Samedi 13 et dimanche 14 février, la neige avait transformé le pays en tableau majestueux du genre qui avait inspiré, entre autres grands maîtres, le peintre baroque néerlandais Vermeer. Mais au fait, la neige est-elle vraiment blanche ? Certains la voient bleu cobalt. Certains des plus anciens ont le souvenir de la fameuse " neige bleue " et lourde de novembre 1982, une couche de 40 centimètres qui causa tant de dégâts - combien de voitures se retrouvèrent avec le toit en V - et priva notre région d'électricité pendant huit jours. Les gens s'étaient précipités dans les commerces pour acheter des bougies. Très vite  n'en resta plus. On se servit même des pains d'illumination du 8 décembre…

Ci-dessus, reproduction photo du journal Le Progrès empruntée au site https://jmkjmkj.pagesperso-orange.fr/novembre1982.html

De ce samedi enneigé, Franck Teyssier narre un entraînement dans des conditions, somme toute, pas si rudes que celles rencontrées par Anaïs et Lucie le matin même sur les hauteurs, entre étangs et Mallorum.

Samedi matin, visiblement les conditions sur Bas n'étaient pas terribles du tout au vu des photos que Lucie avait partagées. Mais Anaïs et Lucie étaient allées sur les hauteurs. Nous, nous sommes restés au niveau des étangs et l'après-midi il y a quand même eu un bon redoux, ça avait bien fondu. Et finalement, c'était plutôt pas mal. Bonne surprise, le terrain était sec. On a eu des conditions tout à fait correctes. Comme nous sommes partis à 16 heures, moment où le soleil commence à disparaître, on a senti le froid arriver. Mais, comme toujours, en courant, une fois l'échauffement fait et que l'on est dans sa séance, ça passe bien. Et pour finir, on a plutôt bien géré et c'était une vraie bonne séance. Donc c'était plutôt mieux que ce que je craignais.

Comme si on allait aux championnats de France

Fanélie, Lucas et moi avons fait sept fois mille mètres. On monte en volume parce qu'avec les Défis cross qui continuent et les distances qui à priori vont augmenter, l'idée c'est quand même de monter en volume.

Arrivé au 10 février, mon idée était de maintenir un travail de développement général et de cycle foncier, comme si on allait jusqu'aux championnats de France. C'est à peu près les formats qu'il faut pour cette période de l'année. C'est la première fois qu'on montait aussi long. La fois d'avant on était sur du six fois mille mètres, Fanélie, Lucas et moi.

Tiphanie et Laurine ainsi que les cadets, Arthur et Simon, ont fait cinq fois mille. Hélène, la maman de Lucas, est restée sur quatre fois mille.

Nelly, Philippe et Nathalie sont partis faire la même séance que Lucie et Anaïs le matin. Partis sur les hauteurs, on ne les a pas vus.

On était un bon petit groupe. C'était bien sympa. Dans le contexte que l'on connait,

C'est chouette de les voir toujours mobilisés et motivés

Le fait d'avoir lancé ce projet de Défi Cross qui ensuite a été repris par d'autres, c'est bien, ça continue à donner des perspectives. À Andrézieux, ils ont joué le jeu.

Dans deux semaines, si la situation ne se dégrade pas, ça va se reproduire à Montbrison. On a eu quinze jours entra Monistrol et Andrézieux. Entre Andrézieux et Montbrison, il y  aura trois semaines. Les inscriptions ne sont pas encore lancées.

Pour les jeunes, j'en parlerai avec Christophe pour caler le calendrier selon ces impératifs.

Avec les adultes, on a plus de souplesse, ne serait-ce qu'en termes de déplacement alors que pour les plus jeunes on va devoir solliciter les parents. 

L'équivalent de trois compétitions

Je m'adapterai à ce que Christophe préfèrera et puis aussi en fonction des créneaux qui seront disponibles.

Ça donne une perspective et au final, ça va représenter l'équivalent de trois compétitions, trois cross, somme toutes  ça fait l'équivalent d'un Loire, Volcans et Régional. Donc, ce n'est pas si mal et ça permet de donner des objectifs intermédiaires dans une saison hivernale où c'est bien d'enchaîner les kilomètres, mettre du volume et des séances un peu longues. Mais c'est bien de concrétiser aussi par ces compétitions. J'allais dire pseudo-compétitions, mais ce ne sont pas des pseudo-compétitions parce qu'il y a un vrai classement au bout, chacun se prend bien au jeu. C'est un autre format de compétition, mais c'est une vraie compétition.

Ça permet de maintenir motivation et envie chez tout le monde

Sachant qu'on voit bien que l'on n'a pas matière à beaucoup se réjouir. Je ne suis pas trop serein sur le début de la saison, notamment sur du hors stade. Je parle de la saison printemps-été.

Le Grand Trail du Saint-Jacques est reprogrammé pour le 2 octobre 2021.Est-ce que même en octobre ça pourra avoir lieu ?

Ça va dépendre de deux facteurs :

- du nombre de personnes qui seront vaccinées

- de la capacité au vaccin actuel de pouvoir couvrir les variants. Parce que si aujourd'hui tous les gens vaccinés ne sont pas couverts contre les nouveaux variants qui rapidement vont prendre le dessus. C'est le principe du variant, il est plus contaminant. Au final, la souche initiale finit par s'éteindre d'elle-même au profit du nouveau. Donc si les vaccins ne couvrent pas les variants, c'est la.. mouscaille. Et ca fera complètement revoir la stratégie à l'échelle mondiale.

Alors il n'est même plus question de course à pied ou de compétition. C'est carrément… On verra bien ce qu'il en est.

 Une ébauche de calendrier

Il semblerait qu'au niveau de la FFA, la Ligue et les Comités, on reste sur une ébauche de calendrier pour la saison de piste. Sous-entendu qu'en respectant un protocole sanitaire, dès lors que l'on est dans un espace clos à ciel ouvert, c'est plus facile à contrôler, plus facile à mettre un protocole sanitaire. Ça a fonctionné l'année dernière. Il n'y a pas de raison que ça ne fonctionne pas cette année.

Pour la piste, je suis relativement optimiste.

Mais c'est plus pour le hors stade que je m'inquiète. Le hors stade, je n'y crois pas. Soyons réalistes. Il n'y a pas matière à être optimiste. Le pire est probablement à venir. Confinés ou pas, je ne sais pas, mais le pire est à venir. On n'a pas encore subi la troisième vague. Dans la mesure où l'on n'est pas sur une pente descendante…

Nous sommes retournés aux étangs ce dimanche matin pour faire un footing. Il faisait plutôt froid mais le soleil était là, on avait un ciel bleu magnifique. c'était super. Pour les yeux, un vrai spectacle, un vrai régal. C'était vraiment magnifique ce dimanche matin, vraiment très chouette. 

Photo de présentation : tableau de Vermeer " Les chasseurs dans la neige "

De nos jours le grand artiste batave peindrait peut-être les traileurs dans la neige. Ou les fondeurs ? Dans la neige fondue ?