|
||||
Esteban Teyssier enseigne dans un lycée de Drancy. Il a amené des élèves de son lycée sur le site du château vieux de Monistrol dont il est le découvreur. Il dirige des fouilles pour la 3ème année. Les élèves ont fouillé.
L'enseignant leur rend hommage :
Ils ont travaillé comme des dingues.
Gratter au cure-dents...
Sur un
chantier de fouilles, il faut toujours agir avec de grandes précautions. Les
vestiges sont souvent très fragiles, comme par exemple une poutre en bois
calcinée, très fragile. Il a fallu la gratter au cure-dents, millimètre par
millimètre.
Le château vieux avait deux points d'accès : l'accès du haut et l'accès par les gorges, par la calade, laquelle débouche sur la plate-forme. On a retrouvé des pointes de flèches et des balles de fonte.
La recherche conduit à des découvertes et aussi à formuler des hypothèses. Quand la recherche avance, les hypothèses se confirment ou non.
L'objectivité du chercheur le conduit parfois à modifier ce qu'il avait cru dans un premier temps : ainsi, un premier dessin du château envisageait un édifice tout en bois. Maintenant, on comprend que la pierre a aussi été utilisée.
Esquisse de ce qui aurait pu être le château vieux s'il avait été bâti tout de bois.
Esteban, porté par sa passion la communique aussi à son public scolaire et réussit à redonner vie à ce passé où, des gens, nos ancêtres, comparables à la population contemporaine, mais dans un contexte sociologique, politique et économique très différent d'aujourd'hui, ont vécu. Alors…
Comment peut-on amener le jeune public à comprendre et aimer l'archéologie ?
Comment ? Je ne sais pas trop, mais disons que j'y vais avec mes propres armes.
Mes propres armes, c'est tout simplement ma passion. Je suis extrêmement passionné par ce que je fais. Donc, peut-être que, pour quelqu'un qui a une certaine passion, c'est plus simple d'entraîner avec soi le public et les gens.
En tout cas il est vrai que dans mon enseignement au quotidien, j'essaie de donner une place importante à l'archéologie parce que ça me permet d'apporter des objets, du matériel, des objets concrets. Ainsi, les élèves, plutôt que de lire des manuels scolaires, de lire des textes, voir des photos ou des tableaux, ont concrètement, les objets entre les mains et ça incarne l'Histoire, ça la rend vivante. Ils se disent que oui, avant eux il y avait des gens qui avaient besoin d'un verre pour boire, d'une assiette pour manger, de couverts ou de contenants.
L'Histoire devient vivante
Donc, l'Histoire devient vivante. Et cette Histoire qui devient vivante, j'ai encore souhaité l'incarner un peu plus loin en proposant à des élèves de mon établissement, des classes de seconde que j'avais cette année, de venir sur le site pour prêter main-d'œuvre, s'intéresser directement à l'archélogie et participer à cette découverte de l'Histoire.
Donc j'en ai fait venir certains et c'était un bonheur de les voir sur place parce qu'ils se sont éclatés à découvrir un cadre de vie qu'ils ne connaissaient pas du tout. De voir des montagnes, de la forêt, de vivre dans une grande maison avec un jardin et de pouvoir échanger à partir de tous les sujets de la vie courante, ça a été, je pense, une expérience de vie pour eux qui a été très riche et dont certains m'ont déjà demandé si l'année prochaine ils pourraient revenir.
Pour mémoire :
Les passionnés de l'histoire du château pourront lire un article d'Esteban dans Les chroniques Monistroliennes n°47 de 2017 pages 7 à 11.
Ils pourront aussi consulter le n°40 des Chroniques monistroliennes intitulé " Tout sur le château " contenant une série d'articles de Philippe Moret.
21/11 | > | ||
19/11 | > | ||
19/11 | > | ||
18/11 | > | ||
18/11 | > | ||
18/11 | > | ||
17/11 | > | ||
17/11 | > | ||
17/11 | > | ||
16/11 | > | ||
16/11 | > | ||
15/11 | > | ||
13/11 | > | ||
12/11 | > | ||
12/11 | > | ||
12/11 | > | ||
12/11 | > | ||
12/11 | > | ||
12/11 | > | ||
12/11 | > |