Pour une course de grand fond, telle la Dolomiti Extreme Trail (103 km) il est nécessaire d'adopter une stratégie de course qui commence… bien avant la course.

Nelly détaille comment elle s'y prend.

Ma stratégie de course, elle commence déjà avant la course. Je ne mange pas très sucré. Ma course démarrait le vendredi soir. Lundi, mardi, mercredi, je fais sans sucre. Donc, pas de sucres lents, pas de chocolat, pas de fruit. Vraiment zéro sucre.

Donc des légumes, de la viande, du poisson,…

Éviter le melon

Le jeudi et le vendredi, comme on démarrait de nuit, et le soir, le jeudi et le vendredi, progressivement je remets des sucres lents qui se digèrent bien genre céréales, lentilles. Et puis des légumes cuits. Surtout pas trop du cru pour que les intestins n'aient pas trop de problèmes. Après on remet du sucre. Bananes,… on remet des fruits mais pas trop laxatifs non plus. On évite par exemple le melon le jour J.

Matériel obligatoire

Le jour de la course, le soir,  on a mangé à 19 heures pour le départ à 22 heures. On a mangé salade de riz, banane, chocolat avant de partir. Du chocolat noir. Dans nos sacs, en matériel obligatoire, c'est toujours un petit peu pareil, il faut mettre du long en bas (pantalon) un tee-shirt manches longues en haut puisqu'on part de nuit. Un bon K Way pour se couper et du vent et de la pluie. On a toujours une couverture de survie. Un sifflet. Lampe frontale avec une batterie de rechange. Minimum un  litre de boisson, un litre d'eau. Et il faut avoir quelques trucs à grignoter : barres de céréales, gels… enfin, ce que l'on a l'habitude de prendre sur la course.

Au ravitaillement, tu bois de l'eau ou bien est-ce qu'on vous donne des boissons énergétiques ?

Dans mes bidons, je mets de la boisson énergétique. Donc, c'est sucré. Ainsi, quand j'arrive au ravitaillement, je ne bois jamais sucré. Je bois de l'eau gazeuse, s'il y en a, mais jamais du sucre, pour éviter cette saturation en sucre. Je bois sans sucre sur les ravitaillements et je mange le plus salé possible.

Comme ça, juste le sucre que j'ai dans mes bidons et puis mes petites barres de céréales ou mes gels sucrés J'alterne tout le temps. Et je n'ai pas de problèmes gastriques, pas ce côté " Je sature en sucre ".

Ce sont des stratégies qui se mettent en place au fur et à mesure qu'on en fait et qu'on a des expériences. On commence à bien se connaître et on sait ce qu'il faut faire et ne pas faire.