Un palmarès de coureur avec un  titre de champion de France puis une carrière d'entraîneur. Jean-Jacques Padel est resté très longtemps au haut niveau. Il demeure encore à haut niveau puisqu'il réside à Saint-Genest-Malifaux, village du Pilat perché à 1000 mètres. Et qu'il entraîne quelques très bons athlètes. Il suit la même philosophie d'entraînement que Franck Teyssier, un esprit demi-fond initié par Camille Vial et d'autres.

Je gérais un peu trop la distance

Ton palmarès, les principales victoires ou celles dont du te souviens vu qu'il y en a beaucoup…

La principale c'est que j'ai été champion de France de marathon en 1987 (NDR : en 2H16'01").

On ne faisait pas de semi-marathon. On  faisait des 25 km. J'ai fait 1H15 sur un 25 km lors d'un match international.

Jean-Jacques a aussi " tourné " le marathon en 2H14'00" à Chatellerault.

Il a peu fait de piste et arrêté sa carrière en 1991 à l'âge de 37 ans. Ses temps : 3'58" sur 1500 mètres, un peu moins de 30 minutes sur dix mille mètres piste.

J'ai fini 3ème au championnat de France de marathon où tout le monde était présent mais je gérais un peu trop la distance alors qu'il fallait dépasser certaines limites pour obtenir des résultats internationaux.

Retrouver un groupe et un entraînement collectif

Ton ou tes meilleurs souvenirs de course à pied ?

C'est un ensemble de bons souvenirs. C'est sûr que le titre de champion de France c'était particulier. C'est un bon souvenir.

Et puis il y avait une belle émulation à Saint-Étienne. Et notamment Franck (NDR Teyssier) l'a vécue avec des équipes de demi-fond au Coquelicot Saint-Étienne qui étaient très fortes. Il y avait une émulation  collective et notamment à l'Étivallière. On était entre dix et quinze marathoniens à moins de 2H30 qui s'entraînaient ensemble. C'état assez exceptionnel. Et on se retrouvait. Au-delà de la performance individuelle et des moments qu'on peut vivre, le fait de retrouver un groupe et de retrouver un entraînement collectif, c'est aussi ce qui fait les bons moments de l'athlé.

Du ski de fond et du skating

Tu cours encore ?

Non, plus trop. Je suis venu vers les sports portés. J'adore le ski de fond, le skating. Quand je peux, je fais pas mal de skating. Notamment, je croise Christophe Margerit sur les hauteurs du Velay, soit au chalet de Raffy (à Queyrières) soit aux Estables.

image Mézenc - Loire Sauvage

Et je fais du vélo, du VTT. J'essaie de m'entretenir.

J'ai entraîné pas mal de monde, c'était très prenant

Tu as monté un club à Saint-Genest-Malifaux …

Oui, tout à fait. J'avais arrêté d'entraîner. J'ai entraîné pas mal de gens à haut niveau au Coquelicot Saint-Étienne. J'ai pris la suite de Pierre Burelier quand j'ai arrêté ma carrière, en 1991.

J'ai entraîné une quinzaine d'années. J'ai entraîné Aurélie Coulaud qui a été championne de France sur 800 mètres en Élite à Saint-Étienne (NDR : en 2002). Elle avait fait 2'02" sur 800 mètres. J'ai entraîné Julie Coulaud avant qu'elle parte ailleurs. Ella avait aussi été championne de France Espoir, Juniore. J'ai entraîné Federiba Hajjami, Céline Rajot, Moussa Barkaoui. Le regretté Moussa Barkaoui qui avait fait 3'38" sur 1500 mètres. Et plein d'autres. Je viens de croiser Mouloud Boulekelas que j'ai entraîné aussi. Il avait fait 3'42". J'ai entraîné pas mal de monde pendant 12 à 15 ans. C'était très prenant.

Une carrière d'entraîneur de haut niveau, c'est comme une carrière d'athlète de haut niveau.

Certaines fois j'allais deux fois par jour au stade. C'était particulier.

J'ai breaké un  peu une grosse dizaine d'années. Et à la retraite j'ai voulu reprendre u peu le flambeau mais juste pour me faire plaisir. Et donc dans la mesure où je n'étais plus sur Saint-Étienne et que j'habite vers Saint-Genest-Malifaux… On a monté une petite structure à Saint-Genest-Malifaux qui s'appelle La Foulée du Haut Pilat. Il y a 45 licenciés FFA et un bon groupe de runners. Aujourd'hui, il y a 120 adhérents à la Foulée du Haut-Pilat. (NDR : depuis septembre 2022 elle est une section du Coquelicot 42). 

Parmi les meilleurs, aujourd'hui Tristan Vallat vient de gagner la course minimes (NDR : des Pré-régionaux de cross à Yzeure). J'entraîne aussi Eliséo Calmard qui est encore Espoir et qui j'espère fera de belles performances à l'avenir.

Photo de présentation : Foulée du Haut Pilat

Cliquer sur le logo pour ouvrir un lien vers un article du journal qui relate le titre de Jean-Jacques Padel à l'époque où il était licencié sous les couleurs (si l'on peut dire car leur maillot était noir) de l'AS Franco-indienne