et pas les mêmes 1ères. Une en ST2S (Sciences et technologies de la santé et du social). C'est la partie de Philippe parce qu'elle a beaucoup de biologie...
Pour Elian, c'est sciences physiques, sciences et vie de la terre et maths. Je ne peux pas l'aider parce que ce n'est pas ma partie. J'ai fait littéraire. Mais il se débrouille bien.
Pour Gabin en classe de 4ème ça se gère plutôt bien. Il ne court pas beaucoup mais il a son panneau de basket dans la cour. Il fait du basket. Un peu de renforcement musculaire. Il a de petits exercices que lui donne son entraîneur.
On prend des nouvelles de tout le monde
par Facebook, par Messenger, WhatsApp,... J'ai quelques nouvelles de personnes de l'ACSM.
Pour nos loisirs, on bricole sans arrêt. On avait de vieux vieux volets qui claquaient au vent. On les a descendus, on a tout poncé et on les a réutilisés pour faire d'autres choses. On a défait toute une terrasse en bois qui commençait à mal vieillir pour tout reponcer, tout revernir. On s'occupe bien bien. Dans la maison, je n'ai jamais le temps de trop fignoler, donc là, placard après placard on fait du tri, on nettoie. Il y a du boulot.
De bons petits plats
Et puis, on est six tous les jours à la maison, matin, midi et soir. Je suis souvent dans mes casseroles. J'aime cuisiner, alors je m'amuse à leur faire de bons petits plats, des choses que je n'ai pas le temps de faire habituellement, des choses un peu préparées. Et puis on s'est amusé. On a essayé de faire du pain, on a fait de la brioche. Un jour j'ai fait des hamburgers maison. J'ai tout fait : le pain, les steaks, .. J'ai tout fait de A à Z. Ça leur a fait plaisir. Je les fais cuisiner aussi un petit peu. Du coup ils mettent un peu la main à la pâte. À six, ça fait du travail !
Habituellement j'ai une femme de ménage... mais là, elle ne vient pas. Donc il faut tout faire.
Philippe a débarrassé tout son bureau, trié des papiers. Ça faisait depuis longtemps qu'il n'y avait pas mis son nez !
C'est le bon côté. On a tout trié, tout nettoyé, tout désinfecté de partout...
Ce qui manque le plus, c'est de voir les gens
Voir ses copains. Aller courir plus loin dans les chemins. J'aime bien changer, aller dans les bois et pour l'instant on ne peut pas.
Heureusement, on a les gorges du Bilhard
pas loin. On y va souvent. On est pile poil à 1 Km. On les fait en long en
large et en travers. Ce qui manque, c'est l'émulation de groupe, faire des séances
ensemble. Encore, nous on a de la chance, on est trois à courir à la maison. On
fait nos séances. On n'y va pas toujours tous les trois. Elian est souvent tout
seul. Philippe et moi y allons souvent tous les deux.
On s'adapte
Ce qui manque, c'est boire un coup avec les copains, pouvoir courir avec eux, pouvoir s'inviter, aller manger au restaurant une fois de temps en temps. Ce sont des petites choses qu'on a l'habitude de faire et qu'on ne fait plus.
Alors on s'adapte, on ne va pas en faire une crise mais c'est vrai que c'est ce qui manque le plus, tout le côté social en fait.
Problème pour les travailleurs indépendants, ils ne travaillent plus.
C'est vraiment un gros problème et on n'a pas le droit de travailler. L'ordre des kinés demande à ce que le cabinet reste fermé. Et puis ce serait trop risqué. On a trop de proximité avec les gens. Dans nos métiers, on est obligé de toucher les gens, d'être très près. Ce ne serait pas gérable. On n'a pas d'autre choix.
Pour l'approvisionnement, on a de la chance à Monistrol
Pour l'approvisionnement, on a cette chance à Monistrol d'avoir des petits commerces et des paysans tout autour.
Les supermarchés c'est pour l'eau, le lait, etc. Pour les produits frais, on fait vraiment nos courses tout autour.
Le marché de producteurs a été redisposé, avec des rubalises pour que les gens ne soient pas les uns sur les autres.
Dans le magasin de fruits et légumes de
Benjamin on a fait la queue sur le trottoir pour pouvoir entrer dans le
magasin.
Photo du site Recherches de cartes postales - Geneanet.fr
Article du Progrès le 17 avril 2020
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