Persuadé depuis son enfance qu'il a existé un autre château à Monistrol, bien avant celui des évêques, Esteban Teyssier (encore détenteur de deux records du club sur 200 mètres en 23"03 et 400 mètres en 49"45) conduit pour la 3ème fois un chantier de fouilles sur le site dont il est l'inventeur, c'est-à-dire le découvreur.

Ce château, dénommé château vieux, des historiens l'ont recherché depuis le 18ème siècle sans parvenir à mettre la pioche dessus.

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Après une première année de prospection, Esteban enseignant en région parisienne, a conduit trois campagnes de fouilles  en 2019,2020 et 2022.

2021 fut une année blanche en raison du coronavirus.

Je voulais être chevalier…

Un peu la concrétisation d'un rêve d'enfant :

Un jour, je voulais être chevalier, puis j'ai compris que les débouchés…

Alors, Esteban est devenu enseignant, historien et archéologue.

Partant d'un ancien acte de vente notarié qui mentionnait la proximité du château vieux, il a prospecté l'endroit ainsi désigné.

Puis en 2019 et 2020 ont eu lieu les deux premières années de sondage. Situé sur un éperon, propice à édifier une bâtisse défensive, l'endroit n'est aujourd'hui pas d'un accès facile, entouré de bois et de végétation broussailleuse.

Site dit défensif car bordé d'un précipice,  et qu'il se situe sur un point haut.

Il permet aussi d'être vu, ce que l'on apprécie quand on est riche. Enfin, le site est doté de deux entrées dont une à caractère nettement défensif. Elle domine l'accès d'intrus éventuels.

Placé face au château de Rochebaron, le château vieux lui est peut-être contemporain.

Un mur en blocs cyclopéens

Un fossé sépare le plateau d'accès au château et l'éperon rocheux. Son creusement a révélé un murs en blocs " cyclopéens ". Ainsi il comprend une pierre de granit de 1,70 mètre x 1,30 mètre marquée des coup de burins du tailleur.  Le château était en quelque sorte assis sur sa propre carrière. Certains blocs présentent des formes étranges mais ils s'imbriquent tout à fait bien les uns dans les autres.

Plus tard, les rochers ont servi à construire des moulins

Du fond du fossé au sommet du mur la dimension était d'environ 5 à 6 mètres, ce qui indique que les attaquants éventuels ne devaient pas être bien nombreux ni bien armés.

Plus tard, les rochers ont servi à construire les moulins installés au bord du Piat.

Cet été 2022, l'équipe de jeunes archéologues dirigée par Esteban s'est intéressée à l'intérieur de l'habitation après en avoir mis à jour les premiers éléments lors des deux précédentes campagnes. Les accès d'autrefois sont aussi maintenant clairement identifiés.

la question de cet année était : Était-ce un habitat élitaire ?

Le bâtiment a brûlé il y a mille ans

Les fouilles de 2022 ont donné quantité d'objets d'époques diverses. Des tessons de pots, de céramiques, etc. d'époques contemporaine et médiévale que l'on distingue par leur couleur car les méthodes de cuisson ont changé entre temps.

Parmi les objets trouvés :

Une monnaie du 15ème siècle frappée à l'effigie d'un pape en Avignon, un bouton de cuivre du 16ème siècle.

Les tessons retrouvés sont datés au carbone 14. Ainsi, on sait que le site fut abandonné entre 1080 et 1125.

Le bâtiment, vraisemblablement doté d'une cave, d'un rez-de-chaussée et d'un étage a brûlé il y a 1000 ans environ. Des traces sont encore présentes de poutres et de plancher brûlé.  

Si l'on ne connait pas encore la nature du bâtiment  on sait qu'il était très grand pour l'époque.  On a retrouvé une panne de serrure à échancrure, système coûteux à l'époque, un fer à cheval et des éperons damassés (technique élaborée importée du Moyen-Orient).

Les traces d'une tour

On n'a pas trouvé de tour ici mais ses traces, des trous creusés dans le rocher attestent de son existence. Elle pouvait mesurer 3 à 6 mètres de hauteur.

Savoir qu'un archer pouvait envoyer des flèches avec précision jusqu'à 200 mètres renforce l'idée d'un lieu défendu.

 À SUIVRE…