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Parmi les champions d'il y a quelques années que l'on a vu aux championnats de la Loire de cross 2024, Jean-Claude Louison. Il se souvient d'où lui est venue sa " vocation " de coureur à pied.
J'ai découvert la course à pied à Ressins. Avant je jouais au foot
Ainsi parle Jean-Claude Louison. Aîné de la famille, né en
1956, élève de l'école de Ressins de 1970 à
1974, son parcours était tout tracé : il allait reprendre l'exploitation
paternelle à Cuzieu (Loire). Mais, c'est bien connu, l'agriculture mène à tout,
y compris à une carrière sportive. Un premier cross remporté au Bois des Liens
(ce bois jouxte les terrains de la ferme de l’école d’agriculture) a donné le
départ d'une orientation bien inattendue dans la vie de ce fils de producteur
de lait forézien : le sport de haut niveau.
Le lycée agricole
de Ressins photo extraite du bulletin
Champion de France des 25 Km
Honoré d'un titre de champion de France des 25 Km en 1986, plusieurs fois champion de France du marathon par équipe, sélectionné en équipe de France dans cette discipline, il a posé ses baskets sur les cinq continents, menant de front vie familiale, activité professionnelle et performances sportives. Mais il n'a plus jamais trait les vaches...
J'ai découvert la course à pied à Ressins par l'entremise d'un prof de sport, Jean-Louis Ferrari. Chaque année se disputaient le cross de l'école puis le cross d'académie pour lequel il cherchait à monter une équipe. Ma première compétition a été le cross de l'école que j'ai gagné. Jean-Louis Ferrari a senti que je portais peut-être un certain potentiel. Ensuite, au cross d'académie, j'ai terminé sur le podium ou pas très loin. Ma carrière a démarré comme ça dans les années 1970-71. À l'époque, Hubert Pontille, un des responsables et entraîneur du club de Roanne-Le Coteau suivait les cross scolaires. Il m'avait repéré et m'a proposé de rejoindre le club pour étoffer l'équipe des minimes, puis celle des cadets les deux années suivantes.
Jean-Claude Louison avec le journaliste Thierry Séauve à Villars le 14.01.2024
À Ressins, nous étions deux ou trois à aimer courir. On s'entraînait à peu près deux fois par semaine. À temps perdu, on allait faire un footing, le tour du Bois des Liens, parcours de cross de l'école. Ensuite, avec Jean-Louis, ça s'est davantage structuré. Il m'a concocté quelques entraînements un peu plus pointus, un peu plus réguliers. Par la suite, une fois au club du Coteau, cela a été le même principe. C'est devenu encore plus sérieux puisque l'on entrait dans les championnats FFA (Fédération Française d'Athlétisme), championnats de la Loire, du Lyonnais, Inter-régionaux. C'était plus relevé. À l'époque couraient des athlètes dénommés Lata, Durantet, Prébet. Prébet est un peu plus jeune que moi. Je l'ai connu tout jeune au Coteau. Ça s'est poursuivi jusqu'en 1974 »
Le gros truc : un déplacement à Carhaix.
Cette année là, j'étais junior. Au vu de mes résultats dans les cross scolaires, Jean-Louis Ferrari m'a conseillé de me présenter aux championnats de France ASSU (championnats de France scolaires et universitaires). Pour moi, c'était LE gros truc . Il fallait se déplacer se rendre jusqu'à Carhaix (Finistère). La grosse aventure. Au dernier moment, pour raisons familiales, Jean-Louis n'a pas pu m'accompagner. Tout était organisé, les billets de train réservés. Et me voilà parti. Je me suis retrouvé avec d'autres coureurs que je côtoyais sur les courses, dont Jean-Jacques Padel (champion de France de marathon en 1987 et international), et deux autres Stéphanois. Je n'étais pas vraiment seul.
Un universitaire et un scolaire
À Carhaix, j'ai fini douzième. J'étais super content car le niveau était plutôt relevé puisque l'ASSU réunissait les scolaires et universitaires. Le vainqueur s'appelait Bourban. Plus tard, nous nous sommes retrouvés sur les cross nationaux. Jean-Jacques a dû terminer dix ou onzième. Il était universitaire, j'étais scolaire. L'ASSU ( Association des Sports Universitaires et Scolaires) regroupait les deux catégories en une course.
Jean-Claude a franchi un cap chez les Chasseurs Alpins
En 1974, se terminait mon cursus scolaire. J'ai aussi commencé à travailler, dans une entreprise située à proximité de mon domicile actuel. Le club de ''Saint-Héand Sports'', dirigé par Gilbert Lhuillier, m'avait contacté pour intégrer son équipe. J'ai commencé en juniors lors de la saison 1974-75.
À noter que ce club créé en 1951 et financé par Pierre Angénieux patron de la célèbre entreprise de fabrication d'objectifs photographiques et cinématographiques (depuis devenue Thalès), était animé par Gilbert Lhuiller. Le club a compté de nombreux champions de niveau national et international, notamment Jean Vernier (deux participations aux Jeux Olympiques), Jean Fayolle (deux fois champion du monde de cross), Pierre Toussaint (recordman du monde du 1 000 m en salle).
Avec ce club, j'ai gagné quelques courses en juniors jusqu'au moment où je suis parti pour le Service National chez les Chasseurs Alpins. Cela m'a fait franchir un palier important parce que ce sont des régiments plutôt sportifs. Je me suis retrouvé avec quelques bons athlètes : un skieur de fond, un cycliste et un pratiquant du ski d'alpinisme. Le bataillon a créé la première équipe militaire de cross chez les Chasseurs Alpins. On a vécu ça plus ou moins au jour le jour et on s'est qualifiés pour les championnats de France militaires où je me suis classé septième ou huitième. Je me suis retrouvé avec d'autres coureurs, futurs adversaires lors de compétitions ultérieures.
Sortir de mon petit cercle
J'avais franchi un cap important par le biais de cette année sportive dans les montagnes. C'est à partir de là que ma carrière a décollé, que j'ai commencé à avoir des résultats assez intéressants.
J'ai disputé beaucoup de compétitions en FSCF (Fédération Sportive et Culturelle de France), d'un niveau un peu moindre que la FFA, un peu son antichambre. J'ai été plusieurs fois sélectionné en équipe de France FSCF ce qui m'a valu des déplacements intéressants.
Par ce biais-là, je me suis rendu compte que la course à pied pouvait me permettre de bouger un peu, de sortir de mon petit cercle. C'est aussi ce qui me plaisait dans la course à pied, en plus de l'effort de la course et de l'entraînement. La combinaison des deux me motivait bien. Un premier titre de champion de France et une sélection en équipe nationale Jean-Claude reste licencié au Coquelicot Saint-Étienne jusqu'en 1984.
À SUIVRE...
Entretien recueilli par JP Gallot et précédemment publié dans le bulletin des anciens du Lycée Agricole de Ressins
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